Catégorie : International

  • Iran : Vote4Zahra !

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    Aujourd’hui, on votait, en Iran !

    zahra-930_scalewidth_630Et l’on parle de Zahra : candidate à ces présidentielles. Comment ? Une femme candidate aux présidentielles iraniennes ? Bon, nous y reviendrons…

    En attendant, exit Ahmadinejad : la constitution ne permet pas de prétendre à trois mandats successifs en Iran. Ca, c’est fait ! Mais il y a six candidats. Pour faire simple, tout semble se jouer entre Hassan Rohani, religieux de 64 ans et candidat unique des réformateurs, et trois conservateurs qui ont refusé toute alliance : l’ex-chef de la diplomatie Ali Akbar Velayati, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf et le chef des négociateurs nucléaires Saïd Jalili, ultraconservateur.

    (suite…)

  • Over the Rainbow

    Il y a 91 ans, le 10 juin 1922, à Grand Rapids, dans le Michigan, naissait Judy Garland, actrice et chanteuse américaine. De son vrai nom Frances Ethel Gumm, elle décèdera le 22 juin 1969 à Londres ; elle n’avait que 47 ans…

    La chanson « Over the Rainbow » immortalisée par Judy Garland fut adoptée par les troupes Américaines. (suite…)

  • Hatufim : ça se précise !

    Jeudi prochain sera diffusée, case sur ARTE, doctor à 20h50, try la série israélienne qui a inspiré « Homeland » : Hatufim (Prisonniers de guerre) !!!

    « C’est par un coup de fil d’Ilan Feldman, l’officier chargé d’accompagner les familles des prisonniers, que celles-ci ont appris le retour imminent des deux survivants. Talia, l’épouse modèle, est partagée entre la joie et la crainte de ne pas être à la hauteur, tandis que ses deux enfants multiplient les remarques cyniques pour conjurer leur appréhension. Terrassée par la culpabilité, Nurit, l’ex-fiancée d’Uri, se plie aux exigences de l’armée et accepte de feindre qu’elle lui est restée fidèle. Quant à Yael, la sœur d’Amiel, bravant les conseils d’Ilan, elle se rend à l’aéroport comme les autres, mais pour accueillir, elle, la dépouille de son frère. »

    Hatufim

    Hatufim : Prisonniers de guerre (Prisoners of war)
    Une série créée, réalisée et écrite par Gideon Raff
    (Israël, ARTE France, 10×45 mn)
    Image : Itai Ne’eman
    Son : Itzik Cohen
    Direction artistique : Ido Dolev
    Casting : Hila Yuval
    Montage : Simon Herman, Ido Mochrik
    Producteur : Liat Benasuly
    Production : Keshet TV
    Avec : Yaël Abecassis (Talia Klein), Yoram Toledano (Nimrod Klein), Mili Avital (Nurit Halevi-Zach), Ishai Golan (Uri Zach), Adi Ezroni (Yael Ben Chorin), Assi Cohen (Amiel Ben Chorin), Guy Selnik (Chatzav), Yael Eitan (Dana)

    Date de première diffusion :
    Jeu., 9 mai 2013, 20h50

    Date(s) de rediffusion :
    Jeudi, 9 mai 2013, 20h50
    Mercredi, 15 mai 2013, 01h50

     

    ARTE

  • Hayots Tseghaspanoutyoun

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    De 1894 à 1896 déjà, l’Empire Ottoman s’en est pris aux Arméniens. Des actes criminels importants ont été perpétrés sous le règne du sultan Abdulhamid II. Il y eut environ deux cent mille victimes arméniennes.

    Les 17 et 27 avril 1909 eurent lieu les massacres de Cilicie qui s’étendirent aux villes voisines. Trente mille arméniens perdirent leur vie.

