Nous avons vécu, le mercredi 10 octobre dernier, un exercice d’ampleur, dans le cadre de la Sécurité Civile.
Rappelons que l’ADRASEC, à l’échelle départementale, (Associations Départementales des RAdioamateurs au service de la SEcurité Civile) et la FNRASEC (nationalement) regroupent radioamateurs et écouteurs, qui se mettent bénévolement au service de la Sécurité civile en France en cas de crise telle que le plan ORSEC ou SATER.
Nous avons pris connaissance, quelques jours après l’exercice, d’un reportage du journal « Midi Libre » relatif à cet événement. Mais l’article fut plus que bref et n’a nullement évoqué les radioamateurs présents ni leur mission.
(…) Dans la journée de ce mercredi 10 octobre, se déroule un exercice de sécurité civile, organisé par la préfecture de Vaucluse. Baptisé SAREX84, cet exercice a pour but de simuler le crash d’un aéronef et tester la mobilisation de moyens de recherche aériens et terrestres. Un exercice simulant un crash aérien est en train d’être vécu dans une partie du ciel du Vaucluse. Il s’agit pour les différents acteurs de la sécurité du territoire de tester leurs moyens. L’exercice se passe sur un périmètre délimité par les communes de Carpentras, Gigondas, Bédoin et Malaucène. Ainsi, à cette occasion, trois hélicoptères issus de la BA115 d’Orange, escadron « Alpilles », de la section aérienne de la gendarmerie de Digne-les-Bains et de la Sécurité civile survoleront le département. Des opérations de recherche et de sauvetage par voies aériennes, mais aussi terrestre, sont accomplies. (…)
Afin de planter le décor, voici quelques informations glanées sur Wikivoyages : La République tchèque ou Tchéquie est un pays européen d’Europe centrale, frontalier de l’Allemagne à l’ouest, de la Pologne au nord-est, de la Slovaquie au sud-est, de l’Autriche au sud, et faisant partie de l’Union européenne.
Quel plaisir de pouvoir ainsi découvrir, non loin de chez nous, un pays aux mille facettes, aux habitants extraordinaires, à l’histoire passionnante… Une semaine de visites extraordinaires.
Tout commença par un déjeuner local qui fut le bienvenu.
Premier contact avec ce pays qui n’est pas dans la Zone euro. Ici règne la Couronne Tchèque. La parité entre les deux monnaies : 1 Euro = 25,65 Couronnes environ. Revenons à nos photos. Ce genre de Goulach, est un plat composé de viande de bœuf, de bouillon de bœuf relevé avec du paprika, des oignons et des poivrons. Il est servi avec des knedliky, qui sont des tranches de pain bouilli. Sans oublier la bière (qui se dit « Pivo » en Tchèque), boisson typique.
Le 13 octobre, au Silo, nous avons eu l’immense joie d’assister au concert de l’immense Michel JONASZ et son Quartet de Jazz ! Aux côtés du Maître : Manu KATCHE à la batterie et aux percussions, Jean-Yves d’ANGELO au piano et Jérôme REGARD à la contrebasse.
Il fallait s’y attendre, bien sûr. On s’y attendait, évidemment. Mais nous avons été saisis par la nouvelle de la disparition de Charles Aznavour comme jamais un tel événement nous aurait marqué : choc immense, profonde tristesse, vive émotion.
Les hommages ne tarissent pas depuis hier. Quoi de plus normal. De la part d’amis proches jusqu’à des messages du monde entier. Car cet artiste dépassait largement le public français. Le 19 septembre dernier il était encore au Japon pour son « Japan Tour 2018 ». Et le projets ne manquaient pas. Charles Aznavour se projetait dans l’avenir, avec la volonté de ceux qui ont vingt ans.
Ce monument de la chanson semblait à ce point éternel : le temps semblait ne pas avoir de prise sur lui… Très récemment, nous avions appris qu’il passerait en concert à Marseille : il fallait voir et entendre Monsieur Charles Aznavour ! C’est ainsi que le 23 janvier 2018 au Dôme, oui, nous y étions. Et quel spectacle !
Enfin la trêve estivale est arrivée avec le mois d’août tant espéré.
Pour démarrer en douceur – été oblige – le premier jour nous avons visité Obernai, ville si belle, si vivante, si alsacienne !…
Le jour suivants nous avons visité Mutzig, d’où est originaire une partie de ma famille, avant d’assister, le soir venu, à une dégustation organisée par Odile Schollaert, gérante de « L’Italie dans un verre » (https://vinsitaliens.jimdo.com/), un moment de qualité, tant sur le plan gustatif qu’humain. Molto Bene !
Un autre soir, nous avons également dégusté de succulentes tartes flambées au restaurant Le Marronnier (https://www.restaurantlemarronnier.fr/), à Stutzheim, dans un magifique cadre boisé.
Après le Bas-Rhin, entrons dans le Haut-Rhin. Le lendemain notre visite fut consacrée au magnifique village de Riquewihr. Son climat particulier a rendu possible la culture de la vigne.
