Catégorie : Culture

Et la culture dans tout ça ? Les faits culturels de la ville ou plus largement dans la région ont toute leur place dans ce blog !

  • Berlin, Histoire et modernité (2)

    Berlin, Histoire et modernité (2)

    Berlin, la suite.

    Une suite placée sous le signe de souvenir et de l’admiration.

    En arrivant à hauteur d’une place dont nous avons lu le nom : « Bebelplatz », nous n’imaginions pas ce que nous allions y découvrir. En passant, August Bebel (1840-1913) était un dirigeant du Parti social-démocrate d’Allemagne du XIXe siècle, cofondateur du SPD, nous précise Wikipedia.

    Sur cette place, le 10 mai 1933, sous l’égide de membres de la SA, des étudiants inféodés aux thèses nazies brûlèrent 20.000 livres « non-allemands » dont on déclamait les noms des auteurs au fur et à mesure, parmi lesquels, entre autres, Karl Marx, Karl Kautsky, Bertolt Brecht, Alfred Döblin, Lion Feuchtwanger, Sigmund Freud, Erich Kästner, Heinrich Mann, Carl von Ossietzky, Erich Maria Remarque, Kurt Tucholsky, Franz Werfel, Arnold Zweig et Stefan Zweig. Plus tard, Goebbels, ministre de la propagande, arriva sur place pour prononcer un discours.

    Nous étions sur cette place.

    « Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes. »

    Nous avons remarqué, au sol, une plaque carrée transparente. Sous le fort soleil d’août, il nous a fallu un certain temps avant de discerner des rayonnages de bibliothèque. Des rayonnages complètement vides. Un vers de Heinrich Heine est gravé : « Dort, wo man Bücher verbrennt, verbrennt man am Ende auch Menschen«  (« Là où on brûle les livres, on finit par brûler aussi les hommes »). Il s’agit de « La Bibliothèque Engloutie », oeuvre de l’artiste Micha Ullman qui symbolise ce triste événement.

    Peu après nous arrivons au numéro 13 de la Stauffenbergstraße. Emplacement du Mémorial de la Résistance allemande. Quel lieu ! En arrivant dans la cour intérieure de cet ensemble imposant, nous voyons cette inscription.

    « Ici moururent pour l’Allemagne le 20 juillet 1944 le général Ludwig BECK, le général d’Infanterie Friedrich OLBRICHT, le colonel Claus Conte Schenk Von STAUFFENBERG, le colonel Albrecht Ritter Mertz Von QUIRNHEIM, le lieutenant colonel Werner Von HAEFTEN ».

    Il serait trop long d’exposer ici les multiples richesses de ce mémorial. Ne le manquez surtout pas si vous passez à Berlin. Nous avons été si émus, si impressionnés par ces personnages, connus ou inconnus, qui, à leur manière, de près ou de loin, s’étaient engagés, avaient tiré le signal d’alarme. Et il y en a eu ! Johann Georg Elser, par exemple : celui qui avait conçu une bombe munie de deux minuteries à l’occasion d’un discours d’Hitler qui fut malheureusement écourté pour des raisons climatiques (il devait prendre un avion). La bombe souffla littéralement l’endroit. Sept membres du parti nazi seront tués. C’était le 8 novembre 1939. Mais plus largement, quelle émotion ressentie devant toute les évocations de ces Résistantes et Résistants allemands. Je retrouvais Hans et Sophie SCHOLL…

    En fin de journée, nous passons à côté d’une inscription particulière, non loin de l’endroit où nous logions.

    La nuit tombait sur Berlin.

  • Berlin, Histoire et modernité (1)

    Berlin, Histoire et modernité (1)

    Découvrir Berlin.

    Pour y aller, nous avons pris une compagnie allemande Air Berlin pour effectuer le trajet depuis Stuttgart où nous nous trouvions alors. Très bon vol. A la sortie de l’avion, une petite surprise nous attendait…

    Oh, les quelques petits jours de notre visite ne nous permettent sans doute pas de dire que nous connaissons parfaitement cette cité incroyable. Mais ce que nous y avons vu restera gravé dans notre mémoire.