    Le premier novembre 1914, la Turquie entre en guerre. Plus tard, les Arméniens seront soupçonnés par l’officier militaire Enver Pacha de pactiser avec les Russes. En avril 1915, en pleine guerre, il donna l’autorisation à Talaat Pacha, le ministre de l’intérieur, d’organiser la déportation des Arméniens ottomans, qui se solda par le premier génocide du XXe siècle. On lui attribue l’ordre de « tuer tous les hommes, femmes et enfants arméniens sans exception ». (Wikipédia)

    Sous couvert d’une entreprise de déportation de la population arménienne (en représailles de la supposée collaboration des Arméniens avec les Russes) se déroula en fait une opération d’anéantissement de tous les Arméniens de l’empire. En premier lieu, tous les Arméniens enrôlés dans l’armée ottomane furent désarmés avant d’être éliminés durant l’année 1915. des membres Jeunes-Turcs (parti politique nationaliste révolutionnaire et réformateur ottoman) enquêtèrent consciencieusement sur le « complot arménien », ce qui se termina, le 24 avril 1915, par l’arrestation, la déportation et l’assassinat de notables et intellectuels arméniens de Constantinople. Cela marqua le véritable début du génocide. Le nombre de morts est évalué entre deux cents et six cents personnes.

    La destruction de la population arménienne fut menée en deux phases, de mai à juillet 1915 puis en fin d’année 1915. Perquisitions, arrestations, tortures, déportations, exécution… Seules quelques milliers de personnes parvinrent à survivre à la déportation. Dans l’empire, la déportation prit des formes gigantesques, par chemin de fer. Les convois de déportés comptèrent un peu moins de neuf cent mille personnes ; une partie à peine survivra. Des camps de concentration furent improvisés. La déportation mena les victimes jusque dans les déserts de Mésopotamie, en juillet 1916. Nombre de déportés furent tués ou moururent de soif.

    Ces massacres ont globalement coûté la vie à un nombre de victimes allant de six cent mille à un million et demi de personnes. On estime qu’entre un million et demi et deux millions et demi d’Arméniens vivaient dans l’Empire ottoman avant le génocide.

    Les populations araméenne (assyrienne, chaldéenne, syriaque) et grecque pontique furent aussi durement touchées durant cette période, ayant été en grande partie éliminées par les autorités ottomanes, ainsi que certains Syriaques et Yézidis.

    Et personne n’en parle, de ce génocide…

    A noter que depuis 2001, la France reconnait publiquement le génocide arménien (Loi n° 2001-70 du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915). Le 24 avril est la date de commémoration annuelle du génocide arménien dans le monde.

    En Arménie, « Génocide arménien » se dit : Hayots Tseghaspanoutyoun.

    Pour aller plus loin :


    Historique du génocide arménien (1982)

    • Sévag Torossian« Vous n’existez pas – Négationnisme et mensonges d’État », éditions L’Harmattan, mars 2013

    • http://cdcapaca.chez.com/archives/genocide/genocide_armenien.htm

    • http://www.herodote.net/24_avril_1915-evenement-19150424.php

    • (Libération) Commémoration à Istanbul du 98e anniversaire du génocide arménien

  • Abdul Karim Hamdan, d’Alep

    Lorsque l’on parle de la Syrie, ou que l’on tape ce nom dans Google, tout nous ramène à la guerre, à la violence qui semble ne jamais pouvoir s’arrêter, à cette détresse d’une population dépassée par ces combats meurtriers…

    La République Arabe Syrienne – tel est son titre officiel – est située au sud de la Turquie, à l’ouest de l’Irak au nord de la Jordanie et d’Israël, et à l’est du Liban. Ce pays a connu dans son Histoire récente de nombreuses dictatures militaires. C’est par un coup d’Etat qu’en 1970 Hafez El-Assad prend le pouvoir – son régime était très autoritaire – jusqu’en 2000, année de sa mort. Son fils Bachar lui succède sans rien changer dans la manière de diriger le pays. Puis ce fut le Printemps arabe, début 2011. Le conflit qui naquit à cette occasion se transforma en véritable guerre civile par la suite et dure toujours, en 2013…

    Destruction de Homs
    Destruction de Homs (cette photo a circulé sur Twitter récemment et montre dans quelle état de désolation se trouve cette ville)…

    Et au milieu de ces événements qui semblent ne jamais pouvoir trouver de fin, il reste des instantsAbdul Karim Hamdan où le temps semble suspendre son vol, laissant s’exprimer, sous quelque forme que ce soit, l’Art. Tels des îlots de Lumière dans un environnement de ténèbres, ces moments, tels des miracles, viennent enchanter les coeurs et les esprits. C’est le cas de ce chanteur, Abdul Karim Hamdan, qui a participé à une émission, dérivée d’American Idol ou – plus proche de nous – de The Voice : Arab Idol. Abdul Karim Hamdan vient d’Alep, ville du nord du pays. Il interprète sur cet extrait une chanson du patrimoine alépin. Et quand on voit l’effet que cela produit sur le jury et dans le public…

    Puisse ce pays sortir rapidement de cette guerre civile, ce cauchemar innommable…

    Liens :

    • Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_en_Syrie

    • Ministère des Affaires Etrangères : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/syrie/article/actualites-syrie

    • Arab Idol : http://shahid.mbc.net/media/program/347/Arab%20Idol

  • Baad el Mawkeaa

    Tel est le titre original du superbe film réalisé par Yousry Nasrallah : « Après la Bataille ».

