Adagio d’Albinoni
Catégorie : Mémoire
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Au temps de ma jeunesse folle
Chers amis,
En restant dans la sphère poétique qui m’est si chère, je souhaite vous livrer deux oeuvres (ou partie d’oeuvre) qui m’avaient été enseignées « au temps de ma jeunesse folle » (petite référence à l’un de ces textes), alors que je devais être au CP ou au CE1. Un temps que les moins de vingt… Ouille ! De trente… Aïe ! De quarante ans ne peuvent pas connaître…
Je me souviens de mes maîtresses et maîtres d’alors, ceux-là même qui, déjà, m’avaient donné cette envie de faire un jour comme eux ; transmettre les savoirs, devenir instituteur.
J’aimerais tant aujourd’hui pouvoir leur dire merci…
Je plains le temps de ma jeunesse…
(…)
Hé ! Dieu, si j’eusse étudié
Au temps de ma jeunesse folle
Et à bonnes mœurs dédié,
J’eusse maison et couche molle !
Mais quoi ? Je fuyaie l’école,
Comme fait le mauvais enfant.
En écrivant cette parole,
À peu que le cœur ne me fend.(…)
François Villon
Odeur des pluies de mon enfance
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses vacances
Se retrouver dans sa maison !La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l’encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d’oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !René-Guy Cadou
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L’invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
(suite…) -
Quand on y pense…
» La chute des grands hommes rend les médiocres et les petits importants. Quand le soleil décline à l’horizon, viagra le moindre caillou fait une grande ombre et se croit quelque chose. » Victor Hugo
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Un Grand
Václav Havel vient de s’éteindre.
Mais la flamme qui vivait en lui ne cessera de briller dans de nombreux cœurs…
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La Fête du silence
Qui n’a pas en mémoire ce moment festif qui nous est offert chaque année lors du jour le plus long. Célébration de la musique, expressions plus assourdissantes, c’est selon. Le 25 juin est ainsi marqué. Ce jour-là du solstice d’été est en effet le plus long de l’année, dans l’hémisphère nord du moins (le 21 ou 22 juin, pour être précis).
Comme cela nous semble loin… En ces temps hivernaux, nous voici parvenus à l’orée de la nuit la plus longue (le 21 ou 22 décembre). Cette longue nuit du solstice d’hiver. Mais plutôt que de se morfondre, relevons la tête. Car paradoxalement, ce passage particulier représente l’espérance.
C’est justement à partir du Solstice d’hiver que les jours cesseront de réduire et, après une petite stabilisation, initieront imperceptiblement un mouvement inverse. A partir du Solstice d’hiver, les jours vont s’allonger et la lumière vaincra les ténèbres. Notons qu’à son paroxysme, nul ne se rend compte, le 21 juin, que déjà les jours vont commencer à réduire…
Année après année, la même alternance, montante en hiver, descendante en été, est comparable à une respiration. Inspiration, expiration. Un battement. Le cycle permanent de l’articulation entre la pensée et l’action. Oui, sous ses travers austères, le Solstice d’hiver cache son plus beau des trésors : celui de la promesse d’une lumière retrouvée.
C’est cette espérance qu’expriment, en cette période particulière, à leur façon, et au-delà de toute considération dogmatique, ces lumières placées au bord des fenêtres à Lyon, les mêmes que l’on peut voir à la même place dans les foyers qui célèbrent la fête de Hanoucca, d’autres encore qui illuminent les sapins de Noël.
Mais au fait : comme le jour le plus long a sa fête, souvent bruyante (voir plus haut), ne pourrions-nous pas instituer pour célébrer le Solstice d’hiver une Fête… du silence ?…
Bonnes fêtes à toutes et à tous. Puisse ce message d’espérance vous accompagner durant ce passage merveilleux.
