Catégorie : Video

  • Stéphane De Groodt, dimanche 2 juin 2013

    Chaque dimanche, j’essaye de ne pas louper, dans l’émission de Canal+ « Le Supplément », présentée par Maïtena Biraben, ce rendez-vous de quelques minutes de l’immense Stéphane de Groodt qui est pour moi certainement le plus brillant dans l’art de manier les mots. Avec quel brio ! Avec quelle finesse ! Avec quel humour ! Il faut parfois réécouter la chronique pour découvrir de nouvelles prouesses oratoires passées inaperçues, malgré une attention extrême, pesant chaque syllabe, chaque intonation, chaque liaison. Bref : un véritable plaisir pour celles et ceux qui aiment notre langue.

    Je pensais avoir tout vu. Mais aujourd’hui, je suis tombé de haut. Oh, bien sûr – comment en aurait-il pu être autrement avec le matraquage médiatique quotidien – j’en avais entendu parler. J’avais entendu parler de cette émission sur une chaîne que je ne connais pas. Elle, c’est Nabila. L’émission : les Anges de la Télé-réalité. Jamais je n’aurais imaginé cela. Et pourtant… Mettez côte à côte l’impératrice de la Télé-réalité et le prince des mots agiles, et appréciez :

    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
  • Ah non ! TARATATA ne peut pas s’arrêter !

    Cette émission fait partie de notre culture, de notre vie, de notre patrimoine !

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    Elle fait partie de l’histoire de la chaîne, cette chaîne publique qui a tant à gagner à ne pas supprimer Taratata ! Pour une fois que je me dis que ma redevance sert à quelque chose ! Pourquoi, à chaque fois qu’il s’agit de réduire les budgets, c’est toujours la culture qui en souffre ? Il y a des soucis d’audience ? Allons donc ! A l’heure où est diffusée l’émission est-ce étonnant ? Et pourquoi ne pas imaginer une fois par mois (pour commencer) un Taratata en « Prime-Time » ? Soyons fous !

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    Quelqu’un peut me dire s’il existe sur le Service public une autre émission de ce genre qui diffuse des artistes en Live aussi bien que Taratata ? Ne cherchez pas : ce n’est que dans Taratata ! Un bel exemple signé Téléphone :

    Monsieur Rémy Pflimlin Président du Groupe France Télévisions, Madame Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture, épargnez Taratata. Soutenez notre émission.

    Décidément. Il est simplement impossible que Taratata s’arrête. Vite ! Signez la Pétition !

    Et puissions-nous encore entendre, durant des générations, ce fabuleux générique à nul autre pareil :

  • Soirée enchanteresse

    Lorsqu’il y a plus de six mois, l’un de mes meilleurs amis me téléphona pour me l’annoncer, je n’en crus pas mes oreilles. Il m’annonçait avoir une occasion pour assister à l’opéra de Mozart, la Flûte Enchantée, donné à l’Opéra de Toulon au mois de mai. A ce moment, comme cette nouvelle me paraissait incroyable, comme tout cela me semblait lointain…

    Et la vie passant tellement vite, ce jour particulier arriva. Il faut préciser que j’avais toujours rêvé d’assister à cet opéra magnifique sans jamais avoir eu l’occasion de concrétiser ce souhait. Oh, bien sûr, j’avais depuis énormément lu d’ouvrages consacré à cette oeuvre et j’en avais écouté plusieurs versions. Sans parler de ce magnifique film suédois réalisé par Ingmar Bergman sorti en 1975, belle adaptation de cette Flûte Enchantée.