    Diffusé hier soir par le cinéma Lumière de La Ciotat, dans le cadre de Marseille Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture, quel fabuleux voyage…

    ApreslaBataille
    Extrait du programme du Cinéma Lumière.

    Distribué par MK2, il est dommage que ce film ne soit diffusé qu’une seule fois.

    Un fabuleux voyage, oui. Où l’action s’entremêle aux scènes réelles de troubles sur la désormais célèbre Place Tahrir, au Caire. Et les personnages. Ah ! Les personnages !

    Mena Shalaby, dans le rôle de Reem, magnifique, éclatante femme moderne, qui croisera l’existence de Mahmoud, interprété par le formidable , émouvant, inquiétant cavalier, et de son épouse Fatma, Nahed El Sebaï, énigmatique, attachante. Le tout sur fond de révolution. De la Place Tahrir au mur qui borde le village de Mahmoud et Fatma, et le coupe des pyramides, qu’enfants, ils escaladaient librement. Le tourisme s’est tari. La vie est dure. Jusqu’au jour où la dynamique Reem croisera le chemin du cavalier Mahmoud…

    PlaceTahrir

    Un très beau film qui durant plus de deux heures (qu’on ne voit vraiment pas passer) nous plonge dans des intrigues liées à cette révolution de février 2011 sur la place Tahrir.

    « Après la Bataille » : une  très belle réalisation de Yousry Nasrallah dont on peut souligner son premier film : « Vols d’été » ou encore « El Madina ». Yousry Nasrallah qui débuta comme assistant de Youssef Chahine, célèbre réalisateur et producteur égyptien de réputation internationale, disparu en 2008.

    Merci le Cinéma Lumière !

    Liens :

    Les Inrocks.com : http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/apres-la-bataille/

    Allociné : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=201821.html

    Première : http://www.premiere.fr/film/Apres-la-Bataille-3318388


  • Les enfants voyageurs, les enfants d’ailleurs

    Il y a trois jours, ce mercredi 27 mars 2013, je croisais l’un de ces moments particuliers sur les ondes. Ce matin-là, sur France Inter, Patrick Cohen, lors du 7/9, recevait Marine Le Pen. Les émissions se succédaient. La touche de Collin et Mauduit, le journal de 08h00, Géopolitique, la Revue de presse, Interactiv’, toujours avec l’invitée du jour Marine Le Pen… Puis, à 08h40, durant deux minutes, ce fut la chronique de Marcel Rufo. Et là…

    Ecoutez. Appréciez…

     

    rufo-026

  • L’Acadie et les Acadiens : ces Français d’Amérique des XIIe et XIIIe siècles

    signet_Il y a quelques années, de passage à Paris, je découvrais ce merveilleux endroit qu’est la Librairie du Québec. J’y trouvais un livre passionnant intitulé : « Acadie – La Guerre de Cent ans des Français d’Amérique aux Maritimes et en Louisiane – 1670-1769 », de Robert Sauvageau, professeur d’Histoire. Ce dernier avait constaté un vide quasi total dans les ouvrages historiques sur les exploits militaires des Acadiens. Il décida donc de combler cette lacune. Ce livre rend enfin justice à ces Français d’Amérique des XIIe et XIIIe siècles, dont les Français d’aujourd’hui connaissent à peine l’existence et ignorent l’héroïque histoire – peut-on lire en quatrième de couverture. Un ouvrage que je ne peux que vous conseiller.