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Quand les hommes vivront d’Amour
Il y a des moments rares, dans une existence. Comme ce 13 août 1974 à Québec, quand Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois reprirent cette magnifique chanson pacifiste de Raymond Lévesque de 1956. Quelles images, quelle fraternité, et surtout, quelles paroles…
Un magnifique cadeau au monde du poète Québecois…
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Victor Hugo disait…
Ce qu’écrivait le grand Victor Hugo à l’occasion de la parution de son oeuvre magistrale « Les Misérables », en 1862…
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Trouver Charlie
Je partage cet article du site de Charlie Hebdo :
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Aux premières années…
Chers amis,
La richesse d’internet c’est aussi cela : pouvoir retrouver des traces d’une époque passée mais toujours bien présente. En vrac, quelques génériques qui m’ont rappelé bien des souvenirs, non sans une certaine émotion… Les premières années…
(suite…) -
Bientôt samedi…
Ah ! Cette revanche du XV de France, menée par le capitaine merveilleux, Jean-Pierre RIVES. Quel match !
Que ce bonheur accompagne le XV de samedi qui dans le même stade rencontrera les mêmes All Blacks (du moins ceux de 2011)…
Seule la voix du regretté Roger COUDERC nous manquera… (suite…)
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Rêves d’Ovalie
Chers amis,
En attendant le match Nouvelle-Zélande – France qui aura lieu le 24 septembre à 10h30 (heure française), de précieux souvenirs me sont remontés en mémoire. A l’orée de ma quinzième année, le passionné de rugby que j’étais – déjà – avait été littéralement hypnotisé par ces images qui nous provenaient rien de moins que de l’autre bout du monde. De Nouvelle-Zélande ! Non point que je fusse un expert de la géographie. Mais il est des noms, des événements, des dates qui donnent tout un sens, toute une dimension à ce qui aurait pu passer pour totalement inaperçu. Un nom : celui des fabuleux All Blacks. Un événement : la tournée du XV de France dans ce pays des antipodes. Une date : le 14 juillet 1979… Ce jour-là, c’était la revanche. Car une semaine auparavant, le 7 juillet, à Christchurch, les Bleus s’inclinèrent face aux Blacks. Score : 23 à 9…
Mais avant d’évoquer ce match de légende, je voulais évoquer cette équipe… Quelle équipe !
J.M. Aguirre
F. Costes, D. Codorniou, P. Mesny, J.L. Averous
A. Caussade, J. Gallion.
P. Salas, J.-L. Joinel, J.-P. Rives (cap).
A. Maleig, F. Haget.
D. Dubroca, P. Dintrans, R. Paparemborde.Le match a été joué le 14 Juillet 1979 à l’Eden Park d’Auckland et arbitré par Mr. West (Ireland) devant 57 000 personnes.
Points pour la France :
4 essais de Averous, Caussade, Codornious et Gallion.
1 transformation et un drop de Caussade.
1 pénalité de J.M. Aguirre.Pour les Blacks :
2 essais de Graham Mourie et Stu Wilson.
1 transformation et 3 pénalités Bevan WilsonUn souvenir de l’époque (http://www.memosport.fr) :
Voici un extrait sublime emprunté au site http://www.rugby-nomades.qc.ca
http://www.rugby-nomades.qc.ca/info-nomades/histoire_1979.php(…) On n’approche pas de l’Eden Park sans religiosité. C’est un lieu étrange où les gradins donnent l’impression d’avoir été empilés selon l’humeur du moment et celle des différents architectes chargés d’y réfléchir. C’est un endroit aussi, qui, comme jadis au stade Yves-du-Manoir à Colombes, possède un terrain d’entraînement adossé à l’une de ses tribunes.
Une grosse demi-heure avant le coup d’envoi – 15 heures, c’est-à-dire 3 heures du matin en France – Aguirre prit ‘’ses’’ arrières Averous, Codorniou, Mesny, Costes et Caussade, et les mena s’y échauffer. Les avants et Jérôme Gallion, le demi de mêlée, eux, restèrent au vestiaires. Pour s’y ‘’chauffer’’. Au retour, ‘’Jean-Mi’’ s’approcha de Rives : « Nous, on est prêts. » « Nous aussi », répondit ‘’Casque d’Or’’.
