Catégorie : Humeurs

Nous agissons tous parfois en fonction de nos humeurs. Il en sera de même dans ce blog.

  • Quatuor « Les Balkanes » : entre émotion et grâce…

    [100e article] Une occasion spéciale !

    Tous les cent articles, nous célébrerons l’événement comme il se devra. Et l’occasion est vraiment trop belle :  revenons au festival « Musique en vacances » et à ces concerts qui nous ont maqués. Il en est un qui ne pouvait rester au rayon des simples souvenirs…

    C’est en fin de festival que le spectacle eut lieu. Sur la scène : quelques éléments disposés. Attente. Soudain, une mélodie délicate s’éleva derrière nous. Le public se retourne et aperçut – se détachant dans le halo de lumière présent à l’entrée – quatre chanteuses regroupées qui avançaient au rythme de leur chant.

    Ce dernier se termina au moment ou les Balkanes – car c’étaient elles – arrivaient sur la scène, en fin de leur parcours. Parfaite synchronisation. Arborant de magnifiques vêtements colorés issus du folklore bulgare, nous découvrions les quatre artistes qui nous enchantèrent avec leurs mélodies variées, leurs explications lumineuses, leur parfaite maîtrise de la scène.

    Les Balkanes 2011Nous venions de découvrir certains aspects de la tradition bulgare. Leur spectacle :  « Apolonia… ou les chants du Jardin de la Vie ». Voici quelques lignes tirées des explications données sur le site des Balkanes à propos de ce spectacle, sur leur site internet : (suite…)

  • Calice !

    Mais non, tabarnak ! Il n’est point question ici de religiosité, mais de parlure ! Celle que l’on pratique chez nos cousins de la Belle Province, nous avons nommé les Québecois ! Souvenirs des jouteurs de ce pays croisés lors de matches d’improvisation ou encore de l’ami Stéphane, venu de Sherbrooke passer quelques jours à la maison, il y a quelques années… Mais revenons à cette langue.

    Il faut remonter à la fin du 17e siècle pour constater que les colons arrivés en Nouvelle-France s’exprimaient dans un français comparable à celui parlé par la cour du roi. Même si par la suite, en France, la langue a changé, particulièrement après la Révolution française, il n’en fut pas de même au Québec où l’on continuait à pratiquer le français royal. Des siècles plus tard, l’anglais avait quasiment phagocyté la langue française dans bien des domaines. Heureusement, dans les années 60, une réaction nationaliste contribuera à la réhabilitation du français. Le premier roman en français québecois est écrit en 1964. Depuis, on ne compte plus les lives, chansons, films dans cette langue.

    Et il est un point particulier inséparable de ce français-québecois : les jurons ! Il est étonnant de constater que des appellations du domaine sacré aient pu ainsi entrer dans le langage commun. Il s’agit de sacres (ou autrement dit blasphèmes) tels que : Tabarnak ! Calice ! Ostie ! Calvaire ! Ciboire !

    Pour en savoir plus, et si l’on a la chance de se trouver à Québec d’ici le 2 septembre prochain, courez à l’exposition intitulée « TABARNAK, l’expo qui jure ! », organisée par le Musée des religions du monde : il y aura de quoi explorer l’univers des sacres !

    Coordonnées :

    900, boul. Louis-Fréchette
    Nicolet (Québec) J3T 1V5
    Tél. : 819 293-6148
    musee@museedesreligions.qc.ca

    Liens :

    La page du Musée des religions consacrée à cette manifestation

    Le français québécois (Site de la République libre du Québéc)

    Une page sur la parlure québécoise

     

     

     

  • Extravagance lyrico-déjantée…

    Le retour ? On pourrait dire. Mais notre éloignement était surtout dû au Festival « Musique en Vacances » de La Ciotat. Chargé de la communication internet ça prend… un certain temps (à l’instar du fût du canon cher au regretté Fernand Raynaud).

    Le moment est venu de faire un petit bilan. Une vingtaine de spectacles, tous plus différents les uns des autres, ce n’est pas rien. Et nous reviendrons avec plaisir sur ceux qui nous auront marqués. Oh, les critères de choix n’auront vraiment rien de scientifique ; quelle que soit la taille ou le style des formations : nous mettrons en exergue ceux qui auront su nous toucher.

