« Elève » – Terme qui provient étymologiquement du verbe « élever » : « Faire monter plus haut, porter plus haut ».
Je repense à cet instant à cette émission passionnante de Jean-Claude Ameisen sur France Inter : « Sur les épaules de Darwin », qui commence à chaque fois par ces mots :
« Sur les épaules de Darwin. Sur les épaules des géants. Se tenir sur les épaules des géants et voir plus loin, voir dans l’invisible, à travers l’espace et à travers le temps »…
L’année scolaire dernière fut riche de ces élévations !
Particulièrement avec deux groupes de lecture, l’un constitué d’élèves de CM1, l’autre de CM2. Un public en situation de délicatesse avec la lecture en général et la compréhension en particulier.
Les élèves de CM1 purent bénéficier, à raison d’une séance par semaine, de textes sur la Mythologie d’une richesse incroyable. J’utilisais pour cela l’ouvrage extraordinaire intitulé « Le feuilleton de Thésée », de Murielle Szac, dont voici un extrait du résumé : « Le feuilleton de Thésée » invite les enfants à se replonger dans la mythologie grecque en suivant le personnage de Thésée. En 100 épisodes, le jeune héros grandit et se construit. Il rencontre de nombreux personnages mythiques (Héraclès, le centaure Chiron, Oedipe, Phèdre et, bien sûr, Ariane et le Minotaure). Le récit de la vie de Thésée, en véritable récit initiatique, soulève toutes les questions essentielles (…).
L’autre ouvrage du même auteur s’intitule « Le feuilleton d’Hermès »
Drôle de titre me direz-vous. C’est cette proximité des deux acronymes qui avait retenu mon attention. Proximité à première vue du moins. Car dans le détail, rien ne permettrait de faire un parallèle entre ces deux suites d’initiales.
Le premier de ces acronymes, vous l’aurez deviné, concerne ma profession d’enseignant spécialisé, je travaille en effet dans le cadre d’un Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED, donc). Il s’agit – mais dois-je le rappeler – d’une structure d’aide à l’Ecole élémentaire, interne à l’Education nationale (les RASED qui avaient fait les frais de terribles coupes sombres, il y a quelques mandatures de cela).
Et depuis peu, dans le cadre de mes activités de radio-amateur, j’ai rejoint les rangs de la Sécurité Civile, dans le cadre de l’ADRASEC (Association Départementale de Radio-Amateurs au service de la SEcurité Civile) 13. La structure nationale est la FNRASEC : Fédération Nationale des Radio-Amateurs au service de la SEcurité Civile. Oui, vous l’avez repéré le fameux acronyme qui nous intéresse ici ? Un RASEC n’est rien de moins qu’un Radio-Amateur au service de la SEcurité Civile !
La FNRASEC c’est également une devise : « Une passion : la Radio – Un Idéal : Servir ». Qu’ajouter ?… C’est ainsi il y a quelques jours que j’ai été accueilli officiellement dans ce groupe de l’ADRASEC 13, à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’association. Dans l’immédiat une belle photo de groupe illustre ce moment particulier. Et à l’avenir, je serai fier de servir dans les rangs des Radio-Amateurs au service de la Sécurité Civile.
Tout comme l’année dernière, j’ai conduit cette année un groupe de lecture, dans une autre école cette fois, dont tous les textes étudiés provenaient toujours de grands auteurs de la littérature française ou étrangère. Cette démarche avait déjà été largement abordée par le passé, ici et là, par exemple.
Autre école, autre public, donc. Bien sûr, toujours des élèves en difficulté, ils étaient une petite dizaine cette année, et particulièrement en lecture. Nous pointions régulièrement le désintérêt pour ces enfants pour ce domaine en général et des livres en particulier. Nous regrettions aussi l’éloignement de certaines familles, trop nombreuses, avec le travail scolaire.
Cette année, bien plus que la précédente, j’ai pu constater des effets secondaires ô combien profitables autant qu’inespérés.
La passion débordante de ces jeunes élèves de CM1 tout d’abord. Je ne sais par quelle magie ils entraient ainsi spontanément si magnifiquement en résonance avec certains personnages évoqués ou certaines histoires présentées.