Les murailles ensoleillées d’Orange se dressaient là. Nous étions bien arrivés, ce jeudi 5 juillet, à l’occasion de l’ouverture des Chorégies 2018. En juillet dernier, déjà, nous y avions vécu, dans ce merveilleux théâtre antique, une extraordinaire Neuvième Symphonie de Beethoven. Un rêve de toujours s’était alors réalisé.
Cette année, nous y étions pour rencontrer Faust…
Et quelle rencontre !
A l’approche de la fin du jour, nous prîmes place dans le Théâtre antique. Retrouvailles.
Mephistofele, opéra en un prologue, quatre actes et un épilogue. La musique est signée Arrigo Boito (1842-1918), donné pour la première fois le 5 mars 1868, à la Scala de Milan ; le livret est une adaptation de Johann Wolfgang von Goethe. « Faust est le titre de deux pièces de théâtre de Goethe, de 1808 et 1832.
Faust est inspiré d’un certain Johann Georg Faust, alchimiste allemand du XVIe siècle, déjà héros d’un conte populaire et de pièces de théâtre de Christopher Marlowe et Gotthold Ephraim Lessing.
Goethe a travaillé sur le thème de Faust pendant une longue partie de sa vie et Faust est souvent considérée comme l’œuvre la plus importante de la littérature allemande. » (Wikipedia)
Petite surprise : le Théâtre n’étant pas complet, nous avons pu nous rapprocher de quelques dizaines de rangs, nous rapprochant de la scène de manière conséquente.
La nuit tombait sur Orange. Le Théâtre antique s’éveillait.
Nombreuse furent les adaptations qui reprirent ce thème de Faust. Entre autres : « La Damnation de Faust », de Berlioz (1846), « Faust », opéra en cinq actes de Charles Gounod (1859), « Mefistofele », bien sûr, opéra d’Arrigo Boito (1868), sans oublier, de Franz Liszt : « Faust-Symphonie », en trois mouvements, etc.
Inutile, donc, de revenir sur l’argument, devenu universel, de cet opéra. Le Choeur était immense, gigantesque. Ils n’étaient pas moins de deux cents. A tel point que, dans sa composition, nous retrouvions le Choeur de l’Opéra Grand Avignon, ainsi que ceux de l’Opéra de Monte-Carlo et de l’Opéra de Nice, sans oublier le Choeur de l’Académie de Musique Rainier III de Monaco. Citons également l’Orchestre Philharmonique de Radio France (le même qui s’illustra, en juillet dernier, pour la Neuvième Symphonie : il accompagnait alors le Choeur de Radio France). A la direction musicale : Nathalie Stutzmann et, à la mise en scène : Jean-Louis Grinda.
Tous de blanc vêtus, ils furent les premiers à entrer en scène. Telle une masse silencieuse qui peu à peu s’étale et s’élève dans les structures métalliques prévues à cet effet. Impressionnant.
Les solistes méritent d’être cités. Erwin Schrott, Baryton-Basse, dans le rôle de Mefistofele ; Jean-François Borras, Ténor, incarnait Faust ; Béatrice Uria-Monzon, Mezzo-Soprano : Margherita/Elena ; Marie-Ange Todorovich, Mezzo-Soprano : Marta ; Reinaldo Macias, Ténor : Wagner/Nereo ; Valentine Lemercier, Mezzo-Soprano : Pantalis.
A noter un moment pour le moins particulier, que nous pensions faire partie de l’Opéra, mais qui, très vite, a rejoint la réalité. Erwin Schrott/Mephistofele propose à Jean-François Borras/Faust de le faire voyager et, pour ce faire, l’entraîne sur une nacelle, au centre de la scène. Cette nacelle, ensuite, s’élève (tirée par quatre câbles qui se perdent dans les hauteurs du lieu). Puis, un accroc.
La nacelle, penchée, semblait bloquée sur le côté gauche. Puis elle se remit en mouvement, dans un soubresaut assez brutal, forçant les deux artistes à se précipiter de l’autre côté, afin d’équilibrer l’ensemble. Le tout se figea dans un balancement inquiétant. Plusieurs minutes s’écoulèrent. L’Orchestre était muet. La chef observait, pantoise autant qu’inquiète, l’incident aérien. Au point que nous vîmes arriver prestement un homme au devant de la scène, en costume sombre, muni d’un micro qu’il ne parvenait pas à allumer. Il n’en eût finalement pas le temps car, accompagné d’une clameur de soulagement venue du public, la nacelle engagea calmement une descente salvatrice. Enfin parvenue au sol, le portillon s’ouvrit et en jaillit un Mefistofele et un Faust à ce point soulagés qu’ils coururent tout autour de la scène laissant exploser leur joie.
Des images de France 3 :
Puis la musique s’éleva. Les artistes poursuivirent le spectacle, dans un Théâtre revenu à son art. Admirables.
Cet Opéra fut formidable. Une parfaite réussite ! Les salves d’applaudissements à tout rompre en témoignèrent largement. Bravo les Chorégies ! Bravo à toutes et à tous !
Profitant d’une grande fête estivale rassemblant plus d’une cinquantaine de nos amis, je me suis proposé pour fournir les desserts. La pâtisserie est l’une de mes passions depuis quelques temps. Cela demanderait un travail conséquent mais, au moment de la dégustation, du partage, les plaisirs gustatifs qui en résulteront représenteront la plus belle des récompenses.