    Profusion de sentiments, d’impressions ; de la tristesse à l’humour, de l’horreur à l’espérance. L’Histoire moderne semble présente à chaque endroit, dans chaque rue, sur chaque place.

    Arrêt 31. Unter den Linden. Voilà où nous sommes arrivés, depuis l’aéroport « Berlin Tegel », dans le Bus TXL qui allait jusqu’à Alexanderplatz.

    Unter den Linden, Sous les tilleuls : il s’agit de la célèbre avenue de Berlin. En la remontant, nous sommes parvenus à une immense place baptisée Pariser Platz sur laquelle se trouve la porte de Brandebourg. La fameuse porte de Brandebourg. Nul doute, nous étions bien à Berlin. Et déjà l’Histoire se dresse devant nous.

    A l’ouest de cette porte, nous arrivons dans l’immense Tiergarten (Jardin aux animaux) un étonnant parc de plus de 200 hectares en plein centre de Berlin traversé par la rue du 17 Juin. Plus tard, nous découvrons, entre les branches des nombreux arbres, un drapeau européen flottant au vent.

    Une aile du palais du Reichstag qui abrite de nos jours le Bundestag depuis le retour des institutions à Berlin en 1999. Le Reichstag affiche, depuis 1916, la devise « Dem Deutschen Volke » (Au peuple allemand).

    Plus loin, dans une rue, observant le sol aux nombreux pavés, notre regard est attiré par un reflet particulier, métallique. Situés devant la porte d’un petit immeuble, trois pavés particuliers qui portent des inscriptions. Comme d’innombrables pavés de ce type dans toute l’Allemagne, malheureusement. Témoignage soudain de l’horreur absolue, de la Shoah, terme hébreu qui signifie « anéantissement » (que je préfère largement au terme « holocauste » qui m’a toujours semblé incroyablement inapproprié). Zakhor…

    Le Mur de Berlin… Je me souviens fort bien de sa chute dans la nuit du jeudi au vendredi , après tant d’années ; de cette image montrant l’immense Mstislav Rostropovitch qui improvise un concert de violoncelle assis simplement sur une chaise, juste devant ce Mur.

    « Mur de la honte » pour les Allemands de l’Ouest et officiellement appelé par le gouvernement est-allemand « mur de protection antifasciste », il est érigé dans la nuit du au par la République démocratique allemande (RDA).(Wikipedia)

    On peut trouver plusieurs fragment du Mur à Berlin. Son tracé est à présent symbolisé au sol par une double ligne de pavés qui serpente dans la ville.

    Au loin, le (désormais trop) célèbre Checkpoint Charly donne une idée de ce que pouvait être ce drame d’une séparation qui dura si longtemps, qui coûta la vie à tant de personnes. Ainsi, comment comprendre celles et ceux qui se font prendre en photo devant ce Checkpoint arborant des casquettes russes ou américaines en riant de la sorte…

    En direction de l’Alexanderplatz, nous découvrons la célèbre Fernsehturm. Etonnante tour de 368 mètres située dans l’ancien Berlin Est : la plus haute construction de la ville, qui fut bâtie proche du mur de Berlin, représentant à l’époque la supériorité de Berlin Est.

    Dans la partie est du Tiergarten, nous arrivons à l’imposant Mémorial soviétique qui présente une statue d’un soldat soviétique. Ce monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale a été bâti en mémoire des combattants de l’Armée rouge tombés durant la bataille de Berlin. Elle porte l’inscription suivante : « Gloire éternelle aux héros tombés dans la bataille contre les occupants fascistes allemands pour la liberté et l’indépendance de l’Union soviétique ! ». 2500 soldats reposent dans le cimetière. A ce sujet, relire l’immense écrivain Vassili Grossman (« Carnets de guerre : de Moscou à Berlin », ISBN 2702137660, 9782702137666 – ou les passionnants « Pour une juste cause », ISBN 2825114294, 9782825114292, puis « Vie et Destin », ISBN 2266081446, 9782266081443).