    Honneur à ceux que nous avons découvert avec grande (c’est un euphémisme) surprise : le fabuleux duo Heiting-Soucasse. Après leur premier spectacle créé en 2007 intitulé « Bizet était une femme » et leur second (vu durant le festival) baptisé sobrement « Opéra Molotov », il devenait urgent de les faire connaitre !

    (suite…)

  • Immigration : aux frontières du droit

    En ce moment sur Canal + : « Immigration : aux frontières du droit ».

    E – DI – FIANT !

    SYNOPSIS (Telerama.fr) :

    La liberté, l’égalité et la fraternité sont-elles en danger ? En France, le discours politique et les lois se sont durcis à l’encontre des étrangers. Qu’est devenue la fraternité ? Depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit des quotas stricts d’expulsions devant être remplis chaque année par les forces de l’ordre. Les opérations d’expulsion ont peu à peu conduit certains citoyens à basculer dans la désobéissance civile. La journaliste Manon Loizeau suit des sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires. Des parents d’élèves, des professeurs ou des membres du corps médical tentent de les aider. Ces femmes et ces hommes ne sont ni militants ni politisés. Ils ont «juste» été émus par l’arrestation d’un père conduisant ses enfants à l’école, ou d’un voisin.

    Communiqué de presse RESF – 30 mai 2011

    L’immigration aux frontières du droit
    documentaire de Manon Loizeau
    Mercredi 1er juin 20h 50, diffusion sur canal +,

    (suite…)

  • Ma Quête

    Quête d’un instant, quête de toute une vie.

    L’important n’est pas le but mais le chemin que l’on aura parcouru.

    Mon Etoile, je te vois…


    La Quête

    (interprétée par Jacques Brel)

    Rêver un impossible rêve
    Porter le chagrin des départs
    Brûler d’une possible fièvre
    Partir où personne ne part

    Aimer jusqu’à la déchirure
    Aimer, même trop, même mal
    Tenter, sans force et sans armure
    D’atteindre l’inaccessible étoile

    Telle est ma quête
    Suivre l’étoile
    Peu m’importent mes chances
    Peu m’importe le temps
    Ou ma désespérance
    Et puis lutter toujours
    Sans questions ni repos
    Se damner
    Pour l’or d’un mot d’amour
    Je ne sais si je serai ce héros
    Mais mon coeur serait tranquille
    Et les villes s’éclabousseraient de bleu
    Parce qu’un malheureux

    Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
    Brûle encore, même trop, même mal
    Pour atteindre à s’en écarteler
    Pour atteindre l’inaccessible étoile

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  • Roses

     
    Si belles, si fragiles…

     

    Mignonne, allons voir si la rose

    A Cassandre

    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avoit desclose
    Sa robe de pourpre au Soleil,
    A point perdu ceste vesprée
    Les plis de sa robe pourprée,
    Et son teint au vostre pareil.

    Las ! voyez comme en peu d’espace,
    Mignonne, elle a dessus la place
    Las ! las ses beautez laissé cheoir !
    Ô vrayment marastre Nature,
    Puis qu’une telle fleur ne dure
    Que du matin jusques au soir !

    Donc, si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que vostre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
    Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
    Comme à ceste fleur la vieillesse
    Fera ternir vostre beauté.

    Pierre de RONSARD (1524-1585)



    Roses écloses du jour.. Touches de couleurs délicates dans ce printemps naissant…

  • Pessa’h, un saut vers la Liberté

    Pessa’h – dénommée Passover dans le monde anglo-saxon – n’est autre que la Pâque. Sans « s ». Pessa’h, un terme signifiant « enjamber », « saut », comme l’Eternel a sauté au-dessus des maisons des hébreux en Egypte (voir Exode 12:13). Nous voyons dans le « saut » un rythme différent de celui d’une marche. Le passage d’un état à un autre état. « Car c’est en hâte que tu es sorti d’Egypte ».

    Sauter c’est aussi s’élever, passer d’un aspect spirituel à un niveau supérieur de connaissances. Le moment sera venu de distinguer de ‘hamets de la matsa. Eliminer le ‘hamets de la maison mais aussi – et surtout – l’occasion d’éliminer son ‘hamets intérieur :  préjugés,  orgueil,  violence,  colère,  fermentation ou aigreur, tout négatif envers l’autre ou nous-mêmes, ces mauvais compagnons de toute existence. Alors seulement pourrons-nous faire place à l’accueil de l’Autre et à la Grâce…

    La matsa qui ne contient que de la farine et de l’eau est aussi appelée Le’hem-Oni (pain d’austérité). Il s’agit de l’aliment central de la fête de Pessa’h. Dans le Zohar est écrit qu’elle est « aliment de la foi ». Revenons sur le départ rapide du Peuple d’Israël tel que décrit dans la Bible : Les Enfants d’Israël cuirent leur pâte sans levain en faisant des galettes plates et rondes parce qu’ils durent quitter l’Egypte en toute hâte ; ils n’emportèrent pas d’autres provisions (Exode, 12:39). Soutenus par la matsa, aliment physique, et portés par leur foi, aliment spirituel.