Toutefois, sans expérience pour un tel nombre de convives, je dus me renseigner sérieusement afin de proposer une suite de pâtisseries pertinente. Ma nièce, grande pâtissière devant l’Eternel, me fut d’un secours inestimable.
J’arrêtais mon choix sur six gâteaux, dont un au chocolat. Une autre personne s’occupera de la salade de fruits, qui complétera à merveille la partie desserts. Six gâteaux, donc… Parmi ceux que j’ai déjà confectionnés, nous trouvons la tarte aux abricots et celle aux framboises. Sans oublier la tarte Tropézienne et un entremets aux framboises. Plus récemment j’ai également réalisé un entremets citron. Mais pour ce qui concernait le gâteau au chocolat, mystère… Je n’avais jamais réalisé un tel gâteau. Mon choix s’arrêta finalement sur une recette prometteuse : le Royal au chocolat.
Tout cela demandera bien une semaine de travail ainsi qu’une organisation drastique (prévoir quels gâteaux seront à faire en premier, puisqu’ils séjourneront au congélateur, et ceux à faire en dernier, en raison de leur fragilité)… Les entremets seront réalisés en premier, car congelés (ceci dit, n’ayant pas de congélateur extensible, une amie a bien voulu m’en stocker quelques uns. Heureusement !)… Je terminerai par la tarte aux framboises et la tarte Tropézienne, qui seront confectionnés la veille.
Après la réalisation des entremets et tartes, très complexe par moments, particulièrement en raison de la température caniculaire qui règne en ce moment, je suis finalement arrivé au bout de ce défi. Le transport, également, fut source de tracas. Mais tout s’est relativement bien passé. Puis, le soir venu, au moment du dessert, malgré mes craintes qui se développaient alors de manière exponentielle, les tartes et entremets furent accueillis magnifiquement. Les compliments qui suivirent me touchèrent au plus profond de mon être. Et quel soulagement ! Après près d’une semaine de pâtisserie, matin, midi et soir – parfois – nous y étions.
Je vous présente mes réalisations, photographiées un peu rapidement je dois dire, juste avant le service… Voici le buffet des desserts, juste après leur mise en place (le dernier est malheureusement hors cadre) :
Tout cela vaut bien une présentation individuelle…
L’entremets citron vert basilic :
Biscuit financier citron basilic.
Insert crémeux citron basilic.
Mousse chocolat blanc citron vert.
L’Entremets framboises :
Biscuit : Dacquoise amandes framboises.
Croustillant aux amandes, biscuits gavotte.
Mousse framboise, meringue italienne.
Le Royal au chocolat :
Biscuit : Dacquoise aux noisettes.
Feuilleté praliné.
Mousse au chocolat à base de pâte à bombe.
La Tarte Tropézienne :
(Un peu abîmée lors du transport)
Brioche.
Crème mousseline fleur d’oranger.
La Tarte aux abricots :
Pâte sucrée amandes.
Crème amandes.
Abricots frais.
Et enfin, la tarte framboises :
Il s’agit, dans la présentation, d’une légère variation de la tarte framboises de recette de Cyril Lignac et Benoit Couvrand, qui la réalisent sous forme d’une tarte « couronne ».
Pâte sucrée amandes.
Compotée de framboises.
Crème d’amande.
Crème mascarpone framboise.
Framboises fraîches garnies de compotée.
Ce fut une merveilleuse aventure. Certes, loin de la perfection d’un pâtissier de métier, j’étais tout de même très heureux – c’est un euphémisme – de voir toutes ces personnes apprécier ces desserts avec autant de bonheur, parfois avant d’y revenir pour en goûter un autre, voire encore un autre… Oui, vraiment : vive la pâtisserie !
Nota Bene : cette soirée estivale du 14 juillet, entre amis merveilleux, fut une réussite de bout en bout. Tout le mérite en revient à la merveilleuse maîtresse de maison. Sincères félicitations !
Lorsqu’en juillet dernier, j’avais entendu parler d’une représentation de l’opéra « Lohengrin » à l’Opéra de Marseille, je n’avais pas hésité. Les billets sont arrivés quelques jours après, dans une petite enveloppe rouge affichant le logo de l’Opéra de Marseille. Je l’avais déposée bien en vue sur le buffet du salon.
Réserver des billets en juillet 2017 pour un spectacle qui aura lieu en mai 2018, cela peut sembler vertigineux. Si lointain…
Le temps passait.
Cette petite enveloppe rouge faisait désormais partie du paysage intérieur. L’été 2017 se déroula tranquillement, notamment avec cette « 9e Symphonie » aux Chorégies d’Orange, cet « Evgueni Onéguine » au Festival Aix-en-Provence, cette visite de Berlin et cette tarte flambée en Alsace. Puis ce fut la rentrée, l’automne, l’hiver, le printemps. En avril, pas d’un fil, et survint le joli mois de mai.
Le temps avait passé.
Rêve ou réalité ? Cette date qui nous paraissait si lointaine, voire inaccessible, ce 8 mai 2018 était arrivé. Le temps de décrocher cette petite enveloppe rouge et de nous rendre à l’Opéra de Marseille.
