Catégorie : Humeurs

Nous agissons tous parfois en fonction de nos humeurs. Il en sera de même dans ce blog.

  • En attendant l’hiver…

    Surprenantes ces roses…

    Choisir de fleurir le 24 novembre… Quelle force ! Quel courage…

    Une poésie en soi…

  • Vous avez demandé La Poste ? Ne quittez pas !

    Cette semaine, j’avais un peu de courrier à affranchir dont une enveloppe plus fournie qui méritait donc d’être pesée. Bref, direction La Poste ! Mon petit paquet de plis en main, je m’y rendis. Peu de monde. Une seule personne à un guichet : tout allait bien. Très rapidement ce fut mon tour…

    Je saluais aimablement la postière, déposais mon pli en sur-poids sur sa balance, et expliquais la raison de ma venue (affranchissements, carnet de timbres)… C’est à ce moment précis que je pris conscience d’un certain décalage. En effet, la postière m’indiquais une machine sur le côté, pour affranchir mes lettres. Interloqué, je regardais autour de moi, me retournais même : non, point d’afflux soudain d’une centaine de personnes dans la Poste ; j’étais même à ce moment quasiment seul. Point de cohue en perspective, donc…

    Je me souvint alors ne pas avoir de monnaie mais un billet de dix euros. Dans le même calme olympien, la même employée me désignais en la montrant de son doigt une autre machine couleur « jaune-poste » en m’indiquant que pour faire de la monnaie, c’était là-bas. Désemparé, je m’engageais alors vers ma nouvelle quête…

    La Machine-à-faire-de-la-monnaie happe silencieusement mon billet avant de laisser choir dans un cliquetis bruyant un certain nombre de pièces (le compte y était).

    Mon deuxième voyage me mena à la machine à affranchir. « Touchez l’écran », « Posez la lettre sur la balance », « Rapide », « Lettre verte », « Prioritaire » ? « Payez ». « Kling ! » fait la pièce se précipitant dans les entrailles de la machine. Une vignette tomba. Que je devais coller sur l’enveloppe en guise d’affranchissement. Suivirent quatre autres affranchissements de même type. Quatre pesages, quatre paiements, quatre vignettes à coller. Pour le carnet de timbres c’était pareil : toucher « Carnet de timbres », « Payer », « Ramassez ». Tout ceci sous le regard bienveillant d’une employée débordée.

    Mon troisième voyage me conduisit devant la boîte d’envois. Hop ! Les lettres étaient en lieu sûr. J’étais encore étonné et surpris… Je ressortais de La Poste, un beau soleil m’accueillit. Et pour paraphraser le grand Michel Jonasz :

    Un peu parti un peu naze
    Je sors de la poste, ca gaze
    Histoire de reprendre un peu
    Le cours de ma vie.

    Le 22 à Asnières, vous vous souvenez ?…

  • Me marier avec l’hiver

    Ils sont vraiment partout ces Québécois-es ! 🙂 Je vous adore !

    http://youtu.be/fCz486-SHyo

  • Les années passent…

    C’est l’année prochaine qu’il sera intéressant de  célébrer ce moment, pour avoir un compte rond. Mais pour une fois que j’y pense à temps, je ne louperai pas l’occasion.

    Dans mes jeunes années, juste après le bac, je m’étais inscrit au concours d’entrée à l’Ecole Normale. Je voulais devenir instituteur. J’affrontais deux écrits, en même temps qu’un nombre incroyable d’autres candidats (deux amphis pleins). Le premier travail était à dominante littéraire, le second à dominante scientifique. Le résultat fut encourageant : j’étais admis pour la suite !

    Cette deuxième étape était composée de plusieurs épreuves (là, nous ne remplissions déjà plus que deux grandes salles). Travaux manuels (réalisation d’un personnage du genre « marionnette » avec le matériel qu’on nous avait demandé d’amener) ; sport : course à pieds (sprint et fond), natation, sports collectifs ; puis chant, musique et expression corporelle. Nouvelle petite attente, quelques jours, puis j’appris mon admissibilité !

    (suite…)
  • De l’enfant abîmé à l’adulte réussi…

    Dans « le Nouvel Observateur » du 27 septembre, des extraits exclusifs du livre de Boris Cyrulnik, « Sauve-toi, la vie t’appelle ».