    Tiens ! Ca valait bien une photo : un vendeur de hot-dogs « tout en un » : réserve de gaz dans le dos permettant d’alimenter le mini gril devant lui où figurent tous les ingrédients nécessaires sans oublier le parasol qui le protège du soleil. Ingénieux !

    Cette première journée se termine. Au loin, dans la nuit naissante, se dresse la Fernsehturm …

    Sources :

    (*) : Wikipedia

  • Une symphonie à Orange

    Une symphonie à Orange

    Cela faisait des années que je rêvais d’assister à cette symphonie que j’adore par dessus tout. Cette formidable 9e symphonie de Ludwig van Beethoven  op. 125, qui est une symphonie en ré mineur en quatre mouvements pour grand orchestre, solos et chœur mixte, composée de la fin de 1822 à février 1824, créée à Vienne le et dédiée au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse. Son finale (25 minutes environ) est aussi long que la Huitième symphonie tout entière ; il introduit des sections chantées sur l’Ode à la joie (Ode an die Freude) de Friedrich von Schiller (nous précise Wikipedia).

    C’était il y a quelques mois que nous avions appris (merci BMCAM !) que cette symphonie aux moyens gigantesques était programmée en juillet, dans le cadre des Chorégies d’Orange ! Sans aucune hésitation, les places furent réservées en ligne. Juillet !… Cela nous paraissait si loin à ce moment… Et, en un clin d’oeil, finalement, nous y étions. Comme le temps passe vite, nous sommes-nous dit.

    Orange, baignée d’un soleil d’été illuminant ces pierres claires. Devant nous, ce majestueux Théâtre antique. Quel environnement magnifique pour ce concert hors normes ; quel parfait écrin pour ce joyau de la musique classique ! (suite…)

  • L’Opéra « Yevgeny Onegin »

    L’Opéra « Yevgeny Onegin »

    Hier soir, un autre grand moment musical s’est présenté à nous. Il s’agissait de l’opéra de Piotr Ilitch Tchaïkovski « Yevgeny Onegin » (francisé ainsi : Eugène Onéguine).

    Nous étions à Aix-en-Provence, au Grand Théâtre de Provence, dans le cadre du Festival d’Aix. Comme j’espérais un jour découvrir cet opéra ! Quel bonheur, donc, de voir de mes yeux et d’entendre de mes oreillles ces scènes lyriques en trois actes et sept tableaux dont le livret fut inspiré par un roman en vers d’Alexandre Sergueïevitch Pouchkine.

    Il s’agissait d’un opéra en version concert. Quant aux artistes, nous avions pas moins que les Solistes, le Choeur et l’Orchestre du Bolchoï (Théâtre académique d’Etat de Russie). Quelle qualité ! Autant vocalement que musicalement, nous atteignîmes la perfection.

    On trouve l’argument (synopsis) de cet opéra sur cette page de Wikipedia  : http://www.wikiwand.com/fr/Eugène_Onéguine_(opéra)

    Grand Théâtre de Provence – 19 juillet 2017 – Bolchoï

    (suite…)

  • Victoire d’une Courgette

    Victoire d’une Courgette

    Une révélation

    https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19564644&cfilm=236415.html

    Je me souviens fort bien de ce jour qui fut celui de cette découverte du film d’animation intitulé « Ma Vie de Courgette ». Si bouleversant. Cette histoire ô combien prenante. Ces personnages si attachants et cette animation réalisée grâce à la technique du « stop-motion ». A y regarder de plus près, on se rend compte que personnes, voitures, maisons et autres détails sont représentés de manière minimaliste, presque naïve ; c’est la vision des enfants que nous voyons. Ces enfants qu’on aimerait ne jamais plus quitter.