Nous avions été placés au deuxième rang : devant nous, la fosse d’orchestre, puis la scène. Lohengrin… Opéra créé en août 1850, sa dernière représentation à l’Opéra de Marseille datait du 17 décembre… 1983 ! Près de trente-cinq ans plus tard, cette co-production avec l’Opéra de Saint-Etienne était prometteuse.
Deux appréhensions tout de même : je ne portais pas le personnage de Wagner en haute estime – c’est un euphémisme – et la durée de quatre heures quinze (avec entractes) de cet opéra avait de quoi impressionner. Nous avions préalablement relu l’argument de Lohengrin, fondé sur la littérature des Chevaliers du Saint Graal.
Après le magnifique prélude, le rideau se leva. La scène s’anima. Les voix s’élevèrent. Pour tout dire, ce fut extraordinaire. La mise en scène était efficace, les costumes intemporels, les artistes impressionnants. Quant à cette durée exceptionnelle, nous n’avons vraiment pas vu le temps passer, portés, comme nous l’étions, par le déroulement de l’histoire et cette interprétation magistrale.
Etonnant : sur notre gauche, en hauteur, dans une sorte de niche, une harpe, derrière un rideau translucide. A l’étage, juste au-dessus, deux trompettes (que nous ne pouvions aperçevoir). Plus tard, une autre trompette « décentralisée », à droite cette fois, qu’un « chef en second » dirigeait, calquant ses gestes sur ceux du chef, tout en bas.
Tout fut parfait. Cet opéra : quel romantisme, quelle douceur, quelle richesse. Cet orchestre, ces comédiennes et comédiens lyriques, solistes et choeurs, ce décor, ce lit qui s’envole, ce cygne, ces costumes, cette lumière, cette mise en scène : une réussite admirable sur toute la ligne ! Et quelle merveille que cet Opéra de Marseille ! Avions-nous déjà ressenti ce que nous avons ressenti durant cet opéra ?… Non.
Ce fut réellement magnifique. Wagner n’est pas pour autant remonté dans mon estime, pour ce qu’il représente, mais cet opéra Lohengrin fut véritablement formidable.
Si seulement nous avions imaginé un seul instant ce que nous réservait cette petite enveloppe rouge, il y a des mois…
La distribution :
Elsa de Brabant : Barbara HAVEMAN
Ortrude : Petra LANG
Lohengrin : Norbert ERNST
Frédéric de Telramund : Thomas GAZHELI
Le Roi Henri l’Oiseleur : Samuel YOUN
Le Héraut du Roi : Adrian ERÖD
Les nobles de Brabant : Florian CAFIERO
Samy CAMPS
Jean-Vincent BLOT
Julien VÉRONÈSE
Le Duc Gottfried : Massimo RIGGI
Les enfants : Lisa VERCELLINO, Matteo LAFFONT
Partir loin, pour espérer voir du beau, de l’étonnant, du dépaysant, voilà le sens de bien des voyages. Partir loin pour s’évader. Partir loin pour mieux revenir.
Et puis, un jour, au lieu d’aller chercher si l’eau est plus bleue dans la mer d’à côté, ou encore plus loin, notre choix fut de rester tout simplement là. Après un moment maritime aux airs de croisière, impression que ce soleil estival renforçait, nous accostâmes aux abords d’une forteresse voisine.
Une véritable île forteresse, liée éternellement à une oeuvre littéraire devenue mythe. Première forteresse royale de Marseille, François Ier en fut à l’origine. Plusieurs siècles passeront, qui contribuèrent à son développement. J’ai nommé le Château d’If. Bâtisse aux trois destinées : protéger les côtes d’une invasion, couvrir les sorties et le mouillage de la toute nouvelle flotte de galères royales, et surveiller Marseille, rattachée au Royaume de France en 1480. (1)
Nos yeux découvraient un si bel édifice aux lumières imposantes, contrastant fortement avec les obscurités visibles de certains intérieurs. Le soleil n’avait pas faibli, bien au contraire. Devant nous, une vaste cour, des escaliers vers l’étage et, tout autour, trois tours : « la tour Saint Christophe aunord-ouest – qui permet de surveiller la mer, à vingt-deux mètres de hauteur. Puis les tours Saint Jaume et Maugovert au nord-est et au sud-est ». (2)
Sur deux niveaux, de lugubres cellules et cachots.
Cellule du compte de Mirabeau. Cachot dit des « condamnés à morts ».
Cellule où reposa la dépouille du général Jean-Baptiste Kléber, natif de Strasbourg, dont il lui resta, pour dernier souvenir, ces images du Caire, où il fut assassiné. Là, dans cette cellule, les illustres restes furent même oubliés de la Nation. Quarante années plus tard, on s’en souvint enfin et les honneurs nationaux lui furent rendus, dans sa ville natale. Une réalité qui aurait pu être fiction.
Au rez-de-chaussée, le mythe commence. Ici, la cellule dite « d’Edmond Dantès ». Là, le cachot de « l’abbé Faria ». Par les ouvertures, la mer, d’un bleu profond. Au loin, imposante, blanche de lumière, majestueuse, Marseille. Voici l’épicentre de l’oeuvre magistrale de Dumas. Une fiction qui s’est si bien mêlée à la réalité.