    Livre

    S’il fallait résumer – très succinctement – cette Histoire, disons qu’en 1604 fut fondée une colonie française, appelée Acadie, peuplée principalement de personnes originaires de l’ouest de la France. Un peu plus d’un siècle plus tard, en 1713, les Britanniques se lancèrent à la conquête de l’Acadie et, entre 1755 et 1763, déportèrent une partie des Acadiens : le « Grand Dérangement ». Plus de la moitié des Acadiens trouveront la mort à cette période… Ce n’est que bien plus tard que les survivants redonnèrent vie aux traditions et à la culture acadienne. De nos jours, deux dangers menacent l’Acadie actuellement encore : l’anglicisation et un exode rural. Il existe quelques médias : Radio-Canada Acadie et L’Acadie Nouvelle, ainsi que le site http://www.capacadie.com.

    L’Acadie actuelle est une « Région culturelle » du Canada qui compte 500 000 habitants (recensement de 2009) et leur langue est le Français. Elle est répartie comme suit : le nord du comté de Victoria (Grand-Sault, Drummond), le comté de Madawaska, le comté de Restigouche, le comté de Gloucester, l’est du comté de Northumberland (Rogersville, Néguac, Baie-Sainte-Anne), le comté de Kent et le centre du comté de Westmorland (Beaubassin-Est, Cap-Pelé, Dieppe, Memramcook, Moncton et Shédiac) ; il y a également des minorités significatives à Fredericton, Minto, Miramichi, Nackawic et Saint-Jean. D’autres minorités moins fortes sont présentes en Nouvelle-Ecosse.

    Précisons que l’édition 2012 du célèbre Festival Interceltique de Lorient était intitulée « l’Année de l’Acadie ». Le Pdf du programme de cette manifestation est disponible en ligne. Parmi les nombreux artistes Acadiens présents, une mention spéciale pour la charmante Louise Vautour et son violon endiablé :

    (suite…)

  • Eïdeh noroozetan mobarak !

    Eïdeh noroozetan mobarak !

    Au-delà de l’image que l’on garde, inconsciemment ou non, de l’Iran – en raison, entre autres, des Mollahs, de la répression dont la population souffre tant, du régime théocratique extrémiste, des bassidjis (force d’intervention populaire rapide bénéficiant actuellement d’un plein pouvoir sur le plan sécuritaire du pays afin d’empêcher «toute démonstration anti-théocratique»), ou des comportements d’Ahmadinejad – souvenons-nous seulement que malgré l’avènement de la République islamique, événement au demeurant extrêmement récent au regard de son Histoire pluri-millénaire, le peuple Perse est héritier et dépositaire d’une très riche et très belle Tradition.

    Dans cette Tradition, nous trouvons une fête importante qui est pratiquée depuis près de sept mille ans, dont les origines spirituelles plongent leurs racines jusqu’aux époques mazdéenne et zoroastrienne. Il s’agit de la fête de Nowrooz, qui commence cette année le 20 mars à 14h00.

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    Célébrée à l’occasion du renouveau du printemps, autour du 21 mars, la fête de Nowrooz est liée au culte du feu, de la lumière. Cette année, en Iran, la veille de Nowrooz sera le mardi soir 19 mars (merci, Azin !) et durera treize jours. Elle est également célébrée dans de nombreux pays, en dehors de l’Iran, qui ont été influencés par l’Empire perse. Sur le site remarquable iran-resist.org, il est donné cette explication :

    « Sept petits bûchers sont installés ça et là, fait de bois secs, sarments et autres petits buissons du désert. Il en faut au moins un par foyer, le feu y est mis et alors chaque personne doit sauter au moins une fois par-dessus en criant :

    Sorkhi é to az man, zardi é man az to

    Ce qui signifie littéralement ton rouge pour moi et mon jaune à toi. Si la formulation paraît étrange, elle a pourtant un sens qui mérite une explication. On demande au feu (divin) et symbole du soleil qui va à nouveau briller tout le temps jusqu’à l’hiver prochain de donner à celui qui saute sa rougeur, sa vivacité, sa pétulance et dans l’autre sens de reprendre le jaune symbole des maladies, des fatigues et des peines. »

    On peut aisément se douter que les mollahs ne voient pas d’un bon oeil (c’est un euphémisme) cette fête particulière. Mais aujourd’hui encore, le peuple Iranien reste très attaché à cette célébration, comme à la Tradition qui s’y rattache.

