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  • Un moment piquant…

    En fin d’après midi, à l’extérieur, j’entendis comme un léger frottement sur ma droite. J’eus la surprise de voir une espèce de boule curieuse, d’une vingtaine de centimètres de long, se déplacer, passant à peine à quelques centimètres de moi. Un hérisson ! L’animal fit une halte. Je tentais de l’immortaliser. Je distinguais parfaitement son museau et l’un de ses yeux. Il se remit en route. Je décidais de le suivre un peu. Mais en  marchant par inadvertance sur une feuille morte, je fis un tel bruit qu’il stoppa net. En une fraction de seconde, il rentra ses pattes, son museau et hérissa tous ses piquants… Il faudra attendre quelques instants pour le voir se remettre en route. Le mammifère avança assez rapidement puis disparut dans la végétation environnante. (suite…)

  • Un peu de poésie…

    Les roses d’Ispahan

    Les roses d’Ispahan dans leur gaine de mousse,
    Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l’oranger
    Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins douce,
    Ô blanche Leilah ! que ton souffle léger.

    Ta lèvre est de corail, et ton rire léger
    Sonne mieux que l’eau vive et d’une voix plus douce,
    Mieux que le vent joyeux qui berce l’oranger,
    Mieux que l’oiseau qui chante au bord d’un lit de mousse.
    (suite…)

  • Shapur Bakhtiar : qui s’en souvient ?…

    Shapur Bakhtiar (né en 1914 à Kanarak, un village proche d’Isfahan), écrivain et politologue iranien, et dernier Premier ministre d’Iran sous le règne du Shah Mohammad Reza Pahlavi.

    Il obtint son doctorat en Sciences politiques à Paris, à la Sorbonne, en 1939. Toujours opposé au totalitarisme, il participa à la guerre civile espagnole au sein des Brigades internationales contre le général Franco avant de se porter volontaire dans l’Armée française et de combattre contre l’occupation nazie dans le bataillon d’Orléans puis dans la Résistance française.

    Il rertourne en Iran en 1946. En 1978, le pouvoir du Shah s’effondre. Bakhtiar sera nommé Premier ministre. La montée de l’ayatollah Khomeini ruina tous les espoirs et le Shah quitta l’iran en janvier 1979. Shapur Bakhtiar le suivra au mois d’avril et dirigera le Mouvement national de la Résistance iranienne. (suite…)

  • Liberté : enfin !

    Chers amis,

    Nous avions évoqué sur notre site le drame vécu par Clotilde Reiss, assignée à résidence après ces épisodes d’une justice théâtrale qui la condamna à deux fois cinq ans de prison pour « espionnage » (rappelons qu’elle était détenue en Iran depuis le 1er juillet dernier pour avoir participé à des manifestations post-électorales qui ont tant fait parler d’elles et dont la répression fut si terrible)… Elle passera tout de même un mois et demi en détention dans la prison d’Evin, à Téhéran.

    Aujourd’hui dimanche 16 mai 2010, Clotilde Reiss a retrouvé le chemin de la Liberté. Dès son arrivée, l’universitaire de 24 ans a été reçue à l’Elysée. (suite…)

  • A propos de la langue persane

    La semaine dernière je découvrais le film iranien « Theroun ». Or je me suis aperçu qu’un aspect particulier n’avait pas été abordé. En plus de ces images, de cette histoire, il fallait souligner une autre dimension intéressante : la langue. Ce film était projeté en effet en version originale sous-titrée en français.

    Nous avons donc eu le plaisir rare d’entendre pendant près de 98 minutes le persan tel qu’il est parlé en Iran. Cette langue appelée le farsi est plus proche de nous qu’on pourrait le penser.

    Voici un extrait très complet disponible sur Wikipedia concernant le farsi :

    La langue persane est appelée farsi en Iran.