Puis nos pas nous menèrent à un endroit intéressant : le restaurant « Marseille en face ». Marseille était bien en face et la cuisine fort succulente. Avec une découverte : les kaaek libanais : de délicieux biscuits fourrés à la datte, avec de la farine à la place de la semoule (à la mode égyptienne). Bravo, le chef Bruno ! Enfin, on dit que les Marseillaises et Marseillais ne connaissent pas cet endroit. Alors, sachons rester discrets.
(Vous n’avez rien vu.)
L’îlot d’If fait partie de l’archipel du Frioul. Une nouvelle petite croisière nous conduisit vers les îles Ratonneau et Pomègues. Randonnées agréables, cheminements entre ciel et terre, avec la mer comme luxueux écrin.
Une journée idéale, exceptionnelle, à bien des égards. Véritable évasion. Réel dépaysement. Nous avons vu du beau, croisé de l’étonnant. Célébration parfaite d’un printemps enfin là, qu’il nous tardait tellement de retrouver.
En deux mots comme en cent : Molto Bene !
Notes :
1.- Mots tirés du site « http://www.chateau-if.fr »
2. – Précisions du site « https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d%27If »
Il y a peu, nous nous sommes envolés vers l’Irlande. Un rêve de toujours.
Durant ce séjour d’un peu plus d’une semaine, nous avons découvert un pays et un peuple hors du commun.
La pays d’abord. Les trois premiers jours étaient consacrés à la capitale : Dublin. Quelle cité ! Les Pubs typiques, les portes multicolores, la bonne humeur permanente, la célèbre bière Guinness, le délicat whisky Jameson, et j’en oublie !
La journée commençait en général par un petit déjeuner, mais alors quel petit déjeuner ! Un « Full Irish Breakfast », pas moins. Après une telle entrée en matière, nul besoin de déjeuner à midi. En voici un immortalisé (accrochez-vous !).
Voilà…
Ah ! Et la bière… La reine de ce breuvage est bien sûr la Guinness ! Mais il y en a d’autres. Là, nous étions dans un pub de Grafton Street.
En gros plan, c’est impressionnant…
Nous avons immortalisé la tireuse…
La technique est particulière : une pint est soigneusement remplie une première fois, mais elle doit d’abord « reposer ». Après un certain temps, lorsque la pint est passée de la couleur marron clair au marron foncé quasi noir, il est temps de repasser à la tireuse pour remettre légèrement à niveau. C’est prêt !
Un autre jour, nous avons croisé la distillerie Jameson. Place au whisky ! L’adresse : Bow St, Smithfield Village, Dublin 7, Dublin.
Dublin, nous arrivons dans le célèbre O’Donoghue’s Pub. Une entrée tapissée de photos de groupes de musique traditionnelle irlandaise. Ah, les Dubliners ! Ils ont débuté dans ce pub ! Mais qu’entendions-nous ? A côté de l’entrée, dans une petite salle, avaient pris place quelques musiciens avec leur instrument. Nous nous approchâmes aux premiers accords, aux anges ! Notre premier groupe de musique traditionnelle ! Un régal…
Après trois jours merveilleux à Dublin, départ pour Galway. Traversée de l’Irlande d’est vers l’ouest. Des paysages à couper le souffle. Une mention spéciale pour la station de radio « RTÉ lyric fm » qui a agrémenté nos trajets de la plus belle manière. Merci en particulier à Liz Nolan !
Petite halte au pub McDonagh’s. Un autre groupe de musique traditionnelle irlandaise !
Dans les environs se trouvait le Monastère de Clonmacnoise « (en irlandais Cluain Mhic Nóis), situé dans le Comté d’Offaly au bord du fleuve Shannon au sud de la ville d’Athlone. » (Wikipedia). Un site extraordinaire.
Monastère de ClonmacnoiseMonastère de ClonmacnoiseMonastère de ClonmacnoiseMonastère de ClonmacnoiseMonastère de Clonmacnoise
Non loin de là, nous sommes arrivés dans la ville d’Ennis. Passant devant une librairie, nous remarquons un livre relatant la trajectoire d’une héroïne irlandaise méconnue complètement : Mary ELMES, qui sauva des enfants des camps de la mort nazis…
Toujours à Ennis, non loin de la librairie, à l’adresse 18 Abbey Street, nous avons dîné dans le restaurant Knox’s Pub à la flamboyante devanture rouge. Nous rêvions de déguster un « Irish stew », spécialité irlandaise à base de ragoût d’agneau servi avec des pommes de terre et des carottes. Alexander Knox & Co a réalisé ce rêve ! Quel plat délicieux ! Si vous passez dans le coin, vraiment, goûtez à ce succulent Irish stew !
Et quel accueil formidable !
Les falaises de Moher (en anglais Cliffs of Moher, en irlandais Aillte an Mhothair, « falaises des ruines ») sont des ensembles de falaises situées sur la commune de Liscannor au sud-ouest du Burren dans le comté de Clare. (Wikipedia) Un site majestueux autant que vertigineux. A ne manquer sous aucun prétexte si vous passez dans la région.
Piquant vers le sud, nous sommes arrivés dans la charmante ville côtière de Dingle.