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    Ce 14 mai 2013, nous nous sommes rendus à Toulon et avons trouvé sans peine l’Opéra qui se situe sur le Boulevard de Strasbourg. Quelle belle bâtisse ! Il est dit à ce propos : L’opéra de Toulon est un bâtiment spécialement conçu pour la représentation des opéras. Il est situé dans la ville de Toulon en France. Cet opéra fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 1988. (Wikipédia)

    Le moment d’entrer pour gagner nos place était arrivé. J’observais en attendant, à l’extérieur, ces rangs d’élèves accompagnés par leurs enseignants et je me disais quelle chance avaient ces enfants d’une dizaine d’années ou un peu plus. Oh, peut-être ne percevraient-ils pas, à leur âge, toute la dimension de cette oeuvre ; mais peu importe : un tel événement allait à coup sûr marquer la plupart des esprits durablement. Assurément, quelle chance pour eux !

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    Très rapidement, nous étions pris en charge. Une charmante personne me guida jusqu’à ma place après billetokavoir vu mon billet. Notre petit groupe était installé. Au premier plan se trouvait la fosse d’orchestre (il y avait bien une trentaine de musiciens !) et droit devant, dans le prolongement, la scène. Immense. Profonde. Impressionnante.

    Le silence s’installa…

    Une tête surgit soudain, surplombant l’orchestre : le chef était en place. Le silence devint parfait. Quelques regards vers les musiciens, un geste et la magie opéra (de Toulon). Oui. Bon.

    Les première mesures sonnèrent, puis l’ouverture se déroula, magnifique. Tamino attaqué par un serpent. Les trois Dames de la Reine de la Nuit arrivent et le sauvent. Nous y étions. Féérie des sons et des costumes, précision des voix et justesse de la mise en scène. Oui : quelle mise en scène ! Magnifique. Sans être envahissante, elle a servi cette oeuvre de la plus belle manière.

     Comme à ce moment, par exemple. Lors de l’arrivée de la Reine de la Nuit, au début. La lumière s’atténua sur scène. Un immense voilage gris foncé descendit lentement du plafond, touchant le sol. Un éclairage bas scintilla accompagnant au centre la Reine secondée par ses trois Dames. Sa scène exécutée, elle se dirigea vers la gauche pour sortir de scène ; ses Dames la suivirent mais avaient saisi le bas du grand rideau translucide : celui-ci se détacha en-haut et, en retombant dans toute sa légèreté, accompagna les Dames dans leur sortie, dans un mouvement de fluidité parfaite, avant de disparaître dans leur sillage. Magistral !

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    Bref : vous l’aurez compris, ce fut un spectacle grandiose. Et selon l’avis de celles et ceux qui avaient déjà vu jouer cette oeuvre – pour certains plusieurs fois – cette mise en scène était particulièrement remarquable. Une véritable réussite ! Et quelle émotion… La preuve : il m’aura fallu une quinzaine de jours avant de pouvoir évoquer cette Flûte Enchantée, cette soirée enchanteresse. Ah, Mozart !…

    En guise d’illustration, voici le grandiose Aria « O Isis und Osiris » de Sarastro interprété par Franz-Josef Selig (sous-titres en hongrois).

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  • Ray Manzarek (12 février 1939 – 20 mai 2013)

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    clinic le 9 décembre 2003 | AFP / FREDERICK FLORIN » alt= » » src= »http://www.laurentkarouby.net/./wp-content/uploads/2013/05/3397263_3_32f2_ray-manzarek-le-9-decembre-2003_61842efde64b39c65bdcafa368de1e6a.jpg » width= »534″ height= »267″ />

    Ray Manzarek, online claviériste, avait fondé en 1965, avec Jim Morrison, le groupe The Doors…

  • Que reste-t-il de nos amours ?

