Auteur/autrice : Laurent KAROUBY

  • A propos des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté

    Il fut un temps – pas si lointain, où lorsque qu’étaient évoqués les RASED, nous avions pris pour  habitude de nous attendre au pire. Nous avions déjà évoqué ce sujet ici et . Rappelons à toutes fins utiles que les Réseaux d’aides sont composés de trois personnels spécifiques : un psychologue, un rééducateur (aide à dominante rééducative) et un maître d’adaptation (aide à dominante pédagogique), encore appelé « Maître E ». La destruction de cette structure particulière de l’Education Nationale avait été savamment orchestrée par la précédente équipe gouvernementale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette funeste entreprise a montré une redoutable efficacité.

    Localement, après une première vague de fermetures de postes en 2007 (un petit rappel « historique » est disponible ici), il nous restait trois psychologues, trois maîtres d’adaptation et deux rééducatrices. Au printemps dernier, nous apprenions la fermeture sèche de tous les postes de rééducateurs du département des Bouches-du-Rhône ainsi que de tous les postes d’adaptation, hormis ceux implantés dans les zones d’Education prioritaire (ce qui était mon cas). Je me retrouvais donc momentanément seul « survivant » spécialisé (hors psychologues) après cette nouvelle vague de massacre, dans la circonscription (La Ciotat, Roquefort-la-Bédoule, Cuges-les-Pins, Cassis). Fort heureusement, vers la mi-juillet, nous apprenions la réactivation des deux postes de maîtres d’adaptation de Cuges-les-Pins et Roquefort-la-Bédoule, qui avaient subi directement les effets de ces nouvelles suppressions. Mais nulle trace, toutefois, de réimplantation de rééducatrices.

    Quelle période…

    Or lundi dernier, le 11 mars, à l’Assemblée Nationale, eut lieu la première séance de la Discussion du projet de loi d’orientation et de programmation pour la Refondation de l’Ecole de la République dont voici trois extraits choisis. Oh, cela ne clarifie pas réellement la question des RASED – loin s’en faut. Mais il est tout de même rassurant de voir que l’on ne nous a pas complètement oubliés…

    M. Vincent Peillon, ministre. (…) C’est d’ailleurs pourquoi nous avons commencé à agir bien avant son élaboration. Aucun gouvernement n’a autant agi pour l’école en si peu de temps. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Dès la rentrée 2012, alors que vous aviez programmé 14 000 suppressions de postes, monsieur Chatel, nous avons créé 1 000 emplois de professeurs des écoles, que vous n’avez d’ailleurs pas refusés dans vos circonscriptions. Près de 300 classes ont été rouvertes en zone rurale, ainsi que 100 postes de réseaux d’aides spécialisées aux enfants en difficulté, ou RASED. Nous avons mis en place 100 conseillers principaux d’éducation, 2 000 assistants d’éducation et 1 500 auxiliaires de vie scolaire individualisés pour accompagner les enfants en situation de handicap. Alors que vous expliquiez à la France entière que nous étions incapables de recruter des professeurs tant vous aviez dévalorisé ce métier, nous avons organisé deux concours, recruté dès cette année 40 000 professeurs et obtenu 50 % d’inscrits en plus aux concours de recrutement des professeurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) (…)

    Mme Marie-George Buffet, députée (Groupe Gauche démocrate et républicaine) :

    (…) Un autre sujet me tient particulièrement à cœur, celui de l’aide aux enfants en difficulté, car il est au cœur de nombreuses mobilisations : je veux parler des RASED. Les amendements adoptés par la commission visent à les conforter. Mais rien n’est dit dans le corps du projet sur les objectifs pédagogiques de ces réseaux et leurs rapports avec « le maître en plus ». Quid de la formation des maîtres spécialisés ? Quid de leur lieu de travail, dans ou à l’extérieur de la classe ? (…)

    Mme Martine Faure, députée (Groupe Socialiste, républicain et citoyen) :

    (…) Ce texte renforce le rôle et les missions de la maternelle. La spécificité pédagogique de cette école des petits. (…) Il met en place le dispositif « plus de maîtres que de classes » : cela ouvrira de nouvelles organisations pédagogiques au sein même de la classe, de l’école et entraînera l’évolution du métier d’enseignant. Ce texte n’oublie pas les RASED : ces réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté seront renforcés dans leurs missions en relation avec le dispositif « plus de maîtres que de classes ». (…)

    Pour aller plus loin :

    Le Compte-Rendu intégral de la discussion du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République du lundi 11 mars 2013. (Assemblée Nationale)

    Le site de la Fédération Nationale des Associations dede Maîtres E

    Fédération Nationale des Associations des Rééducateurs de l’Éducation Nationale

    Association Française des Psychologues de l’Éducation Nationale

  • In Other Words

    La chanson d’amour « Fly me to the Moon » fut écrite en 1954 par Bart Howard, compositeur et pianiste américain (1915–2004) sous le titre original « In Other Words ».

