Catégorie : Humeurs

Nous agissons tous parfois en fonction de nos humeurs. Il en sera de même dans ce blog.

  • Tristesse d’Olympio

    Victor HUGO – Les Rayons Et Les Ombres (1840)

    Les champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes.
    Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes
    Sur la terre étendu,
    L’air était plein d’encens et les prés de verdures
    Quand il revit ces lieux où par tant de blessures
    Son coeur s’est répandu !

    L’automne souriait ; les coteaux vers la plaine
    Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine ;
    Le ciel était doré ;
    Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme,
    Disant peut-être à Dieu quelque chose de l’homme,
    Chantaient leur chant sacré !

    Il voulut tout revoir, l’étang près de la source,
    La masure où l’aumône avait vidé leur bourse,
    Le vieux frêne plié,
    Les retraites d’amour au fond des bois perdues,
    L’arbre où dans les baisers leurs âmes confondues
    Avaient tout oublié ! (suite…)

  • Nin’Chat

    Chers amis,

    Il est minuscule ce chaton. Un mois à peine ! Qu’il est mignon !… Allez ! Une photo ! Mais au moment de la prise de vue, changement brutale de position. Immortalisée.

    Entendu non loin de moi : « Oh ! Le chat est passé en mode « Ninja » ! »…

    Fallait y penser ! 🙂 (suite…)

  • Comme un arbre

    Comme un arbre j’ai besoin de Lumière…

    Si je suis fermement attachée à mon sol toujours mariée à la terre. Je grandis néanmoins vers le ciel et je croîs, je mûris en noblesse et en beauté.

    Certains jours noirs et sombres de l’hiver ou certaines heures d’automne noyées de pluie je travaille à l’intérieur et j’attends.

    Nulle protection ni secours, incertitude maillée d’espérance, je ne commande pas à la nature je collabore avec elle.

    Comme un arbre j’ai mes saisons, mes forces, mes failles.

    Continuer… comme un arbre ce n’est peut-être pas maudire les intempéries mais les accueillir, dormir une courte nuit pour recommencer le lendemain, apprendre à mourir, pour renaître.

    Continuer… comme un arbre, c’est peut-être me lever chaque jour avant le jour, prêt à affronter les coups du sort, prêt à faire alliance avec ma vie. (suite…)

  • Liberté : enfin !

    Chers amis,

    Nous avions évoqué sur notre site le drame vécu par Clotilde Reiss, assignée à résidence après ces épisodes d’une justice théâtrale qui la condamna à deux fois cinq ans de prison pour « espionnage » (rappelons qu’elle était détenue en Iran depuis le 1er juillet dernier pour avoir participé à des manifestations post-électorales qui ont tant fait parler d’elles et dont la répression fut si terrible)… Elle passera tout de même un mois et demi en détention dans la prison d’Evin, à Téhéran.

    Aujourd’hui dimanche 16 mai 2010, Clotilde Reiss a retrouvé le chemin de la Liberté. Dès son arrivée, l’universitaire de 24 ans a été reçue à l’Elysée. (suite…)

  • Ma France

    Paroles et Musique : Jean Ferrat
    1969  ‘Jean Ferrat – Vol.1 (1999)’

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
    Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
    Quelque chose dans l’air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France

    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
    Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu’il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l’histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
    A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
    Ma France

    Qu’elle monte des mines descende des collines
    Celle qui chante en moi la belle la rebelle
    Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines
    Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
    Ma France

  • Serait-ce… le printemps ?

    Alors que la rose s’est déployée, non loin une autre s’apprête à voir le jour tandis que le citronnier semble également renaître de ce trop long sommeil hivernal…

    Printemps

    Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
    Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
    Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
    Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
    Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
    L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
    Il semble que tout rit, et que les arbres verts
    Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
    Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
    Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
    A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
    Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

    Victor HUGO (1802-1885)
    (Recueil : Toute la lyre)

  • Rose again…

    Après avoir sommeillé tout cet hiver et patienté longuement en ce début de printemps qui peine toujours à s’affirmer, elle est enfin sortie.