    Date de sortie : 19 octobre 2016 (1h 06min)

    Réalisateur : Claude Barras
    Scénariste : Céline Sciamma
    D’après l’oeuvre de Gilles Paris
    Genres : Animation, Drame
    Nationalités : Suisse, Français

    L’origine

    Quel bonheur d’avoir trouvé ensuite le livre qui fut à l’origine de ce film d’animation : « Autobiographie d’une Courgette », de Gilles PARIS, paru en 2002 chez Plon. Ce roman, réédité à l’occasion de la sortie du film, raconte la vie d’Icare alias Courgette, un jeune garçon de 9 ans qui vit seul avec sa mère alcoolique depuis le jour où son père est parti « faire le tour du monde avec une poule ». Il se cache souvent dans son grenier car c’est le seul endroit où sa mère, qui le bat tout le temps, ne peut monter pour le frapper car elle a une jambe raide depuis un accident de voiture. Au grenier, il joue avec des pommes et regarde le petit voisin qui joue avec les cochons de son père, dans le jardin (...).

    Apothéose

    Lors de la dernière cérémonie des Césars, le 24 février 2017, quel plaisir de retrouver « Ma Vie de Courgette » plusieurs fois nommé. Et quel bonheur d’apprendre les prix remportés :

    César de la Meilleure adaptation (attribué à la scénariste Céline Sciamma)
    César du Meilleur film d’animation (attribué à Claude Barras, collaboration au scénario). Le film fut également nommé pour le César de la Meilleure musique originale.

    Et puis, il y eut, le 26 février 2017,  une nomination aux Oscars (89e Academy Awards 2017) : Oscar du Meilleur film d’animation (Claude Barras)
    Le 04 février 2017, « Ma Vie de Courgette » connut deux nominations, aux « 44e Annie Awards 2017 » :
    Meilleur réalisateur pour le cinéma (Claude Barras)
    Meilleur film d’animation indépendant (Claude Barras)

    (suite…)

  • Morenika, jeune fille brune

    Morenika, jeune fille brune

    Morenika, c’est d’abord une interprétation particulière. Celle de l’immense Avishai COHEN que voici :

    Moi, noire et splendide, fille de Jérusalem, comme les tentes de Qédar, comme les tentures de Salomon. (1, 5)

    Ne me dévisagez pas, moi, la noirâtre, moi que le soleil a regardée. Les fils de ma mère se sont fâchés contre moi ; ils m’ont mise gardienne des vignes. Mais ma vigne à moi, je ne l’ai pas gardée. (1, 6)

    Ces lignes, tirées du Cantique des Cantiques, daté traditionnellement du XIe siècle avant notre Ère, évoque ainsi une fille « noirâtre, que le soleil a regardée ».

    C’est vrai qu’elle était belle ; elle était brune. Ses cheveux, sa peau : sombres. La brunette, la « morena ». C’est peut-être dans l’Aragonais qu’elle et les siens vivaient. Une région dont la langue était composée d’un aragonais mâtiné de castillan. Expliquant la terminaison en « ica » du nom qui fut attribué à la belle « Morena » : Morenica.

    L’union de Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle de Castille, en 1469, à Valladolid, provoque l’union des deux principaux royaumes de la péninsule, à la base de la création de l’Espagne moderne. (suite…)

  • Une aventure littéraire particulière

    Une aventure littéraire particulière

    Chers amis,

    Tout comme l’année dernière, j’ai conduit cette année un groupe de lecture, dans une autre école cette fois, dont tous les textes étudiés provenaient toujours de grands auteurs de la littérature française ou étrangère. Cette démarche avait déjà été largement abordée par le passé, ici et , par exemple.

    Autre école, autre public, donc. Bien sûr, toujours des élèves en difficulté, ils étaient une petite dizaine cette année, et particulièrement en lecture. Nous pointions régulièrement le désintérêt pour ces enfants pour ce domaine en général et des livres en particulier. Nous regrettions aussi l’éloignement de certaines familles, trop nombreuses, avec le travail scolaire.

    Cette année, bien plus que la précédente, j’ai pu constater des effets secondaires ô combien profitables autant qu’inespérés.