    Pessa’h, fête de la Liberté. Liberté d’un Peuple sorti d’esclavage, mais liberté pour chaque Etre débarrassé de son ‘hametz. (suite…)

  • 20 mars 2011 à 22h20…

    Chers amis,

    Ca y est ! L’hiver est bien derrière nous. Depuis le 20 mars dernier, à 22h20 précisément, nous sommes passés de l’autre côté du miroir. Ce jour-là, à cette heure, la Lumière est parvenue à rétablir l’équilibre avec les ténèbres. Et plus encore, en ce jour d’Égalité, d’équinoxe, nous venons d’entrer dans le règne du Jour qui ne cessera de croître, réduisant progressivement la nuit, jusqu’au Grand jour, le jour le plus long, celui du solstice d’été, le 21 juin.

    Alors, tandis que chacun fêtera – musicalement peut-être – ce jour particulier, il s’agira de percevoir un autre signal. Celui d’une nouvelle variation qui déjà s’annonce : celle de l’imminente réduction de la lumière qui ira de réduction en réduction, jusqu’à ce nouveau palier du 21 décembre : le jour le plus court de l’année… A ce moment où les lumières se font tellement rares, l’espérance est malgré tout en nous. Car bientôt, telle une étincelle providentielle, la petite lumière trouvera en elle l’énergie de grandir, envers et contre tout, avant de vaincre à nouveau, six mois plus tard. Alors Inanna pourra revenir sur terre. Perséphone également…

    Nous le voyons, tout n’est que cycle, rien n’est figé. Il y a un temps pour tout disait Qohélet. A celui de la pensée succèdera celui de l’action et inversement. Au plus haut de la lumière, déjà une inéluctable réduction est en marche. Alors qu’au temps du jour le plus petit, l’espoir vient d’un accroissement progressif. Tout comme le montre le symbole du Ying et du Yang : il y a un peu de blanc dans le noir et un peu de noir dans le blanc. Ainsi va la vie. Jusqu’au moment où ce cycle s’interrompra. Fin inéluctable également…

     

  • Un petit blanc contre beaucoup de choses…

    Chers amis,

    L’expérience de ces dernières élections cantonales est encore présente. Et avec elle son lot d’événements plus ou moins heureux. Nous retiendrons deux mauvais points, nous voulons parler du fort taux d’abstention et du score élevé du Front national.

    A priori, rien ne lie ces deux faits. Mais regardons cela de plus près…

    Que veulent donc nous faire comprendre les abstentionnistes dont on dit qu’ils composent le « premier parti de France » ?… Une contestation. Un ras-le-bol adressé au monde politique de notre pays.

    Notre propos ne vise pas à se questionner sur ce que l’on appelle la « crise de citoyenneté », d’autres ayant traité ce sujet. Il nous semble par contre important d’observer de quelle manière a été sacrifié – sur l’autel de la contestation – le vote républicain pour le transformer en vote extrémiste. C’est ici que nous retrouvons le score (toujours trop) élevé du Front national.

    Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas de dire que ce parti – contrairement à ce que certains pensent – est devenu un parti républicain « comme les autres »… Non, non, mille fois non ! Ce parti fut créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen. Celui-ci, repéré par Pierre Poujade, devint en 1955 le délégué général de l’Union de défense de la jeunesse française puis fut élu député de Paris – le plus jeune député de l’Assemblée nationale (il avait vingt-sept ans) en 1956. Il restera député jusqu’en 1962. Il sera plus tard directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour lors de la présidentielle de 1965. Ses dérapages ont jalonné son parcours politique (« les chambres à gaz sont « un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale » éructa-t-il an 1987. L’année suivante ce fut le malheureux et nauséabond mot à propos de Michel Durafour – alors ministre de la Fonction publique : « Durafour crématoire »… D’autres paroles de ce gabarit ont tristement succédé à ces derniers, permettant sans l’ombre d’un doute de ranger ce parti aux côtés des formations d’extrême-droite, racistes, xénophobes et antisémites.