    Première rose apparue, tache de couleur majestueuse au milieu de la verdure, impression de sagesse.

    Ah ! Quelle force, quelle beauté !

    « Je regarde une rose et je suis apaisé », pensait Victor Hugo.
    Moi aussi…

    (suite…)

  • Retour sur le projet de loi « Besson »…

    Le ministre de l’immigration et de l’identité nationale a présenté le 31 mars 2010 en Conseil des ministres son projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité.

    Modifiant pour la 5ème fois en 5 ans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), ce texte est marqué par une grave restriction des prérogatives du juge de la détention et des libertés avant une décision de reconduite à la frontière. Cette loi est ainsi une loi anti-juge autant qu’une loi anti-immigré. En limitant le contrôle du juge judiciaire elle accroît le risque d’expulsions mettant en danger la sécurité des migrants ou des demandeurs d’asile.

    Contrairement aux engagements pris par le gouvernement au moment de l’adoption en Europe de la directive retour, à laquelle s’était opposé le Parti socialiste au Parlement européen, ce texte va conduire à un allongement de la durée de rétention administrative des étrangers en France.

    Par ailleurs, en envisageant de donner au Préfet la possibilité de décréter zone d’attente de vastes territoires, le gouvernement élargit de manière exorbitante leur pouvoir.

    Le Parti Socialiste s’opposera lors de son examen au Parlement à un texte qui constitue un recul de l’Etat de droit dans notre pays.

    Le Parti Socialiste rappelle, par ailleurs, qu’il existe dans la boîte à outils européenne une directive sur la protection temporaire, transposée depuis 2005 en droit français, qui permet d’accorder la protection temporaire à des réfugiés arrivés en nombre, que ce soit pour les Afghans, comme l’avait proposé le Parti Socialiste en décembre dernier, ou pour les 123 kurdes dont l’arrivée sur le sol français en janvier a suscité le projet de loi.

    Communiqué du Parti socialiste (31 mars 2010)

    A lire – De l’une de nos correspondantes, pour information, ces trois documents :

    Communiqué du Syndicat de la Magistrature (31/03/2010)


    Communiqué du Syndicat de la Juridiction Administrative (01/04/2010)


    Communiqué du Syndicat des Avocats de France ( 02/04/2010)

  • Mémoire

    J’avais trouvé ce dessin je ne sais plus où. Il m’avait bien fait sourire à l’époque sans perdre sa dimension émouvante. Je partage… 🙂

     

     

     

  • Histoire sans parole

    Deux chats se sont scrutés des minutes durant, poussant des cris aigus particuliers. Observations immobiles…

    Les chats

    Les amoureux fervents et les savants austères
    Aiment également, dans leur mûre saison,
    Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
    Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

    Amis de la science et de la volupté
    Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
    L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
    S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

    Ils prennent en songeant les nobles attitudes
    Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
    Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

    Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
    Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
    Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

    Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

    6 mars 2010

  • Le Facebook de l'UMP fait un bide

    Du grand Guillon !
    (A propos, contrairement au bide évoqué ci-dessous, notre Coopol fonctionne à merveille : http://www.lacoopol.fr) !!!

    Le début :  » J’suis embêté, il paraît que le nouveau site web mis en place par l’UMP pour recruter de jeunes militants est un bide monumental. Il s’agit d’un forum de discussion sur le modèle de Facebook, baptisé en toutes implicité Les créateurs de possible. Les jeunes devaient s’inscrire, tchater, proposer des idées, et tout le monde s’en fout. Moins de 7.000 inscrits en 5 semaines. Du coup, Xavier Bertrand est furieux, ce site c’était son bébé. Il paraît que ça a coûté une fortune, on parle de 500.000 euros (…) « .

    La chronique de Stéphane Guillon :

  • Faudrait tout de même pas pousser !…

    Chers amis,

    J’ai évoqué il y a quelques jours à peine ce film, « La Rafle » à propos duquel vous trouverez un article détaillé un peu plus bas.