    (…) De l’enfant abîmé à l’adulte réussi…

    Depuis trente ans, à travers une vingtaine d’ouvrages, liant recherche fondamentale et expérience clinique, Boris Cyrulnik n’a cessé d’explorer cette notion complexe de « résilience », inventée par la psychologue américaine Emmy Werner, qu’il a été le premier en France à développer et à vulgariser. Résilience?? La capacité de l’être humain, s’il est bien entouré, à reprendre un développement « sain » après avoir été en état d’agonie psychique. Ou comment, à quelles conditions, un enfant abîmé peut-il devenir un adulte réussi?? Ce prodige-là, l’humanité en est capable. Ce n’est pas le moindre mérite de Boris Cyrulnik que de nous le rappeler ici. Et c’est en quoi son histoire, tragiquement exceptionnelle, touche à l’universel. (…) 

    Un dossier extraordinaire à lire dans le Nouvel Obs du 27 septembre :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20120925.OBS3481/les-lecons-de-vie-de-boris-cyrulnik.html

    Un livre à ne pas manquer…

    http://www.amazon.fr/Sauve-toi-vie-tappelle-Boris-Cyrulnik/dp/2738128629

  • Plus de soixante ans ont passé…

    Etonnante vidéo…

    Dans les années 1950.

    Le président égyptien Gamal Abdel Nasser explique devant une assemblée importante l’entretien qu’il avait eu en 1953 avec les Frères musulmans. Parmi les demandes de ces derniers : le port du voile pour toutes les femmes égyptiennes. Rires de Nasser, rires dans l’assemblée. « Je lui ai répondu que c’était revenir à l’époque où la religion gouvernait et où on ne laissait les femmes sortir qu’à la tombée de la nuit », ajoute Nasser.

    Ceci se passe il y a soixante ans ! N’est-ce pas ahurissant ?… Soixante ans ont passé et qu’observe-t-on de nos jours – que d’aucuns pourraient appeler les « temps modernes » ? De plus en plus de pressions sont exercées sur les femmes de ce pays (entre autres pays). Comment pourraient-elles donc imaginer qu’il y avait soixante ans – plus d’un demi-siècle – leur sort fut incomparablement plus enviable qu’aujourd’hui… De nos jours où l’on a pu voir pour la première fois une Egyptienne présenter le journal à la télévision, voilée intégralement… Aujourd’hui où le voile intégral est brandi par certain-e-s comme symbole de liberté ou d’équilibre… En soixante ans, une pesante nuit est tombée sur ces pratiques. Les mutations de la société égyptienne actuelle le montrent. Triste, pénible obscurantisme.

    Pour toutes ces femmes égyptiennes, et tant d’autres dans le monde dans le même cas, espérons qu’une nouvelle aube puisse bientôt se dessiner à l’horizon de la Laïcité, de la Liberté, et du Respect. Aube de l’Espérance. Une aube que nul voile ne pourrait dissimuler. Première aube avant qu’un grand soleil surgisse, imparable, éblouissant de sa belle, de sa grande, de sa pure lumière, et aille déloger jusque dans les moindres petits recoins de l’Humanité comme dans le coeur des Hommes, les dernières traces d’ombre, d’obscurité, de ténèbres.

  • Une pure horreur

    1942 – 2012 : 70 ans.

    1942 : une année noire pour l’extermination des Juifs d’Europe.

    Quelle cérémonie poignante, aujourd’hui, à la synagogue de la Victoire, à Paris. Les mots avaient une telle puissance. Les larmes versées une telle force.

    Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim a dit : « 70 ans après la Shoah (…), l’antisémitisme renaît un peu partout de ses cendres »…

    « Le premier meurtre d’enfants juifs depuis la Shoah a été perpétré cette année à Toulouse. Nous venons de vivre un tournant grave » a rappelé le Président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui.

    Cérémonie particulière, aussi, car, fin juillet 1942 – soit une quinzaine de jours après l’effroyable événement de la rafle du Vélodrome d’Hiver – cette synagogue de la Victoire avait été vandalisée et profanée par des membres du « parti populaire français »…

    (suite…)

  • Un pur bonheur

    Très pris actuellement, je n’ai guère le temps de m’arrêter ici… Mais l’occasion était trop belle. Oh, la situation est connue, très connue. Loin d’être nouvelle. Mais personnellement, je ne m’en lasserai jamais. Voir d’abord la surprise sur ces visages, l’étonnement – bien sûr – puis, au fur et à mesure, l’admiration prend place qui se transforme imperceptiblement en véritable communion dans le public. Une joie éphémère. Un pur bonheur…

    PS : Merci Martine…

     

  • Là-haut

    Tout s’est passé en quelques secondes. Un bruit. Un gros bruit dans le ciel. Le temps de lever le nez et voici une formation de huit aéronefs. Après deux photos moyennes (c’est qu’ils vont vite, ces engins !), patientant encore quelques instants espérant un prochain passage.