    voeux iraniens

    Comment ne pas évoquer ici le très beau film « La Fête du Feu » (Chaharshanbe Suri), réalisé par Asghar Farhadi (2007), avec, entre autres, l’actrice formidable Taraneh Allidousti, et dont l’action se situe avant l’arrivée de la fête de Nowrooz : « Ce mardi est « Chahar shanbeh souri », une fête du feu plurimillénaire. Rouhi, une jeune aide-ménagère qui vit un bonheur complet et va bientôt se marier, est employée pour la journée chez un jeune couple. Elle découvre un foyer en pleine crise, dont la femme soupçonne son mari de la tromper avec une voisine« …

    La-Fête-du-feu-affiche

    Dans cette fête nous trouvons également les Haft Sîn (« Les Sept ‘S’ ») qui consiste à dresser une jolie table et d’y disposer sept objets particuliers, représentant les sept créations et les sept immortels. Par exemple, nous pouvons y trouver :

    – Sabzeh (germes de blé ou autre, symbolisant la renaissance)
    – Samanu (une pâte très sucrée symbolisant l’abondance)
    – Senjed (le fruit séché du jujubier symbolisant l’amour)
    – Sîr (de l’ail symbolisant la médecine)
    – Sîb (des pommes, symbolisant beauté et bonne santé)
    – Somaq (des baies de sumac, pour la couleur du lever du soleil et santé)
    – Serkeh (du vinaigre, l’âge et la patience)
    – Sonbol (l’odorante fleur de jacinthe, pour l’arrivée du printemps)
    – Sekkeh (des pièces, symbolisant prospérité et santé).

    Peuvent y figurer également des oeufs ou un oeuf dur décoré, un oeuf symbolique, plutôt décoratif.

    L’un des personnages centraux de Nowrooz est Haji Pirûz qui rappelle le dieu sumérien Dumuzi, tué chaque année pour renaître au début de l’année. Mort et Renaissance. Tout un symbole, que nous avions déjà évoqué dans un article à propos du Seder, cette magnifique célébration de la Tradition juive, Pessah, qui relate la sortie d’Egypte des Hébreux.

    Or il est étonnant de comparer la table des Haft Sîn et celle du Seder, dont le plateau comporte les sept éléments suivants :

    – Trois Matsoth (du pain azyme, disposées l’une au-dessus de l’autre) ;
    – Le Karpass (des herbes vertes : céleri, persil) ;
    – De l’eau salée (qui rappelle le goût des larmes des enfants d’Israël pendant l’esclavage) ;
    – Le Maror (des herbes amères symbolisant l’amertume de la vie en Égypte : romaine, laitue, endives, raifort) ;
    – Le ‘Harosseth (un mélange fait à base de dates, noix, pommes, amandes et cannelle avec du vin, symbole du mortier utilisé par les esclaves hébreux pour la fabrication des briques) ;
    – Zerowa’ (un os, pour le sacrifice de l’agneau pascal à l’époque du Temple de Jérusalem) ;
    – Bëtsa (un œuf dur, en souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem).

    Haft Sin et Seder

    Dans le détail, les choses diffèrent, certes, mais, on le voit, des liens restent visibles. Ce sont ces liens qui, bien que ténus, peuvent laisser envisager que sans doute les traditions se rejoignent dans des origines lointaines, dans une Tradition originelle qui nous ferait simplement comprendre que – quelles que soient nos différences – nous sommes tous frères. « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis », écrivait, d’ailleurs, Antoine de Saint Exupéry. Le même qui précisait :  « On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux »…

    Quoi qu’il en soit, et si ensemble nous devions célébrer la renaissance de la Nature, le retour du Printemps, la victoire de la Lumière sur les ténèbres, nous dirions d’une seule voix, d’un seul coeur : « Eïdeh noroozetan mobarak ! » (du 20 mars au premier avril 2013), « Rag Pessa’h Samea’h ! » (le 26 mars au premier avril 2013), « Bonnes fêtes de Pâques ! » (le dimanche 31 mars 2013 et, le lendemain, le lundi de Pâque – premier avril 2013)… Qu’il est beau de voir que tout le monde se rejoint le premier avril pour finir en même temps les trois fêtes. Beau symbole…

    (Je dédicace cet article à Azin ! Salam doostam !)

     Liens :

    http://www.iran-resist.org/article1760.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Norouz
    http://iran.blog.lemonde.fr/

  • In Other Words

    La chanson d’amour « Fly me to the Moon » fut écrite en 1954 par Bart Howard, compositeur et pianiste américain (1915–2004) sous le titre original « In Other Words ».