    Charles Trenet
    Auteur-compositeur-interprète

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    18 mai 1913, Narbonne – 19 février 2001, Créteil

    Célébrons aujourd’hui le centenaire de la naissance du « Fou chantant », poète, auteur-compositeur-interprète…

    Ce soir, le vent qui frappe à ma porte
    Me parle des amours mortes
    Devant le feu qui s´éteint
    Ce soir, c´est une chanson d´automne
    Dans la maison qui frissonne
    Et je pense aux jours lointains

    Refrain :

    Que reste-t-il de nos amours ?
    Que reste-t-il de ces beaux jours ?
    Une photo, vieille photo de ma jeunesse
    Que reste-t-il des billets doux,
    Des mois d´avril, des rendez-vous ?
    Un souvenir qui me poursuit sans cesse
    Bonheur fané, cheveux au vent
    Baisers volés, rêves mouvants
    Que reste-t-il de tout cela ?
    Dites-le-moi
    Un petit village, un vieux clocher
    Un paysage si bien caché
    Et dans un nuage, le cher visage de mon passé

    Les mots, les mots tendres qu´on murmure
    Les caresses les plus pures
    Les serments au fond des bois
    Les fleurs qu´on retrouve dans un livre
    Dont le parfum vous enivre
    Se sont envolés, pourquoi ?

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  • Chi va e volta, bon’ viaghju faci.

    Ouvrez bien grand vos yeux, vos oreilles et votre coeur…

    Le top départ de la 100ème édition du Tour de France sera donné sur le port de Porto-Vecchio. C’est la superbe place Saint-Nicolas, l’une des plus vastes d’Europe, qui accueillera le départ de la 2e étape. Enfin, c’est sur les bords de la plage et de la Méditerranée, sur la place Miot, que s’ouvrira, dans la Cité impériale, le troisième acte du Grand Départ en Corse.

    Départ TDF 2013 Carte

    (Chi va e volta, bon’ viaghju faci : « Celui qui part et puis revient, a fait un bon voyage ».)

    Lien :

    http://www.depart-tdf-corse2013.com/fr/autour-du-grand-depart/

  • Hatufim : ça se précise !

    Jeudi prochain sera diffusée, case sur ARTE, doctor à 20h50, try la série israélienne qui a inspiré « Homeland » : Hatufim (Prisonniers de guerre) !!!

    « C’est par un coup de fil d’Ilan Feldman, l’officier chargé d’accompagner les familles des prisonniers, que celles-ci ont appris le retour imminent des deux survivants. Talia, l’épouse modèle, est partagée entre la joie et la crainte de ne pas être à la hauteur, tandis que ses deux enfants multiplient les remarques cyniques pour conjurer leur appréhension. Terrassée par la culpabilité, Nurit, l’ex-fiancée d’Uri, se plie aux exigences de l’armée et accepte de feindre qu’elle lui est restée fidèle. Quant à Yael, la sœur d’Amiel, bravant les conseils d’Ilan, elle se rend à l’aéroport comme les autres, mais pour accueillir, elle, la dépouille de son frère. »

    Hatufim

    Hatufim : Prisonniers de guerre (Prisoners of war)
    Une série créée, réalisée et écrite par Gideon Raff
    (Israël, ARTE France, 10×45 mn)
    Image : Itai Ne’eman
    Son : Itzik Cohen
    Direction artistique : Ido Dolev
    Casting : Hila Yuval
    Montage : Simon Herman, Ido Mochrik
    Producteur : Liat Benasuly
    Production : Keshet TV
    Avec : Yaël Abecassis (Talia Klein), Yoram Toledano (Nimrod Klein), Mili Avital (Nurit Halevi-Zach), Ishai Golan (Uri Zach), Adi Ezroni (Yael Ben Chorin), Assi Cohen (Amiel Ben Chorin), Guy Selnik (Chatzav), Yael Eitan (Dana)

    Date de première diffusion :
    Jeu., 9 mai 2013, 20h50

    Date(s) de rediffusion :
    Jeudi, 9 mai 2013, 20h50
    Mercredi, 15 mai 2013, 01h50

     

    ARTE

  • Peut-on rire de tout ? Peut-on rire avec tout le monde ?…

    « Dieu a dit : « tu aimeras ton prochain comme toi-même », c’est vrai. Mais Dieu ou pas, j’ai horreur qu’on me tutoie, et puis je préfère moi-même, c’est pas de ma faute ». (2)

    Vingt-cinq ans déjà…

    « Pierre Desproges, né le 9 mai 1939 à Pantin, mort le 18 avril 1988, à Paris, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l’absurde », nous dit Wikipedia. (3) Mais… Au fait : Superman est-il un bon Français ?…

    Outre ses spectacles et autres prouesses radiophoniques ou télévisuelles, je garde un souvenir particulier des émissions désormais cultes du « Tribunal des Flagrants Délires », diffusées sur France Inter entre 11 h 30 et 12 h 45, de septembre 1980 à juin 1981, puis de septembre 1982 à juin 1983.