    La passion débordante de ces jeunes élèves de CM1 tout d’abord. Je ne sais par quelle magie ils entraient ainsi spontanément si magnifiquement en résonance avec certains personnages évoqués ou certaines histoires présentées.

    La beauté de la langue y fut sans doute pour quelque chose. Je sélectionnais, précisons-le, une petit passage dans chaque ouvrage – entre vingt et trente lignes – qui était un moment emblématique dans le roman mais qui ne représentait pas pour autant une masse de lecture telle que cela pouvait devenir une difficulté supplémentaire pour les élèves. Combien de fois nous étions-nous littéralement extasiés devant la beauté d’une expression rencontrée ou de la tournure d’une phrase relevée. Car nous l’avons croisée, cette beauté des mots. Tous plus magnifiques, plus grands les uns que les autres. Cette langue que l’on ne trouve malheureusement plus – ou à de trop rares exceptions sans doute – dans la littérature dite « de jeunesse ».

    Les retours des familles, sans doute, ont eu un effet démultiplicateur que je n’osais espérer, chez ces lecteurs en herbe. Telle maman était ravie que sa fille connaisse l’Île Mystérieuse. Tel papa était vraiment heureux que son fils évoque le Comte de Monte-Cristo, qu’il avait lu plus jeune. Tels grands-parents avaient été tellement émus de savoir que nous avions parlé des Misérables avec leur petite fille. Quelle puissance que ces liens transgénérationnels ! La motivation des élèves grandissait à vue d’oeil, séance après séance. Leur intérêt était de plus en plus palpable. Leur volonté d’apprendre, de connaître, devenait plus forte de jour en jour. Et quand une séance, très exceptionnellement, ne pouvait pas avoir lieu – pour une raison ou une autre – nous frôlions presque la révolution !

    Ils furent finalement nombreux à faire la démarche de s’inscrire à la Médiathèque de la ville ou de fréquenter les librairies, pour retrouver « nos » livres – ou en découvrir d’autres. Et quel moment ce fut lorsque, à l’occasion de la dernière séance de l’année, j’avais amené à l’école un livre ancien, un Hetzel de l’époque : L’Île Mystérieuse… Emerveillement garanti ! Ces yeux écarquillés devant ce beau livre, grand, gros, d’un rouge si caractéristique ; cette délicatesse en effleurant de leurs doigts devenus si légers ce papier tellement marqué par le temps, par endroits ; cet étonnement aussi de sentir le parfum particulier de ce livre ancien. Et quel bonheur incroyable ce fut de retrouver dans cet objet d’un autre temps, le passage que nous avions étudié ; avec quelle délectation les élèves se lancèrent spontanément dans une lecture originale si parfaite !

    livres

    En cette fin d’année je fus ému lorsque ce petit groupe m’annonça que j’étais devenu désormais leur « professeur de littérature ». Et que dire du soin absolu avec lequel les élèves manipulaient leur Cahier de littérature qui contenait chaque texte étudié et que l’on gardera en vue de l’année prochaine. Car nous nous retrouverons avec grand plaisir au CM2 : rendez-vous a d’ores et déjà été pris avec leur future enseignante extrêmement intéressée par ce projet de lecture.

    Victor HUGO, Alexandre DUMAS, Jules VERNE, Ernest HEMINGWAY, Marcel PAGNOL et Jonathan SWIFT, je vous remercie. Chers élèves, je vous félicite et vous souhaite de très belles vacances d’été.

  • Ode au Printemps

    Ode au Printemps

    Vous souvenez-vous de la précédente équinoxe ? Celle du 23 septembre dernier ? Quelle que soit l’équinoxe, à cette date le jour et à la nuit ont exactement la même durée. Un phénomène possible grâce à l’alignement parfait du soleil avec l’équateur, il change d’hémisphère céleste. En septembre, la nuit va peu à peu gagner sur le jour (jusqu’au solstice d’hiver) alors qu’en mars, le jour va peu à peu gagner sur la nuit (jusqu’au 21 juin, date du solstice d’été).