La beauté de la langue y fut sans doute pour quelque chose. Je sélectionnais, précisons-le, une petit passage dans chaque ouvrage – entre vingt et trente lignes – qui était un moment emblématique dans le roman mais qui ne représentait pas pour autant une masse de lecture telle que cela pouvait devenir une difficulté supplémentaire pour les élèves. Combien de fois nous étions-nous littéralement extasiés devant la beauté d’une expression rencontrée ou de la tournure d’une phrase relevée. Car nous l’avons croisée, cette beauté des mots. Tous plus magnifiques, plus grands les uns que les autres. Cette langue que l’on ne trouve malheureusement plus – ou à de trop rares exceptions sans doute – dans la littérature dite « de jeunesse ».
Les retours des familles, sans doute, ont eu un effet démultiplicateur que je n’osais espérer, chez ces lecteurs en herbe. Telle maman était ravie que sa fille connaisse l’Île Mystérieuse. Tel papa était vraiment heureux que son fils évoque le Comte de Monte-Cristo, qu’il avait lu plus jeune. Tels grands-parents avaient été tellement émus de savoir que nous avions parlé des Misérables avec leur petite fille. Quelle puissance que ces liens transgénérationnels ! La motivation des élèves grandissait à vue d’oeil, séance après séance. Leur intérêt était de plus en plus palpable. Leur volonté d’apprendre, de connaître, devenait plus forte de jour en jour. Et quand une séance, très exceptionnellement, ne pouvait pas avoir lieu – pour une raison ou une autre – nous frôlions presque la révolution !
Ils furent finalement nombreux à faire la démarche de s’inscrire à la Médiathèque de la ville ou de fréquenter les librairies, pour retrouver « nos » livres – ou en découvrir d’autres. Et quel moment ce fut lorsque, à l’occasion de la dernière séance de l’année, j’avais amené à l’école un livre ancien, un Hetzel de l’époque : L’Île Mystérieuse… Emerveillement garanti ! Ces yeux écarquillés devant ce beau livre, grand, gros, d’un rouge si caractéristique ; cette délicatesse en effleurant de leurs doigts devenus si légers ce papier tellement marqué par le temps, par endroits ; cet étonnement aussi de sentir le parfum particulier de ce livre ancien. Et quel bonheur incroyable ce fut de retrouver dans cet objet d’un autre temps, le passage que nous avions étudié ; avec quelle délectation les élèves se lancèrent spontanément dans une lecture originale si parfaite !
En cette fin d’année je fus ému lorsque ce petit groupe m’annonça que j’étais devenu désormais leur « professeur de littérature ». Et que dire du soin absolu avec lequel les élèves manipulaient leur Cahier de littérature qui contenait chaque texte étudié et que l’on gardera en vue de l’année prochaine. Car nous nous retrouverons avec grand plaisir au CM2 : rendez-vous a d’ores et déjà été pris avec leur future enseignante extrêmement intéressée par ce projet de lecture.
Victor HUGO, Alexandre DUMAS, Jules VERNE, Ernest HEMINGWAY, Marcel PAGNOL et Jonathan SWIFT, je vous remercie. Chers élèves, je vous félicite et vous souhaite de très belles vacances d’été.
En cette fin d’année scolaire, parmi les bilans effectués figure celui du Projetlecturecycle3 mené dans l’une des écoles de mon secteur d’intervention, auprès d’élèves de CM1 et de CM2.
Précisons que des groupes avaient été constitués en tout début d’année, après une évaluation de tous les élèves de CM1 et CM2 de l’école issus de trois classes. Nous avons ainsi pu constituer cinq groupes de besoin menés par les trois enseignants des classes concernées auxquels s’ajoutaient les deux maîtres spécialisés RASED qui avaient en charge deux groupes réduits d’élèves les plus en difficulté. Ce projet lecture avait lieu deux fois par semaine.