Vers Dingle via le colVers Dingle via le colVers Dingle via le colDingleDingleDingleDingleDingle
Nous avons ensuite regagné la ville de Killarney pour la nuit.
Le lendemain, retour à Dublin pour la dernière journée. Le temps de déguster un succulent Fish & Chips, nous avons clôturé notre escapade irlandaise par la visite du Guinness Storehouse.
Fish & ChipsGuinness StorehouseGuinness StorehouseGuinness StorehouseGuinness StorehouseGuinness StorehouseGuinness StorehouseGuinness Storehouse
L’Irlande. Ce pays magnifique aux multiples facettes. Aux traditions extraordinaires. Ce peuple rayonnant, de bonne humeur, attentionné, merveilleusement accueillant. Une cuisine délicieusement raffinée, tout comme la bière et le whisky. Il reste tant de choses à découvrir. Nul doute que nous reviendrons sur cette terre inoubliable, retrouver ces formidables Irlandaises et Irlandais.
Lorsqu’on se trouve à Berlin, comment ne pas faire un tour du côté des Musées de la capitale et, en particulier, au musée de Pergame (Pergamonmuseum)… [Bodestraße 1-3, 10178 Berlin]. Après un petit moment d’attente nous voici plongés dans le Proche-Orient ancien (domaine qui occupa mon esprit quelques années, à l’Université d’Aix-en-Provence). Depuis le temps ! Nous y sommes. Premier contact : l’imposante Porte d’Ishtar. Oh ! Quelle émotion, lorsque je me suis retrouvé devant le roi d’Assyrie Assarhaddon ! J’ai repensé à son père, le roi Sennacherib et au sage, que dis-je, l’ummanu, Ahiqar, l’immense Ahiqar… Mais je m’égare. Quelle merveille, ce musée ! Toutes ces inscriptions en écriture cunéiforme… Un moment réellement inoubliable.
Assarhaddon – Roi d’Assyrie (680 – 669)
Lamassu
Stèle – Code de Hammurabi – Pergamonmuseum – Berlin
Porte Ishtar -dédicace Nabuchodonosor – cunéiforme – Pergamonmuseum -Berlin
Porte d’Ishtar – Babylone – Erigée par Nabuchodonosor II (-580)
Porte d’Ishtar – Babylone – Nabuchodonosor-II (-580)
Reconstitution de la voie processionnaire (Aj-Ibur-Shapu) vers la Porte d’Ishtar
Plus tard, marchant sur l’avenue « Unter den Linden », j’aperçois sur une colonne, cette affiche annonçant un concert du groupe SISTANAGILA.
Il s’agit d’une formation musicale Irano-Israélienne ! Formidable démarche ! Je prends rapidement l’affiche en photo. Le 7 ? C’est aujourd’hui ! Pour rien au monde nous ne manquerons un tel spectacle. Nous y serons à 20h00.
Après un agréable début de soirée, nous prenons d’assaut le S-Bahn berlinois (profitons-en pour insister sur la très grande qualité des transports en commun berlinois). Mais le trajet se révèle un peu plus long que prévu… Enfin notre station : « Gneisenaustrasse ». Nous cherchons l’église « PassionKirche » dont nous vérifions l’adresse : Marheinekeplatz 1, 10961 Berlin. C’est à deux pas ! Nous y sommes presque. Plus que cinq minutes ! Nous apercevons la PassionKirche. Nous y sommes ! Mais… En reprenant notre souffle, une chose nous étonne : aucune affiche à proximité, pas âme qui vive non plus. Les portes de l’église restent désespérément fermées. Tout cela n’est pas très normal… Nous étions bien le 7 ! Rapide vérification en observant la photo prise dans l’après-midi. Oh non !!! Le 7, oui…
Mais le 7 OCTOBRE 2017 ! C’est incroyable ! Dans l’euphorie de voir une telle formation, nous avions omis ce petit détail… Alors, l’âme en peine, nous avons lentement rebroussé chemin. Parvenus à la Gneisenaustrasse, nous nous arrêtons près d’un bar et sa belle terrasse où trônait un piano.
C’est ici que nous avons poursuivi notre soirée. Un artiste nous a enchanté, au piano, mais également avec sa guitare. Notre dernière soirée berlinoise. Improvisée, certes. Dans un quartier que nous ne connaissions pas et qui nous a paru si accueillant, à l’image de ce séjour à Berlin : parfait de bout en bout. Merci au Markt-Wirtschaft pour ce moment formidable de partage !
Nul doute que nous reviendrons dans cette magnifique ville aux multiples facettes ; Berlin, ville d’Histoire, de Mémoire, de Culture et de modernité.
Le lendemain, le vol retour avec AirBerlin s’est bien passé.
Une suite placée sous le signe de souvenir et de l’admiration.
En arrivant à hauteur d’une place dont nous avons lu le nom : « Bebelplatz », nous n’imaginions pas ce que nous allions y découvrir. En passant, August Bebel (1840-1913) était un dirigeant du Parti social-démocrate d’Allemagne du XIXe siècle, cofondateur du SPD, nous précise Wikipedia.