    Depuis, l’une de ses filles lui a succédé : Marine Le Pen (qu’il eût lors de son premier mariage). Et nous assistons à un changement dans la forme (mais quid du fond ?…). Exit les propos racistes et xénophobes, exit le visage et la voix de son père. Et les jeux de mots liés à son prénom participent de cette banalisation dangereuse en cours actuellement : « la vague bleu Marine »… Nous verrons à l’usure si la présidente du Front national saura conserver cette image de « parti comme les autres ». Le naturel pouvant aussi revenir au galop, à la première occasion.

    Mais revenons sur le glissement auquel nous assistons depuis un certain temps qui consiste à transformer le Front national en parti de la contestation. Cette mystification fâcheuse est dangereuse pour notre Démocratie ! Laissons ce parti à ses préoccupations premières qui trouvent leur source dans la fange de nos sociétés et de certains esprits. Mais, si un fond de fidèles à ce parti le sont et le resteront, nous n’irons pas jusqu’à dire que tous les électeurs du Front national sont racistes et xénophobes. Car nombre de nos concitoyens ont trouvé en ce parti le moyen – désespéré pour certains, certes – de faire entendre leur contestation. Et le FN sait surfer sur ce courant avec l’argument populiste qui consiste à renvoyer dos à dos les partis républicains tels que le PS et l’UMP (souvenons-nous le slogan de ces dernières cantonales : « contre le système UMPS »)… (suite…)

  • Sarah Nemtanu, une fabuleuse artiste…

    Née en 1981, Sarah Nemtanu est violoniste. Et quelle violoniste ! Après avoir étudié cet instrument au Conservatoire de Bordeaux où elle obtient une médaille d’or en violon et en musique de chambre, elle intègre le Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1997. Arrivée troisième au prestigieux Concours International Stradivarius en 2001, elle sera nommée l’année suivante premier violon solo de l’Orchestre national de France, avec lequel elle se produit également en soliste. Elle deviendra « révélation soliste instrumental de l’année » lors des Victoires de la Musique Classique 2007. Voilà pour les présentations…

    Mais il nous faut préciser qu’elle est l’une des vedettes principales du magnifique film que nous avions évoqué à l’époque de sa sortie en salle : « Le Concert », de Radu Mihaileanu. Non seulement c’est elle qui a interprété le concerto pour violon et orchestre de Tchaïkovski, mais en plus elle fut chargée de former l’actrice extraordinaire Mélanie Laurent. Durant des mois, la violoniste pédagogue a transformé peu à peu l’actrice en soliste. Visiblement, le résultat obtenu montre la grande qualité des enseignements de Sarah Nemtanu.

    Nous vous proposons ci-dessous de retrouver l’équipe du Concert qui s’exprime à l’occasion de la sortie du film en DVD et Blu-Ray. Nous avons le plaisir d’y entendre Sarah Nemtanu – considérée comme l’une des plus grandes violonistes actuelles – qui nous offre au début de la première partie une interprétation en direct du début de ce fabuleux concerto pour violon de Tchaïkovski. Présentation, en trois parties, tournée à la FNAC Montparnasse, à Paris, le 6 mars 2010. (suite…)

  • Prunus dulcis

    Au sortir de l’hiver – qui ne passa pas inaperçu cette année (c’est un euphémisme) – nous recherchons les premiers signes d’un renouveau de la nature que nous ne finissons pas d’espérer…

    Bien sûr, dès le solstice d’hiver, alors que nous nous engageons à peine dans cette saison froide, sans se faire remarquer, les jours cessent de diminuer avant de reprendre leur cheminement ascendant et déjà s’engage la mue des ténèbres en ce qui deviendra plus tard le règne des lumières salvatrices aux mille éclats.

    Mais après le solstice d’hiver, c’est un autre signal que l’on peut croiser. J’ai nommé l’amandier. Arbre magnifique. Prunus dulcis – de son doux nom – il nous confie, bien avant ses feuilles, de merveilleuses fleurs d’un si beau blanc, couleur de pureté. L’amandier est le premier arbre fruitier à fleurir en fin d’hiver ! Je l’ai rencontré :

    La vie reprend. Le sol se réchauffe. La lumière repousse les ténèbres dirigés toujours davantage vers la sortie d’une nature qui se transforme : le printemps s’annonce !