Avec ma dizaine d’élèves, cette année, j’ai fait le choix de définitivement substituer aux ouvrages dits de « littérature jeunesse » – aux contenus pour le moins inégaux – des extraits de grandes oeuvres du patrimoine littéraire national. Ainsi, voici les textes abordés cette année :
• L’Iliade (Le Cheval de Troie) / Homère
• L’Odyssée (Ulysse et le Cyclope) / Homère
• Michel Strogoff / Jules Verne
• L’Île mystérieuse / Jules Verne
• 20.000 Lieues sous les Mers / Jules Verne
• Le Tour du Monde en 80 Jours / Jules Verne
• Thésée et le Minotaure / Mythologie
• Les Misérables / Victor Hugo
• Les Conquérants / José Maria de Hérédia
• Le Comte de Monte Cristo / Alexandre Dumas
• Les Trois Mousquetaires / Alexandre Dumas
• Sans Famille / Hector Malot
• Celui qui n’avait Jamais vu la Mer / JMG Le Clézio
Ce matin chez des amis j’ai entendu, à ma grande surprise, déclamer les premiers vers de cette magnifique poésie, Les Conquérants :
« Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal (…) »
Non content d’admirer ces vers depuis toujours, j’avais décidé, lors de cette année scolaire qui vient tout juste de s’achever, d’inclure ce poème dans une série de textes – dans le cadre d’un projet de lecture au CM2 – tous en lien avec les voyages et la navigation. Aux côtés de l’Iliade, des Voyages extraordinaires ou de l’opéra Le Vaisseau Fantôme, les élèves découvrirent ainsi « Les Conquérants ».
J’ajoute que ce petit groupe de CM2 était composé d’élèves connus pour être en grande difficulté en lecture. Bien sûr, il ne s’agissait pas d’aborder ces oeuvres dans leur intégralité, mais d’en étudier, très en détail, un ou plusieurs extraits emblématiques (vocabulaire, situation du passage dans l’oeuvre d’où il est tiré, quelques mots à propos de l’auteur, etc.). Le jour où leur fut présenté le poème Les Conquérants, je fus surpris car l’attention des élèves était particulièrement forte. Pourtant, le vocabulaire tout comme le style poétique ne facilitait pas un accès aisé à cette oeuvre que voici :
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines, Et les vents alizés inclinaient leurs antennes Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques, L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;
Où, penchés à l’avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
Hérédia, José Maria (de), « Les Conquérants », dans « Les Trophées », Paris, Gallimard, 1981 [1893].
Oui, quel merveilleux texte. Malgré tout pas si simple, à bien des égards. Son explication – que dis-je ! son exploration – en fut d’autant plus minutieuse. Mais dès lors, à l’instar d’une terre inconnue qui peu à peu devient familière, les élèves commencèrent à apprécier ces vers. Ils en ont d’abord aimé le rythme : cette poésie rompait avec les textes en prose abordés jusque-là. Et quelle belle histoire !
« (…) Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines, (…) »
Il y avait aussi cette navigation incertaine : certains pensaient que des gouffres allaient les surprendre à chacune des limites du monde connu. Et quel vocabulaire magnifique !
Revenons enfin aux deux derniers vers somptueux de cette oeuvre :
« Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles ».
Qu’ajouter ?…
José Maria de Hérédia naquit le 22 novembre 1842 et mourut le 2 octobre 1905. Homme de lettres d’origine cubaine, né sujet espagnol, il fut naturalisé français en 1893.
La poésie « Les Conquérants » est tirée du recueil « Les Trophées » (1893) qui fut couronné par l’Académie française où il entra en 1894. Hérédia faisait partie du mouvement parnassien qui apparut dans notre pays au 19e siècle et avait pour but de valoriser l’art poétique par la retenue, l’impersonnalité et le rejet de l’engagement social et politique de l’artiste (Wikipedia).
Pour les Parnassiens, l’art n’a pas à être utile ou vertueux et son seul but est la beauté. Dans la mythologie grecque, le Mont Parnasse était, comme Delphes, consacré à la fois à Apollon et aux neuf Muses.
Lorsque, des semaines plus tard, l’un des élèves me fit la surprise de réciter de tête, en souriant, les deux premières strophes des Conquérants, rapidement accompagné par le choeur des autres camarades du petit groupe, je compris combien cette poésie avait su les marquer. Ils n’avaient alors pas idée de l’intense bonheur qu’ils venaient de me faire vivre…
Eh bien voilà… En faisant les courses, je croisais des parents d’élèves qui me reconnurent ; je m’étais occupé de leurs deux enfants alors âgés de 7 et 10 ans. C’était hier. Enfin je le pensais… Quand le papa appelle son fils à quelques mètres de là. Il arrive. Première réaction de ma part : « Comme il a grandi ! » Et la maman de préciser « Il a eu vingt ans la semaine dernière »… Avant de me donner des nouvelles de la petit soeur qui – elle – avait dix-sept ans ! Ah ! Que j’eusse apprécié à cet instant précis, pour m’aider à digérer tout ça, une chaise qu’aurait bien accompagné un petit remontant. Rien de tout cela. Mais je tins bon !… Nous discutâmes ainsi durant quelques minutes. Mon ancien élève avait trouvé sa voie dans l’apprentissage et avait, par ailleurs, remarquablement progressé depuis.