Sur cette place, le 10 mai 1933, sous l’égide de membres de la SA, des étudiants inféodés aux thèses nazies brûlèrent 20.000 livres « non-allemands » dont on déclamait les noms des auteurs au fur et à mesure, parmi lesquels, entre autres, Karl Marx, Karl Kautsky, Bertolt Brecht, Alfred Döblin, Lion Feuchtwanger, Sigmund Freud, Erich Kästner, Heinrich Mann, Carl von Ossietzky, Erich Maria Remarque, Kurt Tucholsky, Franz Werfel, Arnold Zweig et Stefan Zweig. Plus tard, Goebbels, ministre de la propagande, arriva sur place pour prononcer un discours.
10 mai 1933
11 mai 1933
Août 2017
Août 2017
Nous étions sur cette place.
« Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes. »
Nous avons remarqué, au sol, une plaque carrée transparente. Sous le fort soleil d’août, il nous a fallu un certain temps avant de discerner des rayonnages de bibliothèque. Des rayonnages complètement vides. Un vers de Heinrich Heine est gravé : « Dort, wo man Bücher verbrennt, verbrennt man am Ende auch Menschen« (« Là où on brûle les livres, on finit par brûler aussi les hommes »). Il s’agit de « La Bibliothèque Engloutie », oeuvre de l’artiste Micha Ullman qui symbolise ce triste événement.
Peu après nous arrivons au numéro 13 de la Stauffenbergstraße. Emplacement du Mémorial de la Résistance allemande. Quel lieu ! En arrivant dans la cour intérieure de cet ensemble imposant, nous voyons cette inscription.
« Ici moururent pour l’Allemagne le 20 juillet 1944 le général Ludwig BECK, le général d’Infanterie Friedrich OLBRICHT, le colonel Claus Conte Schenk Von STAUFFENBERG, le colonel Albrecht Ritter Mertz Von QUIRNHEIM, le lieutenant colonel Werner Von HAEFTEN ».
Il serait trop long d’exposer ici les multiples richesses de ce mémorial. Ne le manquez surtout pas si vous passez à Berlin. Nous avons été si émus, si impressionnés par ces personnages, connus ou inconnus, qui, à leur manière, de près ou de loin, s’étaient engagés, avaient tiré le signal d’alarme. Et il y en a eu ! Johann Georg Elser, par exemple : celui qui avait conçu une bombe munie de deux minuteries à l’occasion d’un discours d’Hitler qui fut malheureusement écourté pour des raisons climatiques (il devait prendre un avion). La bombe souffla littéralement l’endroit. Sept membres du parti nazi seront tués. C’était le 8 novembre 1939. Mais plus largement, quelle émotion ressentie devant toute les évocations de ces Résistantes et Résistants allemands. Je retrouvais Hans et Sophie SCHOLL…
En fin de journée, nous passons à côté d’une inscription particulière, non loin de l’endroit où nous logions.
Pour y aller, nous avons pris une compagnie allemande Air Berlin pour effectuer le trajet depuis Stuttgart où nous nous trouvions alors. Très bon vol. A la sortie de l’avion, une petite surprise nous attendait…
Oh, les quelques petits jours de notre visite ne nous permettent sans doute pas de dire que nous connaissons parfaitement cette cité incroyable. Mais ce que nous y avons vu restera gravé dans notre mémoire.
Profusion de sentiments, d’impressions ; de la tristesse à l’humour, de l’horreur à l’espérance. L’Histoire moderne semble présente à chaque endroit, dans chaque rue, sur chaque place.
Arrêt 31. Unter den Linden. Voilà où nous sommes arrivés, depuis l’aéroport « Berlin Tegel », dans le Bus TXL qui allait jusqu’à Alexanderplatz.
Unter den Linden, Sous les tilleuls : il s’agit de la célèbre avenue de Berlin. En la remontant, nous sommes parvenus à une immense place baptisée Pariser Platz sur laquelle se trouve la porte de Brandebourg. La fameuse porte de Brandebourg. Nul doute, nous étions bien à Berlin. Et déjà l’Histoire se dresse devant nous.
A l’ouest de cette porte, nous arrivons dans l’immense Tiergarten (Jardin aux animaux) un étonnant parc de plus de 200 hectares en plein centre de Berlin traversé par la rue du 17 Juin. Plus tard, nous découvrons, entre les branches des nombreux arbres, un drapeau européen flottant au vent.
Une aile du palais du Reichstag qui abrite de nos jours le Bundestag depuis le retour des institutions à Berlin en 1999. Le Reichstag affiche, depuis 1916, la devise « Dem Deutschen Volke » (Au peuple allemand).
Plus loin, dans une rue, observant le sol aux nombreux pavés, notre regard est attiré par un reflet particulier, métallique. Situés devant la porte d’un petit immeuble, trois pavés particuliers qui portent des inscriptions. Comme d’innombrables pavés de ce type dans toute l’Allemagne, malheureusement. Témoignage soudain de l’horreur absolue, de la Shoah, terme hébreu qui signifie « anéantissement » (que je préfère largement au terme « holocauste » qui m’a toujours semblé incroyablement inapproprié). Zakhor…
Le Mur de Berlin… Je me souviens fort bien de sa chute dans la nuit du jeudi au vendredi , après tant d’années ; de cette image montrant l’immense Mstislav Rostropovitch qui improvise un concert de violoncelle assis simplement sur une chaise, juste devant ce Mur.