    Le farsi est parlé en Iran (plus de 70 millions de locuteurs), en Afghanistan (16 millions), au Tadjikistan, au Bahreïn (minorité iranophone) et en Ouzbékistan (minorité tadjik). Il a le statut de langue officielle dans les trois premiers pays cités. (suite…)

  • Ma France

    Paroles et Musique : Jean Ferrat
    1969  ‘Jean Ferrat – Vol.1 (1999)’

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
    Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
    Quelque chose dans l’air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France

    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
    Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu’il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l’histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
    A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
    Ma France

    Qu’elle monte des mines descende des collines
    Celle qui chante en moi la belle la rebelle
    Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines
    Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
    Ma France

  • La Ciotat, le 8 mai 2010 à midi

    Température : 14°C – Humidité : 82 % :

    Voilà ce que nous dit Météo France pour aujourd’hui.

    Mais un peu avant midi, l’orage qui a choisi de s’arrêter sur nos têtes aurait mieux fait de poursuivre sa route… Ciel invisible, lumière diffuse. Puis ce fut le déluge.

    Une pluie d’une rare violence, continue, serrée, n’en finissait plus de tomber. De longues minutes, des heures…

    Tout ceci à La Ciotat, le 8 mai 2010, à midi.

  • Le mystère de la disparition des abeilles (ARTE)

    Chers amis,

    Je souhaitais faire connaître un dossier passionnant traitant de la disparition des abeilles transmis par un ami de notre AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne « Pierre et le Chou », Alliance Provence).

    Le 18 mai prochain sera diffusée sur ARTE à 20h35 une émission consacrée entièrement à ce sujet. Vous trouverez ci-après divers contenus dont les sources sur le site Arte-Tv seront systématiquement mentionnées.

    Bienvenue dans un monde méconnu…


    Le mystère de la disparition des abeilles : Le film

    ……………………………………………
    Mardi 18 mai à 20h35
    Le mystère de la disparition des abeilles

    Rediffusion jeudi 20 mai à 14H45

    Un documentaire de Mark Daniels
    Une coproduction : ARTE France, Telfrance, Galafilm (2010 – 90 mn)
    (France, Canada)
    ARTE F
    …………………………………………… (suite…)

  • « Theroun » – Téhéran

    Quel film, les amis !

    «Theroun» ou le vrai visage de l’Iran

    (…) Autant de contraintes qui ont influencé son travail sur le plan technique. Tournant avec une équipe franco-iranienne réduite et des moyens léger, Nader T. Homayoun a dû s’en tenir à la règle de trois scènes par jour durant environ trois heures de tournage. Des scènes qui étaient immédiatement copiées et enregistrées sur plusieurs disques durs conservés à des endroits différents de la ville. (…) (source : swissinfo.ch)

    Une belle émotion que ce film. Quel dépaysement aussi ! Ces vues de Téhéran dès le début, Ibrahim qui mendie un bébé dans les bras, jusqu’à la disparition de ce dernier et la découverte d’un trafic d’enfants… Rythme soutenu, humour, rebondissements, dialogues remarquables : ce film hors normes nous livre un véritable documentaire sur cette ville – que les riches appellent Téhéran et les pauvres, en argot « Theroun ». (suite…)

  • Serait-ce… le printemps ?

    Alors que la rose s’est déployée, non loin une autre s’apprête à voir le jour tandis que le citronnier semble également renaître de ce trop long sommeil hivernal…

    Printemps

    Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
    Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
    Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
    Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
    Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
    L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
    Il semble que tout rit, et que les arbres verts
    Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
    Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
    Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
    A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
    Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

    Victor HUGO (1802-1885)
    (Recueil : Toute la lyre)

  • Zahor, souviens-toi…

    Le dernier dimanche d’avril est consacré à la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

    Je ne puis oublier cette visite effectuée l’été 2007 au seul camp de concentration implanté en terre française, je veux parler du sinistre camp de Natzweiller-Struthof. Nous étions en plein milieu de l’été et pourtant, arrivés sur les lieux, le ciel était couvert, sombre, l’air humide. Les éléments nous avaient livré ce camp dans une ambiance indescriptible. Seul le silence avait sa place en ces lieux de mémoire…

    Cette visite nous permit de découvrir sans détour ce que des hommes, en d’autres temps, avaient pu faire à d’autres hommes rétrogradés au rang de « sous-hommes ». Quelle cruauté… Il y aurait tant à dire sur ce moment vécu là où tant d’autres perdirent leur vie dans de telles conditions…

    Arrivés dans une pièce, nous découvrîment un sinistre dispositif : une table de dissection… (suite…)

  • Rose again…

    Après avoir sommeillé tout cet hiver et patienté longuement en ce début de printemps qui peine toujours à s’affirmer, elle est enfin sortie.