    Mais ici et maintenant, quel meilleur endroit peut-il y avoir au monde – que dis-je ! dans la galaxie ! – pour partir à la rencontre de ce printemps nouveau, que nos collines ? Ah, le Garlaban en pareille saison ! En route ! Par le chemin de la Treille. (suite…)

  • Connaissez-vous NoNo ?…

    Connaissez-vous NoNo ?…

    Oui ! NoNo, comme le Théâtre NoNo !

    Quelle découverte, le Théâtre NoNo !

    Quel moment incroyable vécu samedi dernier à l’occasion de la soirée de présentation de la saison 2016-2017 !

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    Photo : Théâtre NoNo

    En associant la scène et des projections sur grand écran, cet inventaire des futurs spectacles laisse présager une saison passionnante autant que colorée. Dans le décalage permanent, mais sans jamais sombrer dans la vulgarité, toujours dans le respect de l’autre, avec cette ambiance surréaliste, festive et joyeuse. Et cette générosité de tous les instants… (suite…)

  • Ephraïm l’Ethiopien

    Ephraïm l’Ethiopien

    Il s’appelle Ephraïm. Ce jeune garçon éthiopien, toujours accompagné de son inséparable brebis, va être confié à des parents éloignés. Mais il s’adapte mal à sa nouvelle vie. Jusqu’au jour où son oncle lui annonce qu’il devra sacrifier l’animal pour le prochain repas de fête. Ephraïm sera prêt à tout pour sauver sa seule amie et rentrer chez lui… (D’après le synopsis de http://www.festival-cannes.com)

    Dès les premières images du film « Lamb », nous sommes immédiatement saisis par la beauté – que dis-je ! La splendeur, la magnificence – des paysages qui se déroulaient devant nos yeux étonnés de découvrir ainsi une part de l’Ethiopie.  (suite…)

  • Bonne pensée, bonne parole, bonne action (et bonne cuisine)

    Mais quelle bonne idée, ce restaurant iranien à Aix-en-Provence ! Un des rares lieux où il est possible de déguster la cuisine Persane. Oui, quelle bonne idée ! Des plats typiques, un choix très fourni, un vrai régal. De délicates épices enchantent nos sens mais ce n’est jamais piquant. Le service est rapide et l’ambiance au beau fixe. Une belle découverte !

    La carte
    La carte

    Au dessus du comptoir se dressait cette représentation : l’Oiseau Vareghna.

    oiseauvareghna

    Symbole par excellence du Zoroastrisme, l’Oiseau Vareghna représente tout d’abord un homme d’un certain âge, celui de la sagesse. Les ailes nous rappellent de toujours chercher à avancer, à progresser dans la vie. (suite…)

  • The Famous 1938 Carnegie Hall Jazz Concert

    Imaginez un instant sur la même scène Benny Goodman à la clarinette, Gene Krupa aux percussions, Count Basie et Teddy Wilson au piano, Lester Young au saxophone et Lionel Hampton au vibraphone (entre autres)… Et que dire de l’endroit : le Carnegie Hall, cette célèbre « salle de concert new-yorkaise, située à l’angle des 7e avenue et 57e rue, juste au sud de Central Park, dans la circonscription de Manhattan » (nous précise Wikipedia). Car ce rendez-vous a bien eu lieu. Et nul n’a oublié cette extraordinaire nuit du 16 janvier 1938, date du désormais mythique :

    CARNEGIE HALL JAZZ CONCERT.