    Pierre Despoges commençait quasi-invariablement son intervention par les mots « Françaises, Français ; Belges, Belges ; mon Président, mon chien », ou encore « Monsieur l’avocat le plus bas d’Inter », « Mesdames et messieurs les Jurés ; public chéri, mon amour ! » et le célèbre « Bonjour, ma colère ! Salut, ma hargne ! Et mon courroux, coucou ! »… (1)

    « Né un peu prématurément dans une usine de Wouhan, en Chine populaire, le poupon d’une ouvrière a reçu le prénom charmant de « Fleur-éclose-sur-le-coin-d’établi-grâce-aux-efforts-du-camarade-contremaître » ». (4)

    Autre morceau d’anthologie, son interview de Françoise Sagan, dans le cadre du non moins mythique Petit Rapporteur (5) :

    A part ça, il y aurait tant à dire sur ce génie entré bien trop prématurément dans l’intemporalité – et donc, sans doute, dans l’immortalité (ne surtout pas oublier le « t ») – qu’avec respect et humilité, je n’écrirai simplement plus rien.

    ——————————————–

    Notes :

    (1) Extrait du Tribunal des Flagrants Délires
    (2) Textes de scène / Éditions du Seuil / 13/08/2008
    (3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Desproges
    (4) Le petit reporter / Éditions du Seuil
    (5) Le petit rapporteur – ORTF 1975

    Petite bibliographie :

    – Fonds de tiroir (ISBN 2020109026)
    – Tout Desproges (ISBN 2020971518)
    – Les Réquisitoires du Tribunal des flagrants délires en deux volumes. (ISBN 2020686260) (ISBN 2020685361) (ISBN 202068537X) (ISBN 2020628473) (ISBN 2020628589) (ISBN 2020638665))
    – Chroniques de la haine ordinaire (ISBN 202032041X) (ISBN 2020689057) (ISBN 2020130513)
    – Manuel du savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis (ISBN 2020321289)
    – Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des biens nantis (ISBN 2020324369)

    Liens :

    http://www.desproges.fr
    La chaîne Dailymotion consacrée à Pierre Desproges
    Télérama : 20 ans déjà sans Pierre Desproges

  • En Nouvelle-Zélande : Marriage Equality aussi

    Un petit voyage à l’autre bout du monde. En Nouvelle-Zélande. Aujourd’hui, il y a quelques heures, a été adoptée la légalisation du mariage homosexuel. C’est Louisa Wall, néo-zélandaise maori, qui avait déposé le projet de loi.

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    Labour MP Louisa Wall addressing the Rally for Marriage Equality.

    Voici les images du moment de la proclamation des résultats. Vous apprécierez le climat apaisé qui y règne. Nous pourrions même parler d’un grand bonheur partagé lors de ce moment. C’est une série de messages parus sur Twitter qui ont détaillé cet événement (du célèbre @Maitre_Eolas, pour les connaisseurs-ses). Celui-ci précise : « La chanson entonnée est une « Waiata », une chanson traditionnelle maori, Pokarekare Ana. Une chanson d’amour écrite du temps de la 1e guerre mondiale. » Avant d’ajouter : « le parlement néo-zélandais est à droite, Louisa Wall est députée de l’opposition. Les conservateurs ont voté cette loi. »

    Il termine sur un tweet humoristique en référence à celles et ceux de l’opposition, ici, en France, qui avaient – et ont toujours – le mot de « décadence » à la bouche lorsqu’ils parlent du mariage pour Tous : « Et grâce à l’adoption de cette loi, la NZ va sombrer dans la décadence et on va aligner 3 victoires lors de la tournée de juin. \o/ » (Il est vrai que le XV de France fera une tournée au pays des All Blacks en juin) 🙂 Enfin, voici la petite vidéo promise :

    Joli moment, non ?… En France, le débat se poursuit… (suite…)

  • Quartett !