    Et plus encore, ce réveil semble s’accorder avec le réchauffement qui pousse les peuples à avancer vers la Liberté, forme de Lumière présente au plus profond de nous tous ; irrésistible force qui permet d’avancer sur le chemin et refuser les entraves de pouvoirs totalitaires en perte de crédibilité.

    Vive le printemps, vive la Lumière, vive la Liberté !

    C’est ce que nous confient discrètement chaque pétale de l’amandier qui a su avant tous les autres élever toujours plus haut ses fleurs blanches vers un ciel de plus en plus éclatant…

  • Shahbaz Bhatti

    C’est dans un silence assourdissant que Shahbaz Bhatti, le ministre pakistanais des minorités religieuses, vient d’être abattu sauvagement à Islamabad (Pakistan). La ville était pourtant placée sous haute surveillance…

    Il était Pakistanais et Chrétien. Précisons qu’il était le seul chrétien du gouvernement pakistanais. C’est parce qu’il défendait la minorité chrétienne et qu’il militait pour la suppression de la peine de mort en cas de blasphème que Shahbaz Bhatti est mort, sa voiture ayant été criblée de balles par de sombres inconnus.

    Et les minorités souffrent. Il est bien connu, par exemple, qu’à chaque fête de Noël des chrétiens sont assassinés et des églises sont brûlées. Combattre les violences qui frappent les minorités religieuses de ce pays relève déjà d’un engagement et d’une foi hors du commun. Shahbaz Bhatti était de cette dimension. Conscient du danger permanent qui menaçait sa vie, il avait enregistré un message : « Je suis prêt à mourir pour une cause. Je vis pour ma communauté et pour les personnes qui souffrent, et je vais mourir pour défendre leurs droits, car ces menaces et avertissements ne sauront changer mes opinions et mes principes. »

    Léon Mercadet a abordé ce sujet ce matin dans l’émission « La Matinale » de Canal + (rubrique « Cool/Pas cool ») : « Pourquoi a-t-on tué Shahbaz Bhatti ? Eh bien parce qu’il était chrétien et parce qu’en temps que ministre des minorités religieuses, il demandait l’abolition de la loi sur le blasphème »…

    Or, ce drame cache une situation plus complexe. Nous avons retranscrit les propos de M.  Mercadet que nous vous livrons ci-dessous :

    « Je vais vous parler d’un super mec, mais il a été assassiné avant hier.

    Il s’appelait Shahbaz Bhatti et était ministre au Pakistan, ministre des minorités religieuses. Il avait 42 ans. Il était chrétien et avant-hier, à Islamabad, un commando a mitraillé sa voiture. Bhatti avait congédié ses gardes du corps pour rendre visite à sa mère, et là, il a reçu huit balles. Il est mort à l’hôpital. L’assassinat a été revendiqué par un mouvement de talibans pakistanais.

    Il y a trois millions de chrétiens au Pakistan. Cela ne représente que deux pour cent de la population mais ça représente tout de même trois millions de personnes.

    Alors pourquoi a-t-on tué Shahbaz Bhatti ? Eh bien parce qu’il était chrétien et parce qu’en temps que ministre des minorités religieuses, il demandait l’abolition de la loi sur le blasphème. Dans cette loi pakistanaise, n’importe quoi peut être blasphème. N’importe quoi qui déplaît aux fanatique et ça peut mener  jusqu’à la peine de mort. (suite…)

  • Espérances inespérées

    L’actualité de ces dernières semaines nous donne pour le moins le tournis. Les nouvelles qui nous parviennent sont littéralement incroyables, voire surréalistes.

    Nous évoquons bien sûr les nombreux signes de contestation qui submerge – c’est un euphémisme – la plupart des pays du pourtour méditerranéen et même plus largement.

    Après avoir repris les principales informations, nous avons relevé les dates de début des différentes insurrections (malgré l’attention porté à ce travail, des erreurs ont pu néanmoins s’y glisser). Après une capture de la région concernée sur Google Maps, voici une carte qui permet de localiser dans son ensemble la contagion qui se déroule sous nos yeux éberlués…

    Chronologiquement, voici le résultat de nos relevés :

    • 16 décembre 2010 : Tunisie
    • 05 janvier 2011 : Algérie
    • 25 janvier 2011 : Egypte
    • 27 janvier : Yémen
    • 28 janvier 2011 : Jordanie
    • 14 février 2011 : Iran
    • 14 février 2011 : Bahrein
    • 15 février 2011 : Libye
    • 20 février 2011 : Maroc

    Et en voici la carte (avec une rotation à 90° pour que ça reste visible) :

  • Et pendant ce temps, là-haut, dans le ciel…

    C’était le dernier jour de l’an 2010, déjà les ténèbres commençaient à poindre.

