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  • Ma France

    Paroles et Musique : Jean Ferrat
    1969  ‘Jean Ferrat – Vol.1 (1999)’

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
    Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
    Quelque chose dans l’air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France

    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
    Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu’il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l’histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
    A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
    Ma France

    Qu’elle monte des mines descende des collines
    Celle qui chante en moi la belle la rebelle
    Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines
    Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
    Ma France

  • Célébrons l’Espérance

    Chers amis,

    L’hiver est derrière nous. Avec le printemps nous sentons les jours de rallonger imperceptiblement. La lumière s’affirme. A ce jour, 3 avril, la longueur du jour est de 12h50, soient 770 minutes ! Les ténèbres occupent quant à eux 670 minutes. Le côté obscur est donc minoritaire…

    Suivons la course du soleil qui grandit. Apprécions le moment présent. Car avec le prochain solstice d’été – qui marque comme chacun sait le jour le plus long de l’année – s’engagera la lente descente jusqu’au moment du solstice d’hiver que nous avons atteint dernièrement, le 21 décembre 2010 à 23 h 45 min 42 s.

    Mais alors, rien n’est jamais figé ? L’été il fait beau mais les jours vont décliner, annonçant le retour programmé des ténèbres ; l’hiver nous devrions déprimer or des lumières nous permettent de tenir (Hannouka, Noël, etc) et, le solstice en vue, l’espérance nous gagne de revoir les jours grandir bientôt… A l’instar du ying et du yang, il y a un peu de noir dans le blanc et un peu de blanc dans le noir… Les oppositions complémentaires. Que serait l’un sans l’autre ?…

    Il nous est donc impossible de ranger ces deux pics solsticiaux en deux catégories distinctes l’une de l’autre. Non : car c’est bien d’un cycle dont il s’agit. De même qu’au solstice d’hiver, les jours commencent à croître annonçant le solstice d’été qui lui-même conduira au solstice d’hiver, notre vie n’est sûrement qu’une perpétuelle interaction composée d’inspiration et d’expiration… (suite…)

  • La lumière célébrée

    Depuis hier a lieu la fête de ‘Hanoucca (en hébreu : Hag HaHanoukka, « Fête de l’Inauguration »), fête juive d’institution rabbinique, célébrée à partir du 25 Kislev et dure huit jours (du 12 au 19 décembre cette année). Mais à quoi correspond exactement cette fête ? Voici un petit éclairage :

    Nous sommes au deuxième siècle avant l’ère chrétienne. La Judée, qui avait été conquise par Alexandre le Grand, est aux mains des Séleucides. Sa position stratégique au carrefour de l’Asie et de l’Afrique fait d’elle un enjeu vital dans la lutte entre les Ptolémées d’Egypte et les Séleucides gréco-syriens. L’occupant Gréco-Syrien soumit le peuple juif à de nombreux décrets dans le but de l’empêcher de pratiquer la Torah et les Mitsvoth dans l’esprit de sainteté qu’il convient, comme ne plus pratiquer la Brit Mila (la circoncision) et ne plus observer Shabbat.

    Il abusa des Juifs et de leurs biens. C’est de Modine, un petit village de Judée, que le Grand-Prêtre Mattathias va lancer la révolte. Suivi par ses cinq fils dont Judah, qui sera un temps le chef militaire, la rébellion va se propager à travers toute la Judée. Les Syriens envoient des armées de plus en plus nombreuses et puissantes, mais ils sont à chaque fois défaits par les Maccabées qui gagnent de plus en plus de terrain.
    Les Hashmonaïm, parvinrent à défaire un ennemi pourtant largement supérieur en nombre et en équipement.

    (suite…)

  • Le Concert (Radu Mihaileanu) – Moment sublime

    Une fois n’est pas coutume, c’est de cinéma que je souhaite traiter. Après avoir vu « Le Concert », je dois dire qu’il me fallait en parler… Mélanie Laurent

    Mais quelle grandeur, les amis… Il y a cette histoire irrésistible, autant que peuvent l’être la présence de ces acteurs et la dimension hors du commun de Mélanie Laurent qui nous offre là une interprétation tout en nuances, tout en sensibilité. Le tout enveloppé par ce sublissime concerto pour violon et orchestre de Tchaikovsky, présent tout au long de cette oeuvre. Merci, Radu Mihaileanu qui nous avait déjà ravis avec son « Va, Vis et Deviens ».

    Ah, je dois aussi préciser que si la critique bien-pensante a accueilli plus que froidement « Le Concert », le public, lui, ne s’y est pas trompé : il a été et est toujours au rendez-vous.

    Oui : ce film, « Le Concert » est un moment de pur, de sublime bonheur.

    Courez le voir, si ce n’est déjà fait !…

    En attendant, voici la bande annonce qui traduit très bien la dimension générale de ce film : (suite…)