    Un bruit.  Qui grandit. Oui ! Ce sont eux… Mais où ?… Et les voici majestueux, assourdissants, clic ! Enfin une photo acceptable. Mais me trompe-je ou s’agit-il bien de la Patrouille de France se produisant aux alentours et venant faire ses virages sur La Ciotat ?…

    Enfin, il s’en passe des choses, là-haut !

  • Et le rideau sur la scène est tombé…

    Et voilà, le Festival ciotaden « Musique en Vacances » s’est terminé samedi dernier. Il a duré du 8 au 28 juillet et a compté pas moins de 24 concerts dont 12 étaient proposés gratuitement.

    Nous y avons vécu des moments inoubliables : la mise en place des salles, les répétitions des artistes, les repas partagés avec ces derniers qui nous amenaient parfois vers les 2 ou 3 heures du matin…

    Il fallait tenir. Nous tenions. Nous avons tenu.

    Magnifique équipe de bénévoles, extraordinaire expérience de fraternité et d’humilité – expérience épuisante, certes, mais ô combien gratifiante à bien des égards.

    Il y aurait tant à dire sur tous ces concerts vécus durant ces vingt jours… Samedi soir, en particulier, à l’occasion du concert de clôture, nous avons connu un moment d’une grande rareté : un hommage grandiose au regretté Maurice André a été rendu par les deux grands trompettistes que sont Bernard Soustrot et Guy Touvron. Il fallait voir ça. Il fallait entendre ces sons et ces mots. Il fallait être là…

    Bref, vous l’aurez compris : une formidable aventure humaine et artistique composée de joies, de doutes, de victoires, d’entraide, de sourires… Il restera pour mémoire le site officiel http://www.amei-festival-laciotat.fr/, la page Facebook et, plus grands, plus forts encore que tous ces supports électroniques, resteront nos plus beaux souvenirs…

    Bon été encore à toutes et à tous !

    Photo Laurent Karouby
    L’extraordinaire Monique Borrelli, soprano colorature, l’après-midi de ce dernier jour, aux côtés du grand baryton Pierre Villa-Loumagne et d’Aurélie Lombard, formidable accordéoniste classique.

  • Munich 72, quarante ans déjà…

    Les Jeux Olympiques de Munich avaient commencé depuis une semaine, ce 5 septembre 1972. A quatre heures du matin, huit hommes armés s’infiltrent dans le village olympique. Ils gagnent le bloc 31 où dort la délégation israélienne et pénètrent en force dans les appartements.

    Plus jamais ça…

    Les Valeurs olympiques sont là pour nous aider dans cette démarche :

    Les cinq anneaux représentent les cinq continents. Ils sont entrelacés pour indiquer l’universalité de l’Olympisme et la rencontre des athlètes du monde entier au moment des Jeux Olympiques. Pierre de Coubertin en disait :

    «Le drapeau olympique, […], est tout blanc avec, au centre, cinq anneaux enlacés : bleu, jaune, noir, vert, rouge ; […]. Ainsi dessiné, il est symbolique; il représente les cinq parties du monde unies par l’Olympisme et ses six couleurs d’autre part reproduisent celles de tous les drapeaux nationaux qui flottent à travers l’univers de nos jours.» (Coubertin 1931: Textes choisis II, p.470).

    Une devise :

    Citius Altius Fortius (Plus vite, plus haut, plus fort)

    Une maxime :

    L’important dans la vie n’est pas de vaincre mais de lutter.
    L’essentiel n’est pas d’avoir gagné mais de s’être bien battu.

     Excellence, Amitié, Respect.

    Le passé éclaire le présent et l’avenir. Nous n’oubions pas. Mais que nos regards se tournent à présent vers ces valeurs universelles, véritables îlots de Lumière dans notre monde moderne.

  • Le Vél’ d’Hiv’

    Il y a soixante-dix ans –  Déportation de plus de 13.000 Juifs arrêtés à Paris par la police française.

    Aux 50 % des moins de 35 ans, qui devraient méditer cette parole : « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre » (Winston Churchill)….

    http://www.youtube.com/watch?v=klT_t3mLAU0

    (Extrait du film « Elle s’appelait Sarah » 
    UGC Distribution – 13 octobre 2010)

  • Un petit tour (en images)…

    Souvenir d’un dernier petit voyage à Paris via l’Auvergne…

    (suite…)

  • Ce que nous avons vu…

    Il est des moments où nous comprenons sans effort ce que représente le terme humilité. Cette visite, résolument, en fait partie.