    C’est toujours dans notre cinéma Lumière, à La Ciotat, que j’ai eu le plaisir, hier, de voir le film « Quartett » réalisé par le célèbre Dustin Hoffman. Sachant cela, je n’ai pas eu d’hésitation à me rendre à la séance de samedi soir.

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    Ce film était diffusé dans le cadre de la section « Art et Essais » du cinéma, en VO bien entendu. Eh bien quel film ! Cette assemblée de respectables anciens qui par le passé avaient brillé sur toutes les scènes du monde, certains dénombrant pas moins de douze rappels, 🙂 inspire sympathie et respect.

    Ces personnages ! Chacun avec son caractère, sa personnalité, ses qualités mais aussi ses défauts. Et la vie se déroule, tranquillement, au rythme des occupants de Beecham House, cette maison de repos si particulière… Le synopsis : Wilf, Reggie et Cissy sont trois anciens chanteurs d’opéra. Chaque année, ils organisent un concert pour célébrer l’anniversaire de Verdi. Mais l’arrivée de l’ex-femme de Reggie, Jean, va bouleverser leur quotidien…

    L’histoire est vraiment belle. On se laisse facilement porter par les réactions, les caprices, l’humour des uns et des autres. Au début du générique de fin, ne partez pas de suite : nous découvrons chaque acteur dans sa jeunesse, lorsqu’il était encore en pleine lumière, dans tel ou tel opéra dans le monde… Moment très émouvant.

    Quartett est un film parfaitement bien réalisé, dynamique de bout en bout, promis à un bel avenir ; à n’en pas douter.

    Liens :

    Allociné

    Première

  • Abdul Karim Hamdan, d’Alep

    Lorsque l’on parle de la Syrie, ou que l’on tape ce nom dans Google, tout nous ramène à la guerre, à la violence qui semble ne jamais pouvoir s’arrêter, à cette détresse d’une population dépassée par ces combats meurtriers…

    La République Arabe Syrienne – tel est son titre officiel – est située au sud de la Turquie, à l’ouest de l’Irak au nord de la Jordanie et d’Israël, et à l’est du Liban. Ce pays a connu dans son Histoire récente de nombreuses dictatures militaires. C’est par un coup d’Etat qu’en 1970 Hafez El-Assad prend le pouvoir – son régime était très autoritaire – jusqu’en 2000, année de sa mort. Son fils Bachar lui succède sans rien changer dans la manière de diriger le pays. Puis ce fut le Printemps arabe, début 2011. Le conflit qui naquit à cette occasion se transforma en véritable guerre civile par la suite et dure toujours, en 2013…

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    Destruction de Homs (cette photo a circulé sur Twitter récemment et montre dans quelle état de désolation se trouve cette ville)…

    Et au milieu de ces événements qui semblent ne jamais pouvoir trouver de fin, il reste des instantsAbdul Karim Hamdan où le temps semble suspendre son vol, laissant s’exprimer, sous quelque forme que ce soit, l’Art. Tels des îlots de Lumière dans un environnement de ténèbres, ces moments, tels des miracles, viennent enchanter les coeurs et les esprits. C’est le cas de ce chanteur, Abdul Karim Hamdan, qui a participé à une émission, dérivée d’American Idol ou – plus proche de nous – de The Voice : Arab Idol. Abdul Karim Hamdan vient d’Alep, ville du nord du pays. Il interprète sur cet extrait une chanson du patrimoine alépin. Et quand on voit l’effet que cela produit sur le jury et dans le public…

    Puisse ce pays sortir rapidement de cette guerre civile, ce cauchemar innommable…

    Liens :

    • Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_en_Syrie

    • Ministère des Affaires Etrangères : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/syrie/article/actualites-syrie

    • Arab Idol : http://shahid.mbc.net/media/program/347/Arab%20Idol

  • The Town I Loved So Well

    Incroyable.