    Ce fut un tel succès que d’innombrables interprètes dans le monde – dont certains prestigieux – s’en sont emparés. Nous n’en retiendrons que trois, emblématiques à nos yeux (et oreilles).

    D’abord, la version devenue la plus célèbre : celle de Frank Sinatra (1964) :

    Une version Jazz nous viendra du fantastique Oscar Peterson :

    Puis la talentueuse Diana Krall nous livre, quelques années plus tard, son interprétation :

    Ce que disent les paroles (version de Frank Sinatra) :

    Fly me to the moon
    Let me play among the stars
    Let me see what spring is like on
    Jupiter and Mars

    In other words, hold my hand
    In other words, baby, kiss me

    Fill my heart with song
    And let me sing forever more
    You are all I long for
    All I worship and adore

    In other words, please be true
    In other words, I love you

    Fill my heart with song
    Let me sing forever more
    You are all I long for
    All I worship and adore

    In other words, please be true
    In other words
    In other words
    I love you

  • Rendez-nous le Centre-Ville de La Ciotat !

    Il est grand temps qu’à l’image d’innombrables villes de notre pays, le centre historique de La Ciotat sorte de son statut horrible et dégradant actuel et re-devienne le joyau de notre ville. Retour de la salubrité, de la propreté, retour durable des commerçants, retour de moyens d’accès compatibles à un bon fonctionnement desdits commerces… Mais pour cela, il faut une volonté qui ne peut venir que de la Mairie. Refaire le front de mer comme c’est le cas actuellement a sûrement une utilité. Prévoir un hôtel multi-étoilé à la place du Théâtre du Golfe et de l’ancienne caserne des pompiers répond sans doute à une logique identifiable. Mais finalement, lorsque toutes ces réalisations auront abouti, il ne restera plus – à deux pas du grandiose hôtel et de ce front de mer aux airs de Riviera – que ce pauvre centre-ville, déserté de tout commerce, noir de crasse et infréquentable en raison de l’insalubrité qui y règne : il sera devenu définitivement la verrue immonde de notre belle ville de La Ciotat. Loin, très loin des « chemins de l’excellence », vantés – il fut un temps pas si lointain – par une équipe municipale égarée depuis longtemps sur certains sentiers chimériques où le béton est roi, à mille lieues de certaines réalités du terrain…

    Signons cette pétition.

    Lien :

    Sur le site de La Provence (13 mars 2013)

  • Syngué sabour : lu et vu

    Syngué sabour

    Tout a commencé, il y a quelques années, par une lecture formidable. Celle de ce livre qui, l’année même de sa parution, en 2008, obtint le Prix Goncourt.

    En quatrième de couverture, ces quelques lignes :

    Syngué sabour, n.f. (du persan syngue «pierre», et sabour «patiente»). Pierre de patience. Dans la mythologie persane, il s’agit d’une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères… On lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres… Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce qu’un beau jour elle éclate… Et ce jour-là on est délivré.

    Atiq Rahimi en 2010Atiq Rahimi, l’auteur, est né le 26 février 1962 à Kaboul, Afghanistan. C’est un romancier et un réalisateur de double nationalité française et afghane. Il vit la guerre d’Afghanistan de 1979 à 1984, puis il se réfugie au Pakistan. Après avoir demandé l’asile politique à la France, il obtient son doctorat en audiovisuel à la Sorbonne. Pendant ce temps, son frère, communiste, resté en Afghanistan, est assassiné en 1989, mais Atiq Rahimi n’apprend sa mort qu’un an plus tard. Son premier long-métrage « Terre et Cendres » (Khâkestar-o-khâk), présenté dans la section Un Certain Regard au festival de Cannes 2004, a obtenu le Prix du Regard vers l’Avenir. Contrairement à ses trois premiers romans écrits en persan, Syngué Sabour, Pierre de patience, est directement écrit en français : « Il me fallait une autre langue que la mienne pour parler des tabous ». (Source : RFI)

    syngue sabour golshifteh farhahani

    En Afghanistan peut-être, ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d’une vie d’humiliations, dans l’espoir d’une possible rédemption…

    Aujourd’hui, je découvrais un très beau film, diffusé par le cinéma Lumière, à La Ciotat.