Nous nous séparâmes ensuite. Et je pensais aux années qui passent. Sans bruit, discrètement… Je revoyais cet élève dans des séances de lecture. Et je me dis que notre métier est tout de même fabuleux. Oh, nous n’avons pas de stock-options ou de parachutes dorés en cas de fermetures de postes, mais nous avons cette possibilité extraordinaire : celle de la transmission des savoirs et de la connaissance. Celle d’accompagner certains élèves, de pouvoir agir à leur côté afin de les rendre plus forts, plus sûrs d’eux.
Alors, quand tant d’années après nous arrivent de telles rencontres, nous prenons la pleine dimension de ce métier et nous repartons contents et satisfaits vers demain. Nous retrouverons d’autres enfants de six à dix ans qui – je le sais – deviendront grands un jour…
Je vous propose un petit retour dans le passé (l’an dernier : le bond n’est pas trop violent) pour éclaircir la manière dont mon poste RASED s’est retrouvé supprimé.
Quelques rappels chronologiques :
• 1983-1986 : Ecole Normale d’Instituteurs
• 1986-1988 : En poste dans un IR puis dans une classe de perfectionnement
• 1989-1990 : Spécialisation professionnelle (Formation Capsais)
• Ancienneté générale actuelle (en 2009) : plus de 25 ans.
• Ancienneté dans la spécialisation : près de 20 ans. (suite…)
Bon, nous pouvons presque dire que la rentrée est derrière nous. Non sans mal, suite aux fermetures de classes enregistrées après le début d’année. Mais le calme est revenu. La mise à sac de l’Inspection de l’Education nationale par le Maire – geste ô combien ignoble à bien des égards, nous en avons déjà largement parlé – a provoqué le déplacement de ladite Inspection dans le collège des Matagots.
Venons-en au RASED. Enfin ce qu’il en reste… L’antenne « Provence », (mon antenne, il y en a trois dans notre circonscription) comptait jusqu’à l’an dernier deux rééducatrices (option G), deux maîtres d’adaptation (option E) et une psychologue. Mon collègue maître d’adapt. est maintenu à Cuges-les-Pins, ma collègue rééducatrice à l’école Louis Pécout (quartier de Fardeloup) et la psychologue est toujours là aussi. (suite…)
Durant 2008-2009, le rétablissement des 3000 postes RASED n’a cessé d’être revendiqué par tous, en même temps que les organisations syndicales s’attachaient à défendre le RASED lors de l’écriture de la nouvelle circulaire, notamment en prenant en compte les heures de coordination et de synthèse (voir le journal FSC n°328).
Les 1500 maîtres spécialisés « surnuméraires » — finalement rétablis — y sont définis comme membres du RASED. Mais la vigilance est de mise à la rentrée et la mobilisation devra se poursuivre.
En effet c’est une chute vertigineuse du côté des départs en formation. Pour les psychologues scolaires : 53 départs en moins (131 prévus contre 184 en 2008). Et pas plus de 120 départs en « E » et 46 en « G » contre respectivement 544 et 252 en 2007-08 !
A noter que les départs en « D » seraient en augmentation, mais face aux besoins supplémentaires (ouverture d’UPI, enseignants référents) et aux manques (38,9% non spécialisés en CLIS en 2007-08), on est loin du compte.
Il y a les textes et l’esprit des textes. Dans les Bouches-du-Rhône, les interventions spécialisées à dominantes pédagogiques d’un maître placé sur un poste dit « surnuméraire » (bien que la circulaire nationale n’emploie plus une telle dénomination) ne peuvent avoir lieu que dans une seule école strictement. La possibilité d’élargir le champ d’intervention à deux écoles (ce que la circulaire laisse envisageable) – quand bien même les demandes sont justifiées autant qu’importantes – n’est finalement pas possible. « On est titulaire d’une fonction et non d’un poste » pouvons-nous souvent entendre… L’enseignement spécialisé doit perdurer. Il perdurera. Fluctuat nec mergitur…
Nous l’attendions depuis un certain temps, cette circulaire. Bien des moutures avaient circulé qui nous avaient donné une idée assez précise au demeurant du sort qu’on allait réserver aux RASED et à leurs enseignants spécialisés.