    Première rose apparue, tache de couleur majestueuse au milieu de la verdure, impression de sagesse.

    Ah ! Quelle force, quelle beauté !

    « Je regarde une rose et je suis apaisé », pensait Victor Hugo.
    Moi aussi…

    (suite…)

  • Retour sur le projet de loi « Besson »…

    Le ministre de l’immigration et de l’identité nationale a présenté le 31 mars 2010 en Conseil des ministres son projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité.

    Modifiant pour la 5ème fois en 5 ans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), ce texte est marqué par une grave restriction des prérogatives du juge de la détention et des libertés avant une décision de reconduite à la frontière. Cette loi est ainsi une loi anti-juge autant qu’une loi anti-immigré. En limitant le contrôle du juge judiciaire elle accroît le risque d’expulsions mettant en danger la sécurité des migrants ou des demandeurs d’asile.

    Contrairement aux engagements pris par le gouvernement au moment de l’adoption en Europe de la directive retour, à laquelle s’était opposé le Parti socialiste au Parlement européen, ce texte va conduire à un allongement de la durée de rétention administrative des étrangers en France.

    Par ailleurs, en envisageant de donner au Préfet la possibilité de décréter zone d’attente de vastes territoires, le gouvernement élargit de manière exorbitante leur pouvoir.

    Le Parti Socialiste s’opposera lors de son examen au Parlement à un texte qui constitue un recul de l’Etat de droit dans notre pays.

    Le Parti Socialiste rappelle, par ailleurs, qu’il existe dans la boîte à outils européenne une directive sur la protection temporaire, transposée depuis 2005 en droit français, qui permet d’accorder la protection temporaire à des réfugiés arrivés en nombre, que ce soit pour les Afghans, comme l’avait proposé le Parti Socialiste en décembre dernier, ou pour les 123 kurdes dont l’arrivée sur le sol français en janvier a suscité le projet de loi.

    Communiqué du Parti socialiste (31 mars 2010)

    A lire – De l’une de nos correspondantes, pour information, ces trois documents :

    Communiqué du Syndicat de la Magistrature (31/03/2010)


    Communiqué du Syndicat de la Juridiction Administrative (01/04/2010)


    Communiqué du Syndicat des Avocats de France ( 02/04/2010)

  • Célébrons l’Espérance

    Chers amis,

    L’hiver est derrière nous. Avec le printemps nous sentons les jours de rallonger imperceptiblement. La lumière s’affirme. A ce jour, 3 avril, la longueur du jour est de 12h50, soient 770 minutes ! Les ténèbres occupent quant à eux 670 minutes. Le côté obscur est donc minoritaire…

    Suivons la course du soleil qui grandit. Apprécions le moment présent. Car avec le prochain solstice d’été – qui marque comme chacun sait le jour le plus long de l’année – s’engagera la lente descente jusqu’au moment du solstice d’hiver que nous avons atteint dernièrement, le 21 décembre 2010 à 23 h 45 min 42 s.

    Mais alors, rien n’est jamais figé ? L’été il fait beau mais les jours vont décliner, annonçant le retour programmé des ténèbres ; l’hiver nous devrions déprimer or des lumières nous permettent de tenir (Hannouka, Noël, etc) et, le solstice en vue, l’espérance nous gagne de revoir les jours grandir bientôt… A l’instar du ying et du yang, il y a un peu de noir dans le blanc et un peu de blanc dans le noir… Les oppositions complémentaires. Que serait l’un sans l’autre ?…

    Il nous est donc impossible de ranger ces deux pics solsticiaux en deux catégories distinctes l’une de l’autre. Non : car c’est bien d’un cycle dont il s’agit. De même qu’au solstice d’hiver, les jours commencent à croître annonçant le solstice d’été qui lui-même conduira au solstice d’hiver, notre vie n’est sûrement qu’une perpétuelle interaction composée d’inspiration et d’expiration… (suite…)

  • Mémoire

    J’avais trouvé ce dessin je ne sais plus où. Il m’avait bien fait sourire à l’époque sans perdre sa dimension émouvante. Je partage… 🙂