    Photographie Le MondeTrès fidèle au livre, quelle surprise de voir les représentations personnelles que livraient ce roman devenir mouvements, paroles et couleurs sur grand écran. Quelles images ! Et quelle actrice, Golshifteh Farahani ! Quelle présence. Quelle dimension. Quel plaisir de la retrouver, après l’extraordinaire film « A propos d’Elly » (Darbareye Elly), d’Asghar Farhadi. Syngué sabour a été tourné en persan et en dari, le persan afghan. « Golshifteh Farahani a été obligée d’apprendre ses dialogues en afghan sans y changer un seul mot. Les Iraniens, pour comprendre le film, doivent lire les sous-titres ». (Source : Marianne). La voir ainsi, aux côtés de son mari, au sol, inerte, blessé gravement, maintenu en vie on ne sait comment. La femme parle. Lui parle. Elle se confie. Très rapidement, la parole se libère. Tandis qu’au dehors, la menace est permanente. La tension toujours palpable. Des cris par-ci, un bombardement par-là. Des rafales d’armes automatiques au loin. Les chenilles d’un véhicule blindé qui s’approche dans un vacarme assourdissant. Et la femme tient. Elle est vivante. Une grande histoire. La puissance des mots. Tous comptes faits, qui mieux que la grande Golshifteh Farahani pouvait donner à ce rôle si particulier toute la dimension qui est la sienne.

    Ne loupez pas ce film. Et en VO surtout, histoire d’apprécier pleinement cette oeuvre.

    PS (08 août 2013) : Bonne nouvelle : le livre Syngué Sabour est également sorti en Poche (à partir de 5,70 €) ! Lien vers Amazon (ou passez chez votre libraire local, de préférence)…

    • Liens :

    Syngué Sabour :

    Article sur le site Rue 89

    Sur Marianne.net

    Golshifteh Farahani :

    Le très beau portrait « Mon nom est persane » de Elisabeth FRANCK-DUMAS sur next.liberation.fr

     

    affiche syngue-sabour

  • Sawing on the Strings

    Alison KRAUSS

    Une chanteuse : Alison Krauss (chanteuse et violoniste de bluegrass et de country)

    Une chanson : Sawing on the Strings

    Un album : « A Hundred Miles or More: A Collection » (2007)

    Belle ambiance !

  • Si…

    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    ?Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
    Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
    Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
    Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n’être qu’un penseur ;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
    Tu seras un Homme, mon fils.

    Rudyard Kipling (1865-1936)

    Rudyard Kipling

     

    Célèbre poème de Rudyard Kipling écrit en 1910, sous le titre original : « If… ».

    Quelle force ! Quelle portée ! Quelle dimension. Un texte en accord parfait avec l’âme.

    Bernard Lavilliers en a fait une très belle interprétation :


    If, de Rudyard Kipling, chanté par Bernard Lavilliers

  • De la fleur à la parole

    Amandier

    Depuis quelques semaines, semblant sortir d’une torpeur hivernale bien trop longue, des milliers de ces petites fleurs d’un blanc immaculé ont garni les branches des amandiers. Premiers signes d’un renouveau tant espéré.

    Mais qui se douterait que dans un vieux texte qui plonge ses racines jusqu’à la Mésopotamie, l’amandier est présent ? Ce récit s’intitule « Histoire et Sagesse d’Ahiqar l’Assyrien ». En marge du texte – véritable roman d’aventure avec ses intrigues, traîtrises, suspens et personnages hauts en couleur – et dont plusieurs versions ont été découvertes, nous trouvons deux séries de maximes de sagesse. Parmi ces maximes, voici ce que nous rapporte la version syriaque :

    « Mon fils, ne te hâte pas de répondre et ne mets pas de jactance dans tes réponses et tes discours, comme l’amandier qui pousse des feuilles et verdoie avant tous les arbres et ne donne ses fruits qu’après tous les autres ; sois comme l’arbre agréable, admirable, doux et plein de saveur, comme le figuier qui incline ses branches, verdoie et pousse des feuilles à la fin, bien que son fruit soit mangé avant tout autre ». (Maxime 10)

    Le même récit a été emprunté dans les Mille et Une Nuits ; nous le retrouvons sous le titre « Sinkarib et ses deux Vizirs ». Et voici ce qu’une autre maxime de sagesse nous livre :

    « L’amandier est de tous les arbres le premier qui se couvre de fleurs, et le dernier qui donne du fruit. Imitez le mûrier, il donne le sien avant la feuille ».

    De la parole aux actes. La personnification concerne la durée qui sépare la floraison (février) et l’apparition du fruit (jusqu’à octobre). Ce temps qui, transposé à la prise de parole, nous met en garde de ne pas répondre avec précipitation sans pour autant tomber dans une attitude arrogante d’une personne imbue d’elle-même, qui cherche à se faire valoir par un ton et des propos suffisants. (Heureusement, il y a le figuier ou le mûrier !)…

    Enfin, le nom hébreu de l’amandier est « shaked », qui signifie “attentif”, “vigilant”.