    J’avais croisé, à l’époque de mon adolescence, un disque de Folk irlandais que j’avais adoré. L’une des chansons particulièrement. Sitôt entendu, l’album fut sauvegardé sur cassette (oui, vous vous souvenez ? Les cassettes audio ! Il y avait des C60, des C90, et quand ça déraillait, il nous arrivait de « rembobiner » la mini-bande, en général à l’aide d’un crayon ou d’un stylo avec lequel on entraînait l’un des axes et tout rentrait (normalement) dans l’ordre). Pardon pour cette digression technique mais réellement les moins de vingt ans risquaient de ne pas comprendre. Mais revenons à nos moutons, tels ceux qui, avec le trèfle, la harpe, la bière, le Whisky et le rugby, sont un véritable symbole pour l’Irlande.

    Image du Blog aerin.centerblog.net
    Durant des décennies, je regrettais la fameuse cassette qui avait depuis bien longtemps disparu. Mais j’avais toujours en tête la mélodie de la chanson que j’avais adoré. Mais avec la seule mélodie, sans titre, sans paroles, impossible de la retrouver.

    Map of Ireland

    Et puis par hasard, il y a quelques heures, en écoutant un espèce de best-of de folk irlandais, dès les premières notes, je l’avais reconnue. Instantanément. Après toutes ces années… Du coup, j’avais surtout le titre : « The Town I Loved So Well ». Et même si je n’ai pas retrouvé la version précise de ma jeunesse, celle de The Dubliners s’en rapproche particulièrement. Alors, voici :

    (suite…)

  • Baad el Mawkeaa

    Tel est le titre original du superbe film réalisé par Yousry Nasrallah : « Après la Bataille ».

    Diffusé hier soir par le cinéma Lumière de La Ciotat, dans le cadre de Marseille Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture, quel fabuleux voyage…

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    Extrait du programme du Cinéma Lumière.

    Distribué par MK2, il est dommage que ce film ne soit diffusé qu’une seule fois.

    Un fabuleux voyage, oui. Où l’action s’entremêle aux scènes réelles de troubles sur la désormais célèbre Place Tahrir, au Caire. Et les personnages. Ah ! Les personnages !

    Mena Shalaby, dans le rôle de Reem, magnifique, éclatante femme moderne, qui croisera l’existence de Mahmoud, interprété par le formidable , émouvant, inquiétant cavalier, et de son épouse Fatma, Nahed El Sebaï, énigmatique, attachante. Le tout sur fond de révolution. De la Place Tahrir au mur qui borde le village de Mahmoud et Fatma, et le coupe des pyramides, qu’enfants, ils escaladaient librement. Le tourisme s’est tari. La vie est dure. Jusqu’au jour où la dynamique Reem croisera le chemin du cavalier Mahmoud…

    PlaceTahrir

    Un très beau film qui durant plus de deux heures (qu’on ne voit vraiment pas passer) nous plonge dans des intrigues liées à cette révolution de février 2011 sur la place Tahrir.

    « Après la Bataille » : une  très belle réalisation de Yousry Nasrallah dont on peut souligner son premier film : « Vols d’été » ou encore « El Madina ». Yousry Nasrallah qui débuta comme assistant de Youssef Chahine, célèbre réalisateur et producteur égyptien de réputation internationale, disparu en 2008.

    Merci le Cinéma Lumière !