    Ce fut un tel succès que d’innombrables interprètes dans le monde – dont certains prestigieux – s’en sont emparés. Nous n’en retiendrons que trois, emblématiques à nos yeux (et oreilles).

    D’abord, la version devenue la plus célèbre : celle de Frank Sinatra (1964) :

    Une version Jazz nous viendra du fantastique Oscar Peterson :

    Puis la talentueuse Diana Krall nous livre, quelques années plus tard, son interprétation :

    Ce que disent les paroles (version de Frank Sinatra) :

    Fly me to the moon
    Let me play among the stars
    Let me see what spring is like on
    Jupiter and Mars

    In other words, hold my hand
    In other words, baby, kiss me

    Fill my heart with song
    And let me sing forever more
    You are all I long for
    All I worship and adore

    In other words, please be true
    In other words, I love you

    Fill my heart with song
    Let me sing forever more
    You are all I long for
    All I worship and adore

    In other words, please be true
    In other words
    In other words
    I love you

  • Syngué sabour : lu et vu

    Syngué sabour

    Tout a commencé, il y a quelques années, par une lecture formidable. Celle de ce livre qui, l’année même de sa parution, en 2008, obtint le Prix Goncourt.

    En quatrième de couverture, ces quelques lignes :

    Syngué sabour, n.f. (du persan syngue «pierre», et sabour «patiente»). Pierre de patience. Dans la mythologie persane, il s’agit d’une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères… On lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres… Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce qu’un beau jour elle éclate… Et ce jour-là on est délivré.

    Atiq Rahimi en 2010Atiq Rahimi, l’auteur, est né le 26 février 1962 à Kaboul, Afghanistan. C’est un romancier et un réalisateur de double nationalité française et afghane. Il vit la guerre d’Afghanistan de 1979 à 1984, puis il se réfugie au Pakistan. Après avoir demandé l’asile politique à la France, il obtient son doctorat en audiovisuel à la Sorbonne. Pendant ce temps, son frère, communiste, resté en Afghanistan, est assassiné en 1989, mais Atiq Rahimi n’apprend sa mort qu’un an plus tard. Son premier long-métrage « Terre et Cendres » (Khâkestar-o-khâk), présenté dans la section Un Certain Regard au festival de Cannes 2004, a obtenu le Prix du Regard vers l’Avenir. Contrairement à ses trois premiers romans écrits en persan, Syngué Sabour, Pierre de patience, est directement écrit en français : « Il me fallait une autre langue que la mienne pour parler des tabous ». (Source : RFI)

    syngue sabour golshifteh farhahani

    En Afghanistan peut-être, ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d’une vie d’humiliations, dans l’espoir d’une possible rédemption…

    Aujourd’hui, je découvrais un très beau film, diffusé par le cinéma Lumière, à La Ciotat.

    Photographie Le MondeTrès fidèle au livre, quelle surprise de voir les représentations personnelles que livraient ce roman devenir mouvements, paroles et couleurs sur grand écran. Quelles images ! Et quelle actrice, Golshifteh Farahani ! Quelle présence. Quelle dimension. Quel plaisir de la retrouver, après l’extraordinaire film « A propos d’Elly » (Darbareye Elly), d’Asghar Farhadi. Syngué sabour a été tourné en persan et en dari, le persan afghan. « Golshifteh Farahani a été obligée d’apprendre ses dialogues en afghan sans y changer un seul mot. Les Iraniens, pour comprendre le film, doivent lire les sous-titres ». (Source : Marianne). La voir ainsi, aux côtés de son mari, au sol, inerte, blessé gravement, maintenu en vie on ne sait comment. La femme parle. Lui parle. Elle se confie. Très rapidement, la parole se libère. Tandis qu’au dehors, la menace est permanente. La tension toujours palpable. Des cris par-ci, un bombardement par-là. Des rafales d’armes automatiques au loin. Les chenilles d’un véhicule blindé qui s’approche dans un vacarme assourdissant. Et la femme tient. Elle est vivante. Une grande histoire. La puissance des mots. Tous comptes faits, qui mieux que la grande Golshifteh Farahani pouvait donner à ce rôle si particulier toute la dimension qui est la sienne.

    Ne loupez pas ce film. Et en VO surtout, histoire d’apprécier pleinement cette oeuvre.

