Étiquette : Québéc

  • LOLITA, des impros, de 1993 à… nos jours.

    LOLITA, des impros, de 1993 à… nos jours.

    Chers amis

    Il y a une vingtaine d’années – déjà – en 1993, nous étions une petite dizaine de passionnés d’improvisation, la plupart issus de l’animation en centres de vacances (avec l’UFCV à l’époque). L’association créée le 1er avril 1993, baptisée « Ligue Ouverte et Libre d’Improvisation Théâtrale d’Alsace » / puis « Amateur » par la suite  (LOLITA, pour aller plus vite), il fallut bien nous former un minimum.

    Cette formation eut lieu le week-end du premier mai 1993 à Strasbourg (samedi 1 et dimanche 2) en toute fin des congés de printemps de cette année-là. Et celui qui eut la lourde charge de nous initier à l’art de l’impro théâtrale ne fut autre que le célèbre Papy, venu spécialement de Trappes pour nous.

    Faisons connaissance avec Alain DEGOIS, dit Papy :

    Papy, « Made in Trappes » par YVELINESPREMIERE

    Ah ! Quelle préparation ! J’en garde un souvenir extraordinaire, même si – après tant d’années – trop peu de choses précises subsistent… Après un samedi très riche de mise en place où nous fîmes connaissance avec quelques techniques d’improvisation, le dimanche fut autrement chargé. Entrainement le matin et l’après-midi. En fin d’après-midi, nous nous installions dans ce qui fut – si je ne me trompe pas – le CIARUS, pour notre premier (vrai) match d’impro en public.

    Nous étions tout juste assez nombreux pour composer deux équipes (je crois même que nous étions 5 contre 5, et non 6 contre 6, effectif réglementaire habituel)… Il y a une chose dont je me souviens parfaitement : nous n’avions pas de patinoire (on appelle « patinoire » les bords ressemblant à ceux d’une vraie patinoire, la glace en moins délimitant ainsi la zone d’évolution des jouteurs). Nous avions donc ce jour-là un genre de panneaux bas utilisés habituellement pour séparer les tables de ping-pong lors de tournois.

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  • L’Acadie et les Acadiens : ces Français d’Amérique des XIIe et XIIIe siècles

    signet_Il y a quelques années, de passage à Paris, je découvrais ce merveilleux endroit qu’est la Librairie du Québec. J’y trouvais un livre passionnant intitulé : « Acadie – La Guerre de Cent ans des Français d’Amérique aux Maritimes et en Louisiane – 1670-1769 », de Robert Sauvageau, professeur d’Histoire. Ce dernier avait constaté un vide quasi total dans les ouvrages historiques sur les exploits militaires des Acadiens. Il décida donc de combler cette lacune. Ce livre rend enfin justice à ces Français d’Amérique des XIIe et XIIIe siècles, dont les Français d’aujourd’hui connaissent à peine l’existence et ignorent l’héroïque histoire – peut-on lire en quatrième de couverture. Un ouvrage que je ne peux que vous conseiller.

    Livre

    S’il fallait résumer – très succinctement – cette Histoire, disons qu’en 1604 fut fondée une colonie française, appelée Acadie, peuplée principalement de personnes originaires de l’ouest de la France. Un peu plus d’un siècle plus tard, en 1713, les Britanniques se lancèrent à la conquête de l’Acadie et, entre 1755 et 1763, déportèrent une partie des Acadiens : le « Grand Dérangement ». Plus de la moitié des Acadiens trouveront la mort à cette période… Ce n’est que bien plus tard que les survivants redonnèrent vie aux traditions et à la culture acadienne. De nos jours, deux dangers menacent l’Acadie actuellement encore : l’anglicisation et un exode rural. Il existe quelques médias : Radio-Canada Acadie et L’Acadie Nouvelle, ainsi que le site http://www.capacadie.com.

    L’Acadie actuelle est une « Région culturelle » du Canada qui compte 500 000 habitants (recensement de 2009) et leur langue est le Français. Elle est répartie comme suit : le nord du comté de Victoria (Grand-Sault, Drummond), le comté de Madawaska, le comté de Restigouche, le comté de Gloucester, l’est du comté de Northumberland (Rogersville, Néguac, Baie-Sainte-Anne), le comté de Kent et le centre du comté de Westmorland (Beaubassin-Est, Cap-Pelé, Dieppe, Memramcook, Moncton et Shédiac) ; il y a également des minorités significatives à Fredericton, Minto, Miramichi, Nackawic et Saint-Jean. D’autres minorités moins fortes sont présentes en Nouvelle-Ecosse.

    Précisons que l’édition 2012 du célèbre Festival Interceltique de Lorient était intitulée « l’Année de l’Acadie ». Le Pdf du programme de cette manifestation est disponible en ligne. Parmi les nombreux artistes Acadiens présents, une mention spéciale pour la charmante Louise Vautour et son violon endiablé :

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  • Me marier avec l’hiver

    Ils sont vraiment partout ces Québécois-es ! 🙂 Je vous adore !

    http://youtu.be/fCz486-SHyo

  • Quand les hommes vivront d’Amour

    Il y a des moments rares, dans une existence. Comme ce 13 août 1974 à Québec, quand Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois reprirent cette magnifique chanson pacifiste de Raymond Lévesque de 1956. Quelles images, quelle fraternité, et surtout, quelles paroles…

    Un magnifique cadeau au monde du poète Québecois…

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  • Calice !

    Mais non, tabarnak ! Il n’est point question ici de religiosité, mais de parlure ! Celle que l’on pratique chez nos cousins de la Belle Province, nous avons nommé les Québecois ! Souvenirs des jouteurs de ce pays croisés lors de matches d’improvisation ou encore de l’ami Stéphane, venu de Sherbrooke passer quelques jours à la maison, il y a quelques années… Mais revenons à cette langue.

    Il faut remonter à la fin du 17e siècle pour constater que les colons arrivés en Nouvelle-France s’exprimaient dans un français comparable à celui parlé par la cour du roi. Même si par la suite, en France, la langue a changé, particulièrement après la Révolution française, il n’en fut pas de même au Québec où l’on continuait à pratiquer le français royal. Des siècles plus tard, l’anglais avait quasiment phagocyté la langue française dans bien des domaines. Heureusement, dans les années 60, une réaction nationaliste contribuera à la réhabilitation du français. Le premier roman en français québecois est écrit en 1964. Depuis, on ne compte plus les lives, chansons, films dans cette langue.

    Et il est un point particulier inséparable de ce français-québecois : les jurons ! Il est étonnant de constater que des appellations du domaine sacré aient pu ainsi entrer dans le langage commun. Il s’agit de sacres (ou autrement dit blasphèmes) tels que : Tabarnak ! Calice ! Ostie ! Calvaire ! Ciboire !

    Pour en savoir plus, et si l’on a la chance de se trouver à Québec d’ici le 2 septembre prochain, courez à l’exposition intitulée « TABARNAK, l’expo qui jure ! », organisée par le Musée des religions du monde : il y aura de quoi explorer l’univers des sacres !

    Coordonnées :

    900, boul. Louis-Fréchette
    Nicolet (Québec) J3T 1V5
    Tél. : 819 293-6148
    musee@museedesreligions.qc.ca

    Liens :

    La page du Musée des religions consacrée à cette manifestation

    Le français québécois (Site de la République libre du Québéc)

    Une page sur la parlure québécoise