    Revenons un instant sur la tenue de ce concert exceptionnel. Oui, exceptionnel. Car à cette époque, Benny Goodman – alors au zénith de sa légendaire carrière – et son équipe firent le pari de hisser le Jazz à un niveau supérieur sur la scène culturelle américaine. Il est dit qu’à l’annonce de cette proposition du Carnegie Hall, Goodman aurait d’abord ri. Mais fort heureusement, ce concert révolutionnaire eut bien lieu dans cette célèbre salle du Carnegie Hall de New York – temple du classique, véritable citadelle de la culture américaine – ce soir-là, et sera même considéré comme étant le concert de Jazz le plus important de l’Histoire…

    Benny Goodman mit toute son énergie pour composer une formation qui restera dans les mémoires. Dans son propre groupe il y avait déjà les légendaires Harry James à la trompette, Lionel Hampton au vibraphone et Gene Krupa à la batterie… Précisons que les places se vendirent comme des petits pains, des semaines avant le concert ; et à cette époque, les meilleurs places coûtaient aux alentours de 2,75 $…

    (suite…)

  • Petits lecteurs deviendront grands

    En cette fin d’année scolaire, parmi les bilans effectués figure celui du Projet lecture cycle mené dans l’une des écoles de mon secteur d’intervention, auprès d’élèves de CM1 et de CM2.

    Précisons que des groupes avaient été constitués en tout début d’année, après une évaluation de tous les élèves de CM1 et CM2 de l’école issus de trois classes. Nous avons ainsi pu constituer cinq groupes de besoin menés par les trois enseignants des classes concernées auxquels s’ajoutaient les deux maîtres spécialisés RASED qui avaient en charge deux groupes réduits d’élèves les plus en difficulté. Ce projet lecture avait lieu deux fois par semaine.

    Avec ma dizaine d’élèves, cette année, j’ai fait le choix de définitivement substituer aux ouvrages dits de « littérature jeunesse » – aux contenus pour le moins inégaux – des extraits de grandes oeuvres du patrimoine littéraire national. Ainsi, voici les textes abordés cette année :

    L’Iliade (Le Cheval de Troie) / Homère
    L’Odyssée (Ulysse et le Cyclope) / Homère
    Michel Strogoff / Jules Verne
    L’Île mystérieuse / Jules Verne
    20.000 Lieues sous les Mers / Jules Verne
    Le Tour du Monde en 80 Jours / Jules Verne
    Thésée et le Minotaure / Mythologie
    Les Misérables / Victor Hugo
    Les Conquérants / José Maria de Hérédia
    Le Comte de Monte Cristo / Alexandre Dumas
    Les Trois Mousquetaires / Alexandre Dumas
    Sans Famille / Hector Malot
    Celui qui navait Jamais vu la Mer / JMG Le Clézio

    (suite…)

  • « Et les enfants furent sauvés »

    MORIAL organise une conférence le jeudi 28 mai 2015, à 19 heures, à la mairie du 16e arrondissement de Paris, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et la mairie du 16ème arrondissement de Paris, sur le thème :

    « Et les enfants furent sauvés »

    Et parmi les sujets abordés au cours de cette conférence figure une histoire qui m’a été racontée par un excellent ami, pas plus tard que le week-end dernier, alors que nous nous étions rendus à la Sainte-Baume. Ce n’était pourtant pas la première fois que je me retrouvais en ces lieux où les beautés naturelles rejoignent les dimensions spirituelles. Le Massif de la Sainte-Baume se présente sous la forme d’une muraille de calcaire s’élevant à plus de 1100 m d’altitude et se développant d’ouest en est sur près de 14 kms de long. La grotte de Sainte-Marie-Madeleine est devenue un lieu de pèlerinage chrétien réputé ; des Dominicains assurent actuellement, en plus de l’accueil à la grotte, la gestion de l’hôtellerie de la Sainte-Baume.

    Massif de la Sainte-Baume
    Massif de la Sainte-Baume

    Revenons à notre histoire (source http://www.morial.fr).