Comme il est précisé en fin de ce document, « cette circulaire abroge et remplace les parties I et II de la circulaire n° 2002-113 du 30 avril 2002 relative aux dispositifs de l’adaptation et de l’intégration scolaires dans le premier degré (…) ».
Nul doute que nous reviendrons largement sur ce thème… ;o)
Voici donc cette circulaire parue juste a temps pour la rentrée…
Bulletin officiel n° 31 du 27 août 2009
Enseignements élémentaire et secondaire
Fonctions des personnels spécialisés des réseaux d’aides spécialisées
aux élèves en difficulté (RASED) dans le traitement de la difficulté
scolaire à l’école primaire
NOR : MENE0915410C RLR : 501-5 circulaire n°2009-088 du 17-7-2009 MEN – DGESCO A1-1
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’Éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs de l’Éducation nationale chargés des circonscriptions du premier degré ; aux inspectrices et inspecteurs de l’Éducation nationale chargé de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés
L’objectif de l’école est d’amener tous les élèves à la maîtrise des connaissances et des compétences inscrites dans les programmes en référence au socle commun. C’est pourquoi, dès qu’un élève rencontre une difficulté dans ses apprentissages, les aides nécessaires doivent lui être apportées dans le cadre du service public de l’éducation.
La circulaire n° 2006-138 du 25 août 2006 définissant les programmes personnalisés de réussite éducative (P.P.R.E.) et la circulaire n° 2008-082 du 5 juin 2008 sur l’aide personnalisée sont les cadres des actions proposées par l’équipe pédagogique pour répondre aux besoins des élèves. Ces aides se mettent en place sous la responsabilité de l’inspecteur de l’Éducation nationale chargé de la circonscription, depuis l’aide personnalisée jusqu’aux aides spécialisées. Elles constituent, dans le cadre du projet d’école, un ensemble de démarches pédagogiques pour la prévention de la difficulté scolaire et l’aide aux élèves qui rencontrent des difficultés dans leurs apprentissages. (suite…)
Un petit tour au rayon « Lecture »… Cela fait moins de dix mois que cet ouvrage est sorti. L’occasion de revenir sur cet événement, modèle de sérieux et de documentation.
EDDY KHALDI, enseignant, a publié de nombreux articles sur la laïcité et l’enseignement, sujets sur lesquels il travaille depuis vingt-cinq ans.
MURIEL FITOUSSI. journaliste, a mené des enquêtes pour Les Dossiers du Canard enchaîné, Libération, Paris Obs… Elle a publié en 2007 Femmes au pouvoir, femmes de pouvoir.
« L’Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » et d’entretenir le « chaos pédagogique », l’insécurité et le chômage. En évitant les débats parlementaires, Xavier Darcos impose sans discussion une véritable révolution libérale. Le gouvernement met rapidement en oeuvre une succession de mesures : suppression de la carte scolaire et de postes d’enseignants, évaluation publique des enseignants et des établissements, financement par l’État du développement des établissements privés dans les banlieues… Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures ». (…)
TABLE DES MATIERES
Introduction …
1. Un gouvernement sous influences
– La laïcité remise en question au sommet de l’Etat
– Le ministre et son armée des ombres
– Des mesures inspirées
– SOS Education au service du ministre
– L’enseignement catholique à l’affût
2. L’essor du privé entre stratégie catholique et logique libérale
– Les stratégies de l’enseignement catholique
– Financer le privé avec l’argent public
– Le maquis des structures
– Le nouveau « caractère propre »
3. Les guerres scolaires depuis 1970
– 1970-1977 : La révolution libérale de l’enseignement catholique…
– 1977-1986 : L’échec du grand service public de l’Education nationale
– 1 988-1992 : La gauche complexée
– 1993-1995 : La droite décomplexée
– 2002 : La « République des proximités » de Raffarin
4. Le retour à l’école d’antan
– Les nouvelles fabriques de doctrine
– Vers la fin de la pédagogie ?
– Des écoles d’un genre nouveau
Editeur : Demopolis
Date de parution : novembre 2008
ISBN : 9782354570118
Nombre de pages : 220