    Soudain, au-dessus de nos têtes, ce fut comme le bruit d’un froissement qui se prolongeait, un frottement qui durait de longues secondes. Le ciel venait de croiser un nuage de petits éléments sombres qui évoluait de manière étonnamment synchronisée…

    Ciel de La Ciotat, 30 décembre 2010, 17h30

    Des étourneaux ! Des centaines, des milliers de ces petits volatiles avaient choisi ce moment pour lancer cette escadrille démesurée… Echauffement ? Grand départ ? Arrivée ? Difficile d’en savoir plus…

    « L’étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris, est un petit passereau de 70 à 80 grammes, d’une longueur de 20 centimètres et de 37 centimètres d’envergure environ », nous précise l’INRA.

    « Cet oiseau peut être solitaire comme il peut aussi former des nuées de plus de 100 000 individus, qui s’organisent en dortoirs pour la nuit. Lorsqu’elle est grégaire, cette espèce donne un spectacle impressionnant à voir et à entendre, en particulier le soir quand les oiseaux viennent se percher dans des buissons de roseaux, attirant par là souvent des oiseaux de proie tels que les émerillons ou les éperviers. Originaire des forêts de feuillus, l’étourneau s’est établi au voisinage de l’homme : de grandes bandes (exceptionnellement jusqu’à un million d’individus), peuvent se former dans les centres des villes, où leurs fientes provoquent beaucoup de désagréments », trouve-t-on sur Wikipédia…

    Mais que lit-on sur le site de l’INRA Rennes ?

    « En France, les étourneaux sont sédentaires, ils restent en hiver sur les zones où ils se sont reproduits l’été. En automne (début novembre), ces individus sont rejoints par des migrateurs qui arrivent du nord-est de l’Europe pour rejoindre leurs quartiers d’hiver aujourd’hui centrés plutôt sur l’Espagne. Ces migrateurs repartiront au début du printemps courant mars ».

    Donc c’est la relève qui arrive ! Les migrateurs sont là ! Etonnant, non ? Ils repartiraient au début du printemps (les migrateurs ! pas nos étourneaux sédentaires qui eux ne bougent pas d’ici)…

    Mais au-delà de ces considérations scientifiques, resteront ces fabuleuses images d’un ciel d’hiver parcouru par une nuée de petits volatiles se dirigeant de manière surprenante dans les airs comme le font ces milliers de petits poissons sous les eaux qui tel un nuage compact avancent, tournent, montent, descendent, tout ceci sans une hésitation, sans un défaut, dans un parfait ensemble. Magie de la nature…

    « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » nous transmet, dans La Table d’émeraude, l’enseignement de Hermès Trismégiste…

    Liens :

  • Coup de coeur : Le « Projet VSSU en Inde »

    Il s’agit d’un projet porté par la délégation du Var de l’association AGIRabcd (Association Générale des Intervenants Retraités Actions de Bénévoles pour la Coopération et le Développement) et dont M. Henri PARAT, Ingénieur en économie de l’agriculture, est le principal coordonnateur.

    Plus précisément, AGIRabcd est une Organisation Non Gouvernementale (O.N.G.) regroupant des bénévoles retraités et préretraités qui proposent et entreprennent, tant en France qu’à l’étranger, des actions de solidarité mettant à profit leur expérience professionnelle et humaine. Apolitique et non confessionnelle, elle est reconnue Association d’Utilité Publique depuis août 1990 et agréée depuis mars 2008 par le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports.

    Qu’est-ce que le projet VSSU ?…

    L’organisation VSSU (acronyme du titre hindi : « Vivekananda Sevakendra O Sishu Uddyan », qui signifie « développement communautaire au moyen de ressources communautaires ») est associée « AGIRabcd Délégation du Var ». VSSU (site web : www.vssu.in), est une Institution de Microfinance (IMF).

    Notons que le  Dr. Sasadhar Purkait (photo), président de VSSU, a été  disciple de GANDHI  de 1943 à 1946. Il a la confiance de tous les agriculteurs de la région et le directeur de VSSU est un véritable fils spirituel du président.

    Le projet VSSU concerne l’INDE et plus exactement le Bengale Occidental. (suite…)