    PS (08 août 2013) : Bonne nouvelle : le livre Syngué Sabour est également sorti en Poche (à partir de 5,70 €) ! Lien vers Amazon (ou passez chez votre libraire local, de préférence)…

    • Liens :

    Syngué Sabour :

    Article sur le site Rue 89

    Sur Marianne.net

    Golshifteh Farahani :

    Le très beau portrait « Mon nom est persane » de Elisabeth FRANCK-DUMAS sur next.liberation.fr

     

    affiche syngue-sabour

  • 50. Jahrestag des Elysée-Vertrags

    22. Januar 1963 – 22. Januar 2013: Heute feiern wir den 50. Jahrestag des Elysée-Vertrags.

    22 janvier 1963 – 22 janvier 2013 : Aujourd’hui célébrons le Cinquantenaire du Traité de l’Elysée.

    Die Briefmarke wurde von der elsässische Künstler Tomi Ungerer erstellt.
                 Le timbre de commémoration créé par l’artiste alsacien Tomi Ungerer.

    Dieser 22. Januar 1963 wurde die gemeinsame Erklärung der Präsidenten der Französisch Republik und der Bundeskanzler der Bundesrepublik Deutschland statt. Die Zusammenarbeit zwischen den beiden Ländern wurde geplant.

    Ce 22 janvier 1963 eut lieu la déclaration commune du Président de la République française et du Chancelier de la République Fédérale d’Allemagne. La coopération entre les deux pays prenait son envol.

    Sur le site de la Fondation Entente Franco-Allemande figurent ces mots :

    « Die deutsch-französische Zusammenarbeit ist zunächst ein mutiger, weltweit beispielloser Schritt,der eine friedvolle wirtschaftliche und menschliche Kooperation ermöglicht hat. »

    « La coopération franco-allemande est d’abord un acte courageux historique sans exemple dans le monde, qui a conduit à la paix et à la coopération humaine et économique. »

    Eine emblematische Vertreter der deutsch-französischen Beziehungen: Barbara. In seiner Kindheit hatte Barbara sich zu verstecken in Vernichtungslager zu entkommen. Sie wurde im Juli 1964 in Deutschland eingeladen, in ein Theater der Universitätsstadt Göttingen. Barbara ging, wenig begeistert. Und bevor der Empfang gebucht wurde, der Künstler seinen Aufenthalt verlängert und schrieb ein Genuss dieses schöne Lied. Im Jahr 1967 schrieb sie in der deutschen Version von diesem Song.

    Une représentante emblématique de ce lien franco-allemand : Barbara. Celle qui dut se cacher dans son enfance afin d’échapper à l’extermination, fut invitée en juillet 1964 en Allemagne, dans un théâtre de la ville universitaire de Göttingen. Barbara, peu enchantée, s’y rendit. Et devant l’accueil qui fut réservé, l’artiste prolongea son séjour et écrivit sur place d’une traite cette magnifique chanson. En 1967, elle en écrivit la version allemande.

    http://youtu.be/jkwaT2mLrtA

     

    Sehr geehrte deutsche Besucher meines Blogs,
    ich gebe Ihnen meinen aufrichtigsten Freundschaft !

     

     

    Compléments :

    Le Portail de la coopération franco-allemande

    La Fondation Entente Franco-Allemande

    Le déplacement du Président de la République pour le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée

    Les paroles de la chanson de Barbara Göttingen (version bilingue)

     

  • « Hatufim », bientôt… Et après ?

    Hatufim_NouvelobsTVNous avions déjà évoqué cette série israélienne aux destinées prestigieuses dans un précédent article. En début de semaine dernière, la chaîne ARTE twittait l’information suivante :

    On vous rappelle au passage la diffusion prochaine sur ARTE d’#Hatufim, la série israélienne qui a inspiré #Homeland… #GoldenGlobes. (@ARTEfr)

    Sur le site web de la chaîne nous pouvons également lire :

    La saison 1 sera diffusée sur ARTE au premier semestre 2013 le jeudi en prime time, en VF et VOSTF.