    Ô temps, suspend ton vol, écrivait le poète. Comme il avait vu juste. Le temps était suspendu. Nous étions là, seuls, face à ce que l’Histoire pouvait avoir de plus fort, de plus majestueux à nous livrer. Minuscules devant l’immensité. Conscients que cet instant  restera à jamais gravé dans nos mémoires. Cette escapade à Paris nous avait conduit devant le Panthéon.

    Imposante bâtisse dont l’origine remonte à Louis XV qui avait projeté de construire une église gigantesque à la gloire de Sainte Geneviève. Dans un style néo-classique, la construction sera menée par Soufflot puis, après sa mort, par son plus proche élève. Car il en aura fallu des années pour qu’une telle entreprise soit terminée… Puis les aléas des périodes traversées ont régulièrement modifié la destination de ce monument : entre religieux et républicain. Il faudra attendre le XIXe siècle, en 1885 exactement, avec l’inhumation de Victor Hugo, pour que le Panthéon devienne définitivement ce lieu où la Patrie reconnaissante accueille ces grands Hommes.

    Quelle visite passionnante, livrant les détails étonnants de ces décors peints et sculptés du XIXe siècle, la reconstitution de l’expérience du pendule de Foucault de 1851… (suite…)

  • Obscurantisme… A quand la vraie Lumière ?…

    Voilà où nous mène le nihilisme religieux…

    Au cours du mois d’avril dernier, des mausolées de Tombouctou ont été réduits en miettes… Les islamistes responsables de ces actes (Ansar Eddine et AQMI) s’en sont pris là non pas à des éléments extérieurs qui auraient pu heurter leurs croyances, mais à des symboles musulmans que ces musulmans extrémistes considèrent comme étant « déviants » : pour eux, la vénération de saints – par l’intermédiaire de leurs mausolées – reviendrait à remettre en cause l’unicité de Dieu.

    Or dans le monde arabe, il n’est pas rare de trouver des représentations humaines ! Par ailleurs, si dans la Torah il est écrit « Tu ne te feras pas d’idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la erre » (Exode, 20), il n’y a rien de tel dans le Coran. C’est dans les hadith (commentaires que l’on attribue au prophète Mahomet) que figure une telle interdiction.

    De tels actes ne sont pas sans nous rappeler les terribles destructions par les talibans – à partir du 13 septembre 1998 – des Bouddhas de Bâmiyân, dans l’Hindou-Koush, et qui dataient du Ve siècle de notre ère (soit bien avant l’Hégire).

    Image Wikipédia

    Le 26 février 2001, le mollah Mohammed Omar, émir autoproclamé des talibans depuis 1996, émet une fatwâ qui stipule que « toutes les statues préislamiques restant en différents endroits du pays doivent être détruites (…) car elles représentent les dieux des infidèles »

    Malgré le rappel, par le New York Times des versets coraniques qui précisent : « tu as ta propre religion et j’ai la mienne » et « je ne sers pas ce que tu vénères ; et tu ne sers pas ce que je vénère », rien n’y fit. La destruction méthodique se poursuivit. Techniques employées : dynamitage, tir au canon de char et tirs de roquettes…

    Mais dans quelle époque vivons-nous ?… Tout ça pour montrer que son Dieu est le plus fort, le plus vrai ? Vivre sa croyance religieuse consiste donc à refuser à d’autres de vivre une croyance différente ?

    Il me revient en mémoire une parole entendue de la bouche d’un vieux sage qui disait que tant que chacun cherchera son Dieu dans le ciel, rien ne sera réglé. Le jour où les hommes comprendront que Dieu n’est nulle part dans le ciel, mais au plus profond de chacun d’eux, le monde, alors, sera apaisé.

    Selon Bouddha : « Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même » ; « C’est sur soi-même qu’il faut œuvrer, c’est en soi-même qu’il faut chercher », nous livre Paracelse…

    « Mehr Licht ! Mehr Licht ! » aurait dit le grand Goethe avant de s’éteindre. Visiblement il n’a pas encore été exaucé…

    Trois documents à lire pour aller plus loin :

    Article paru sur Rue89 (04/07/2012 à 15h14)

    A propos des Bouddhas de Bâmiyân

    A propos des mausolées de Tombouctou