    Nous sommes en 1943. (suite…)

  • La quête de la vie-sans-fin…

    Combien de fois ai-je souhaité pouvoir rendre hommage à celui qui, chaque fin de semaine, nous permet de voir plus loin, plus haut, depuis les épaules des géants…

    Sur les épaules de Darwin, sur les épaules des géants. Se tenir sur les épaules des géants et voir plus loin, voir dans l’invisible, à travers l’espace et à travers le temps… Par ces mots commençait l’émission de samedi dernier. Combien de fois, me suis-je laissé captiver par cette voix si particulière qui aborde tant de sujets tous plus passionnants les uns que les autres, avec un simplicité et une poésie admirables. Oui, comment résister ? Mais quel rendez-vous exquis ! Alors quand ce samedi 16 mai, à 11h00, Jean Claude Ameisen – car c’est bien sûr de lui qu’il s’agit – nous a parlé du langage qui a commencé à voyager en silence, à travers l’espace et à travers le temps, puis qui a évoqué la Mésopotamie, le souverain Enmerkar, les caractères cunéiformes, l’immense Jean BOTTERO… Un domaine qui me passionne depuis si longtemps (celles et ceux qui me connaissent le savent bien). Ô temps suspends ton vol…

    Ci-dessous figurent deux liens vers les deux épisodes de cette épopée intitulée « La Quête de la Vie-sans-fin » (du 9 puis du 16 mai). Plus bas vous trouverez une transcription des premiers mots de cette extraordinaire émission.  Et tout à la fin, la bibliographie figurant sur la page de l’émission.   

    La quête de la vie-sans-fin (1), diffusée le 9 mai 2015 :

    ••• https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/sur-les-epaules-de-darwin/la-quete-de-la-vie-sans-fin-8832460

    La quête de la vie-sans-fin (2), diffusée le 16 mai 2015 :

    ••• https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/sur-les-epaules-de-darwin/la-quete-de-la-vie-sans-fin-2-6981491

    Sur les épaules de Darwin, sur les épaules des géants.
    Se tenir sur les épaules des géants et voir plus loin, voir dans l’invisible, à travers l’espace et à travers le temps.
    Pouvoir s’évader du présent et voyager à travers le temps, plonger notre regard dans le passé, et remonter le temps à contre-courant. Tenter de partager ce qu’il y a pu avoir, à la fois d’unique et d’universel, dans chacun de ceux qui nous ont précédés. S’ouvrir au monde et aux autres, ressentir que nous sommes faits de l’empreinte de ce qui a disparu, de celles et de ceux qui ont disparu, que nous sommes faits d’absences, de la présence de l’absence de ce qui demeure en nous de tout ceux qui nous ont précédés.

    Je veux savoir – dit Borgès – Je veux savoir à qui est mon passé. Je suis tous ceux qui ne sont plus. Je suis dans la soirée, ces gens perdus. Aller à la rencontre de notre passé, tenter de faire ressurgir à la lumière une part de ce qu’ont vécu tous ceux qui ne sont plus, lire et plonger soudain dans des mondes invisibles, voyager immobiles, à travers l’espace et à travers le temps, partir, nous perdre, puis revenir, renaître, plus riches de ce que nous avons vécu. Lire.

    Il fut un temps où tout récit était un chant. Il n’y avait pas d’histoires, pas de poèmes, pas d’épopées, pas d’enseignements, pas de recherches qui ne soient incarnés dans la musique d’une voix, tout langage était oral. Plus tard, quand les images puis les mots ont commencé à s’inscrire dans la pierre, dans l’argile, le papyrus puis le parchemin, les récits n’eurent plus besoin de voix.

    Les récits avaient acquis le pouvoir de traverser le temps en silence et d’attendre qu’un regard les éveille. L’écriture a donné au langage un pouvoir nouveau. Une capacité à persister, à être préservée sous forme de traces, sur un support matériel durable et transportable. Alors, le langage a commencé à voyager en silence, à travers l’espace et à travers le temps.

    L’écriture et la lecture ont permis de voir, d’entendre, de découvrir une autre personne, en l’absence de cette personne qui peut être très loin de nous, ou avoir disparu depuis très longtemps. (…)

    La proximité de la mer, une anthologie de 99 poèmes
    de Jorge Luis Borges
    éditeur : Editions Gallimard
    parution : 2011

    Source : La quête de la vie-sans-fin / France Inter

    JCA

    Merci, Jean Claude AMEISEN…

    Merci France INTER…