    Tout porte donc à croire que cette diffusion d’Hatufim est imminente. Pour mémoire, voici quelques informations :

    HATUFIM – Saison 1
    Créée par Gideon Raff
    Avec : Ishai Golan, Yaël Abecassis, Yoram Toledano
    Production : Keshet TV (Israël – 10×45 mn)

    A travers le destin de deux soldats de Tsahal capturés 17 ans auparavant lors d’une mission au Liban, Hatufim raconte le retour au pays de ces prisonniers qui doivent apprendre à se réintégrer dans la société et au sein de leurs familles, et à surmonter les traumatismes de la captivité.

    Par ailleurs, dans le supplément TV – Ciné du Nouvel Observateur de cette semaine pouvons-nous lire le petit article ci-dessus (TELEX), dans lequel nous apprenons que l’auteur Gideon RAFF de « Hatufim » (et non « Hatfum ») a le vent en poupe ! C’est un euphémisme…

    Sources :

    ARTE > http://pro.arte.tv/2012/10/hatufim-la-serie-qui-a-inspire-homeland-prochainement-sur-arte/

    Blog ARTE > http://wp.arte.tv/dimension-series/2012/10/02/homeland-revient-sans-triompher/

  • Malala Yousafzai à l’honneur

    Souvenez-vous de Malala…

    Militante des droits de l’Homme au Pakistan, elle est connue pour son combat pour le droit des femmes à l’éducation. Agée de 14 ans, elle survécut miraculeusement, mardi 9 octobre, à une tentative d’assassinat perpétrée par les talibans. « L’un d’eux, qui avait une petite barbe, est monté et à demandé aux enfants laquelle d’entre elles était Malala. Il a tiré trois fois : la première balle a atteint Malala à la tête, la seconde a frappé l’épaule d’une de ses camarades d’école et la troisième a légèrement blessé une autre fille à la jambe ».

    Hospitalisée depuis mi-octobre dans le Queen Elizabeth de Birmingham (centre de l’Angleterre), elle était dans le coma.

    Elle est sortie de l’hôpital début décembre. Heureux hasard du calendrier,  début décembre également nous apprenions que la jeune Malala allait être honorée par le Prix Simone de Beauvoir dont il est dit ceci :

    « Attribué à une personnalité qui incarne les valeurs défendues par Simone de Beauvoir, le prix éponyme dans son édition 2013 est attribué à Malala Yousafzai. Présidé par Josyane Savigneau, avec pour Présidentes d’honneur Julia Kristeva et Sylvie Le Bon de Beauvoir, le jury est composé de personnalités issues du monde des arts et des lettres ».

    Militante pakistanaise pour les droits humains, elle symbolise la lutte pour l’éducation des filles, Malala Yousufzai recevra le prix de 20.000 €
     «Cette année, nous avons des personnalités différentes et représentant les cinq continents. Cette diversité dans la sélection de candidates retenues par le jury démontre à quel point la liberté des femmes  n’est aujourd’hui acquise dans aucun coin du monde», expliquent les organisatrices. 
     Le prix « veut contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles qui luttent aujourd’hui au risque de leur vie, et défendre, à leurs côtés, les idéaux d’égalité et de paix », ajoute-t-on dans un communiqué.
     « Symbole de la lutte pour l’éducation des filles », Malala Yousafzai, 15 ans, avait été touchée le 9 octobre à la tête lors d’un attentat ciblé du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), qui a bouleversé des millions de personnes à l’étranger. Elle est actuellement soignée en Grande-Bretagne. La jeune fille s’était fait connaître en 2009 en signant un blog sur le site de la BBC dénonçant les exactions des talibans à Swat (nord-ouest), avant de remporter le premier prix pakistanais pour la paix.
     Depuis sa création par Julia Kristeva en 2008, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de l’écrivaine, le prix Simone de Beauvoir récompense des personnes et des associations qui se battent pour défendre les droits des femmes partout où ils sont menacés.
     Le prix sera remis le 9 janvier 2013 à la Maison de l’Amérique latine à Paris.
    Malala Yousafzai

    Aujourd’hui, mercredi 9 décembre 2012, à la Maison de l’Amérique Latine, à Paris, a eu lieu cette cérémonie, véritable moment d’émotion, en présence de Madame la Ministre Najat Vallaud-Belkacem (ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement) qui remit le prix au père de Malala.

    PeredeMalala_NajatVB

    Source photo : @najatvb

    (suite…)

  • Me marier avec l’hiver

    Ils sont vraiment partout ces Québécois-es ! 🙂 Je vous adore !

    http://youtu.be/fCz486-SHyo