    Liens :

    Les Inrocks.com : http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/apres-la-bataille/

    Allociné : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=201821.html

    Première : http://www.premiere.fr/film/Apres-la-Bataille-3318388


  • L’Acadie et les Acadiens : ces Français d’Amérique des XIIe et XIIIe siècles

    signet_Il y a quelques années, de passage à Paris, je découvrais ce merveilleux endroit qu’est la Librairie du Québec. J’y trouvais un livre passionnant intitulé : « Acadie – La Guerre de Cent ans des Français d’Amérique aux Maritimes et en Louisiane – 1670-1769 », de Robert Sauvageau, professeur d’Histoire. Ce dernier avait constaté un vide quasi total dans les ouvrages historiques sur les exploits militaires des Acadiens. Il décida donc de combler cette lacune. Ce livre rend enfin justice à ces Français d’Amérique des XIIe et XIIIe siècles, dont les Français d’aujourd’hui connaissent à peine l’existence et ignorent l’héroïque histoire – peut-on lire en quatrième de couverture. Un ouvrage que je ne peux que vous conseiller.

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    S’il fallait résumer – très succinctement – cette Histoire, disons qu’en 1604 fut fondée une colonie française, appelée Acadie, peuplée principalement de personnes originaires de l’ouest de la France. Un peu plus d’un siècle plus tard, en 1713, les Britanniques se lancèrent à la conquête de l’Acadie et, entre 1755 et 1763, déportèrent une partie des Acadiens : le « Grand Dérangement ». Plus de la moitié des Acadiens trouveront la mort à cette période… Ce n’est que bien plus tard que les survivants redonnèrent vie aux traditions et à la culture acadienne. De nos jours, deux dangers menacent l’Acadie actuellement encore : l’anglicisation et un exode rural. Il existe quelques médias : Radio-Canada Acadie et L’Acadie Nouvelle, ainsi que le site http://www.capacadie.com.

    L’Acadie actuelle est une « Région culturelle » du Canada qui compte 500 000 habitants (recensement de 2009) et leur langue est le Français. Elle est répartie comme suit : le nord du comté de Victoria (Grand-Sault, Drummond), le comté de Madawaska, le comté de Restigouche, le comté de Gloucester, l’est du comté de Northumberland (Rogersville, Néguac, Baie-Sainte-Anne), le comté de Kent et le centre du comté de Westmorland (Beaubassin-Est, Cap-Pelé, Dieppe, Memramcook, Moncton et Shédiac) ; il y a également des minorités significatives à Fredericton, Minto, Miramichi, Nackawic et Saint-Jean. D’autres minorités moins fortes sont présentes en Nouvelle-Ecosse.

    Précisons que l’édition 2012 du célèbre Festival Interceltique de Lorient était intitulée « l’Année de l’Acadie ». Le Pdf du programme de cette manifestation est disponible en ligne. Parmi les nombreux artistes Acadiens présents, une mention spéciale pour la charmante Louise Vautour et son violon endiablé :

    (suite…)

  • In Other Words

    La chanson d’amour « Fly me to the Moon » fut écrite en 1954 par Bart Howard, compositeur et pianiste américain (1915–2004) sous le titre original « In Other Words ».

    Ce fut un tel succès que d’innombrables interprètes dans le monde – dont certains prestigieux – s’en sont emparés. Nous n’en retiendrons que trois, emblématiques à nos yeux (et oreilles).

    D’abord, la version devenue la plus célèbre : celle de Frank Sinatra (1964) :

    Une version Jazz nous viendra du fantastique Oscar Peterson :

    Puis la talentueuse Diana Krall nous livre, quelques années plus tard, son interprétation :

    Ce que disent les paroles (version de Frank Sinatra) :

    Fly me to the moon
    Let me play among the stars
    Let me see what spring is like on
    Jupiter and Mars

    In other words, hold my hand
    In other words, baby, kiss me

    Fill my heart with song
    And let me sing forever more
    You are all I long for
    All I worship and adore

    In other words, please be true
    In other words, I love you

    Fill my heart with song
    Let me sing forever more
    You are all I long for
    All I worship and adore

    In other words, please be true
    In other words
    In other words
    I love you