    Hier, dimanche 14 février 2010 a eu lieu une première projection, à Paris, en présence de personnalités diverses venues du monde du spectacle, de la politique ou de la société civile. C’est ainsi que le site purepeople.com nous apprend que Mélanie Laurent, Gad Elmaleh, Dany Boon, Jean Reno, Jean-Paul Huchon, Jacques Chirac – et j’en passe – étaient présents. Rien de plus normal me direz-vous. Rien, jusqu’à cette photo-là : je vous en ai fait une copie d’écran que voici. Il y a là comme un parfum indigeste… Comme une chose qui ne va pas. Comme un goût de provocation. Pour moi, certaines associations ne passent pas. Et ne passeront jamais !

  • La Rafle

    Le film qui fera date

    Sortie le 10 mars

    Avec Jean Reno, Gad Elmaleh, Mélanie Laurent, Anne Brochet, Sylvie Testud…

    Un film de Roselyne Bosch

    1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de Juin, il doit aller à l’école, une étoile Jaune cousue sur sa poitrine… Il reçoit les encouragements d’un voisin brocanteur. Les railleries d’une boulangère.

    Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs comme lui, leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge.

    Du moins le croient-ils, jusqu’à ce matin de 16 Juillet 1942, ou leur fragile bonheur bascule…

    Du Vélodrome d’Hiver, où 13 000 raflés sont entassés, au camp de Beaune-La-Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, La Rafle suit les destins réels des victimes et des bourreaux.

    De ceux qui ont orchestré, de ceux qui ont eu confiance, de ceux qui ont fui, de ceux qui se sont opposés.

    Tous les personnages du film ont existé. Tous les évènements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942.

    Un film dur, qui laissera des traces dans la conscience française. (suite…)

  • Manifeste de la désobéissance infirmière

    Je relaye modestement la parole des infirmières et infirmiers de notre pays à propos de l’ordre infirmier :

    Manifeste de la désobeissance. A ne signer que par les professionnelles et les professionnels. Pour les soutiens voir cette rubrique.

    Nous sommes plus de 500 000 infirmières à exercer aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. Vous nous connaissez, physician nous vous prodiguons des soins ou nous vous conseillons à l’hôpital, en clinique, en cabinet, dans les centres de soins ou médico-sociaux, dans les écoles ou les entreprises. Nous sommes titulaires d’un diplôme d’Etat et nous exerçons dans le respect des règles professionnelles et déontologiques strictes que nous confère notre décret de compétences, dans le secteur public comme le secteur privé. Et parce que vous avez eu affaire à nous, pour vous, vos enfants, vos parents, vous savez dans quelles conditions difficiles nous exerçons aujourd’hui notre métier et pour quels salaires peu attractifs…

    Depuis le 21 décembre 2006 notre profession est placée sous la coupe d’un ordre professionnel contrôlant dorénavant l’accès à la profession et sa déontologie. Cet ordre nous impose de plus une cotisation (75 euros en 2009).

    Depuis le 1er novembre 2009, date limite d’inscription au tableau de l’ordre, (repoussée au 31/12 du fait de la résistance engagée) les infirmières qui ont refusé de s’inscrire sont entrées dans l’illégalité. Elles sont passibles de poursuites pour exercice illégal de la profession (article L. 4314-4 du Code de la Santé Publique). Elles sont des dizaines de milliers à ce jour à refuser l’ordre et ne sont pas entendues bien qu’elles ne restent pas silencieuses. Nous sommes de celles-là.

    Inscrites gratuitement, comme tous les professionnels de santé, au fichier ADELI (Automatisation DEs LIstes) géré par les DDASS, nous n’avons commis aucune faute professionnelle. Pourtant nous n’avons aujourd’hui plus le droit d’exercer. En refusant de nous inscrire à l’ordre infirmier nous encourrons des peines de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Nous nous exposons également à une interdiction définitive ou temporaire d’exercer notre profession. (suite…)

  • Aujourd'hui, demain…

    Dernière lune 2009

    Pendant ce temps, dans le ciel de La Ciotat : dernière lune de l’année 2009… Avant la prochaine !

    Bonne année 2010 à toutes et à tous !