« Mur de la honte » pour les Allemands de l’Ouest et officiellement appelé par le gouvernement est-allemand « mur de protection antifasciste », il est érigé dans la nuit du au par la République démocratique allemande (RDA).(Wikipedia)
On peut trouver plusieurs fragment du Mur à Berlin. Son tracé est à présent symbolisé au sol par une double ligne de pavés qui serpente dans la ville.
Au loin, le (désormais trop) célèbre Checkpoint Charly donne une idée de ce que pouvait être ce drame d’une séparation qui dura si longtemps, qui coûta la vie à tant de personnes. Ainsi, comment comprendre celles et ceux qui se font prendre en photo devant ce Checkpoint arborant des casquettes russes ou américaines en riant de la sorte…
En direction de l’Alexanderplatz, nous découvrons la célèbre Fernsehturm. Etonnante tour de 368 mètres située dans l’ancien Berlin Est : la plus haute construction de la ville, qui fut bâtie proche du mur de Berlin, représentant à l’époque la supériorité de Berlin Est.
Dans la partie est du Tiergarten, nous arrivons à l’imposant Mémorial soviétique qui présente une statue d’un soldat soviétique. Ce monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale a été bâti en mémoire des combattants de l’Armée rouge tombés durant la bataille de Berlin. Elle porte l’inscription suivante : « Gloire éternelle aux héros tombés dans la bataille contre les occupants fascistes allemands pour la liberté et l’indépendance de l’Union soviétique ! ». 2500 soldats reposent dans le cimetière. A ce sujet, relire l’immense écrivain Vassili Grossman (« Carnets de guerre : de Moscou à Berlin », ISBN 2702137660, 9782702137666 – ou les passionnants « Pour une juste cause », ISBN 2825114294, 9782825114292, puis « Vie et Destin », ISBN 2266081446, 9782266081443).
Tiens ! Ca valait bien une photo : un vendeur de hot-dogs « tout en un » : réserve de gaz dans le dos permettant d’alimenter le mini gril devant lui où figurent tous les ingrédients nécessaires sans oublier le parasol qui le protège du soleil. Ingénieux !
Cette première journée se termine. Au loin, dans la nuit naissante, se dresse la Fernsehturm …
« Elève » – Terme qui provient étymologiquement du verbe « élever » : « Faire monter plus haut, porter plus haut ».
Je repense à cet instant à cette émission passionnante de Jean-Claude Ameisen sur France Inter : « Sur les épaules de Darwin », qui commence à chaque fois par ces mots :
« Sur les épaules de Darwin. Sur les épaules des géants. Se tenir sur les épaules des géants et voir plus loin, voir dans l’invisible, à travers l’espace et à travers le temps »…
L’année scolaire dernière fut riche de ces élévations !
Particulièrement avec deux groupes de lecture, l’un constitué d’élèves de CM1, l’autre de CM2. Un public en situation de délicatesse avec la lecture en général et la compréhension en particulier.
Les élèves de CM1 purent bénéficier, à raison d’une séance par semaine, de textes sur la Mythologie d’une richesse incroyable. J’utilisais pour cela l’ouvrage extraordinaire intitulé « Le feuilleton de Thésée », de Murielle Szac, dont voici un extrait du résumé : « Le feuilleton de Thésée » invite les enfants à se replonger dans la mythologie grecque en suivant le personnage de Thésée. En 100 épisodes, le jeune héros grandit et se construit. Il rencontre de nombreux personnages mythiques (Héraclès, le centaure Chiron, Oedipe, Phèdre et, bien sûr, Ariane et le Minotaure). Le récit de la vie de Thésée, en véritable récit initiatique, soulève toutes les questions essentielles (…).
L’autre ouvrage du même auteur s’intitule « Le feuilleton d’Hermès »
Cela faisait des années que je rêvais d’assister à cette symphonie que j’adore par dessus tout. Cette formidable 9e symphonie de Ludwig van Beethoven op. 125, qui est une symphonie en ré mineur en quatre mouvements pour grand orchestre, solos et chœur mixte, composée de la fin de 1822 à février 1824, créée à Vienne le et dédiée au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse. Son finale (25 minutes environ) est aussi long que la Huitième symphonie tout entière ; il introduit des sections chantées sur l’Ode à la joie (Ode an die Freude) de Friedrich von Schiller (nous précise Wikipedia).
C’était il y a quelques mois que nous avions appris (merci BMCAM !) que cette symphonie aux moyens gigantesques était programmée en juillet, dans le cadre des Chorégies d’Orange ! Sans aucune hésitation, les places furent réservées en ligne. Juillet !… Cela nous paraissait si loin à ce moment… Et, en un clin d’oeil, finalement, nous y étions. Comme le temps passe vite, nous sommes-nous dit.
Orange, baignée d’un soleil d’été illuminant ces pierres claires. Devant nous, ce majestueux Théâtre antique. Quel environnement magnifique pour ce concert hors normes ; quel parfait écrin pour ce joyau de la musique classique ! (suite…)