Le reste est entré dans la légende. Ce que le rugby, tout de même, ne fait pas faire aux hommes ! Devant, ils ont tenu au-delà du possible et, derrière, les ‘’mômes’’ se sont montrés extravagants à un point que l’on ne pouvait imaginer : quatre essais de funambules pour faire flotter pour la première fois le drapeau bleu sur l’Eden Park (24-19).
Au coup de sifflet final, aussi, Graham Mourie s’est approché de Rives et lui a dit : « Tu vois, Jean-Pierre, rien n’est impossible dans la vie. » Un seigneur. (…)Rendons hommage aux équipes de France parties elles aussi en Océanie. Le XV d’André BONIFACE, en juillet 1961, s’est rendu pour deux Test-Matchs en Nouvelle-Zélande. Deux défaites marquèrent cette tournée. En août 1968, ce fut au tour de l’équipe des légendaires Pierre VILLEPREUX et Jo MASO. Trois tests, trois défaites. Tournée dont on retiendra un magistral coup de pied de l’arrière Pierre VILLEPREUX qui propulsa le ballon sur 63 mètres entre les poteaux !… Ce fut ensuite le XV mené par le grand Jean-Pierre RIVES et qui – nous l’avons vu – après une première défaite, connut pour la première fois dans l’histoire du rugby français une victoire face aux Blacks… Le premier juillet 1989, à Aukland, sous la houlette de Serge BLANCO, le XV de France disputa six test-matchs en n’en remporta aucun. 1994 fut l’année de l’immense Olivier MERLE qui ramena à la tête de son équipe deux victoires sur deux test-matchs, ce qui n’était jamais arrivé avant ! Puis ce fut 2007 et l’impressionnant Sébastien CHABAL : cette année-là, il y eut 5 défaites et une victoire. La dernière tournée, avant celle de cette année, date de 2009 et le match disputé en Nouvelle-Zélande, seul du déplacement dans l’hémisphère sud du XV de France d’alors, qui poursuivit en Australie, se solda par une victoire. (Source : le superbe numéro du journal l’Equipe du vendredi 9 septembre 2011 n° 20 877).
Je viens de trouver cet extrait de neuf minutes de ce match d’anthologie ! Aux commentaires l’éternel Roger COUDERC et l’excellent Pierre ALBALADEJO ! Un duo qui reste dans les mémoires… Et quel match ! Jusqu’à ces dernières secondes :
Dernière action. Long coup de pied à suivre, on n’aperçoit que la meute noire. Le minuscule Frédéric Costes surgit comme un bolide, chaparde le ballon avant de dégager en touche. « Dans le vestiaire, je pleurais comme un gosse sur l’épaule de Rives », conclut Gallion. (Le Parisien – 1979)
Magnifique, le petit Costes ! Frédéric Costes a sauvé le match ! s’écrie alors Pierre Albaladejo. Quelle émotion !
Quelques liens :
http://www.memosport.fr/1979-la-france-bat-les-all-blacks-a-auckland.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/France-Nouvelle-Z%C3%A9lande_en_rugby_%C3%A0_XVMagnifique synthèse ! En visionnant ces neuf minutes, j’ai eu l’impression de regarder par-dessus l’épaule de ce jeune garçon qui, il y a 32 ans, découvrait ce qui allait devenir un match éternel et qui ignorait que des années plus tard, il en reparlerait un jour…
De cette rencontre héroïque du 14 juillet 1979, projetons-nous trente-deux ans plus tard, toujours en Nouvelle-Zélande, toujours à l’Eden Park d’Aukland. Nous sommes le 24 septembre 2011. Il est 10h30. Le XV de France entre sur la pelouse. L’Histoire vous regarde, et avec elle, vos aînés qui vous ont précédés sur ces terres noires du Pacifique…
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La « Souris Blanche » s’en est allée…
Nancy WAKE est décédée à Londres, le dimanche 7 août dernier, au seuil de sa 99 ème année. Cette Néo-Zélandaise d’origine, qui a grandi en Australie, s’est illustrée durant la Seconde Guerre mondiale. Ce surnom de « Souris Blanche » lui avait été donné pour sa capacité à échapper à l’occupant. (suite…)