    Sachant que le fruit de cet arbre est tout de même connu depuis le Paléolithique Supérieur et que l’arbre est cultivé depuis plus de 5 000 ans en Iran, il n’est donc pas étonnant de voir combien il a su faire parler de lui…

    La branche d’amandier

    De l’amandier tige fleurie,
    Symbole, hélas! de la beauté,
    Comme toi, la fleur de la vie
    Fleurit et tombe avant l’été.

    Qu’on la néglige ou qu’on la cueille,
    De nos fronts, des mains de l’Amour,
    Elle s’échappe feuille à feuille,
    Comme nos plaisirs jour à jour!

    Savourons ces courtes délices;
    Disputons-les même au zéphyr,
    Epuisons les riants calices
    De ces parfums qui vont mourir.

    Souvent la beauté fugitive
    Ressemble à la fleur du matin,
    Qui, du front glacé du convive,
    Tombe avant l’heure du festin.

    Un jour tombe, un autre se lève;
    Le printemps va s’évanouir;
    Chaque fleur que le vent enlève
    Nous dit : Hâtez-vous de jouir.

    Et, puisqu’il faut qu’elles périssent,
    Qu’elles périssent sans retour!
    Que ces roses ne se flétrissent
    Que sous les lèvres de l’amour!

    Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques

  • Ciel !

    Mon ciel

     

    Une Lune un peu pressée de s’élever dans ce ciel que le Soleil éclaire encore ; ciel que rehaussent des nuages allant d’un jaune lumineux à un rose profond…

    Ciel de fin février. Arbres encore nus. Ce vent trop froid.

    – Lune, de là-haut, ne vois-tu pas poindre le printemps et son cortège de renaissances ?…

  • Les Fils du Vent

    C’est sous ce titre si poétique que j’ai découvert ce soir un merveilleux film.

    Cela se passait au désormais célèbre Cinéma Lumière de La Ciotat, dans le cadre de la dynamique programmation « Art et Essais » (dont je vous ai certainement déjà parlé). Le producteur était présent à l’occasion de cette projection.

    Quelle belle plongée dans l’univers des Manouches, héritiers de l’immense et éternel Django Reinhardt. Ils sont quatre. Quatre de ces génies qui enchantent dès les premières notes jouées. Ah ! Ces doigts qui survolent les cordes à une vitesse quasi supersonique, se posant ça et là, enchaînant les sons dans une précision incroyable, pour le plus grand ravissement de nos sens. Ils s’appellent Angelo Debarre, Ninine Garcia, Moreno et Tchavolo Schmitt.

    LesFilsDuVent

    Ce long métrage nous entraîne dans la réalité de ces « Gens du Voyage », comme on les appelle communément. Une réalité faite de famille, de musique, d’amitié. Faite également de difficultés : arriver dans une ville, nulle place pour accueillir le campement, trouver de l’eau, démarrer le groupe électrogène… Mais il y a surtout cette magnifique fresque de ces monstres de la guitare, au fil de leurs concerts, que la salle soit grande ou petite. Et l’on aperçoit ces jeunes qui commencent à prendre leur envol dans leur formation aux accents déjà formidables. La relève est en marche…

    Un film extraordinaire qui mérite très largement d’être vu. Je ne sais quel est le volume de diffusion national (je ne me fais pas d’illusions), mais scrutez la programmation de votre cinéma de quartier, contactez l’association de cinéma d’Art et d’Essais proche de chez vous. « Les Fils du Vent » ne vous décevront pas…

    Liens :

    http://www.lesfilsduvent-film.com

    « Les Fils du Vent » : La vie manouche, sans polémique et en musique (lemonde.fr)

    L’interview du réalisateur Bruno Le Jean (Interview Canal +)

    Django_Reinhardt_(Gottlieb_07301) Wikipedia
    Django Reinhardt (1910-1953)
  • Ode à la Joie, Hymne de l’Europe

    L’Ode à la Joie, écrite par Schiller et mise en musique par Beethoven, cette oeuvre devenue l’Hymne européen.

    9ème Symphonie en Ré Mineur, Op. 125 « Choral » : Presto – « O Freunde, nicht diese Töne ! » – Allegro assai

    Artistes : Gwyneth Jones, Hanna Schwarz, Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor, Kurt Moll, Leonard Bernstein, Norbert Balatsch, René Kollo & Wiener Philharmoniker

    Direction : Leonard Bernstein

  • Cinquante ans…

    50ans

    Heute werden in Berlin die Feierlichkeiten zum 50. Jahrestag des Elysée Vertrages und seiner Errungenschaften begangen.

    Aujourd’hui, click nous sommes ensemble à Berlin pour célébrer les 50 ans du Traité de l’Elysée et ses acquis.

  • 50. Jahrestag des Elysée-Vertrags

    22. Januar 1963 – 22. Januar 2013: Heute feiern wir den 50. Jahrestag des Elysée-Vertrags.

    22 janvier 1963 – 22 janvier 2013 : Aujourd’hui célébrons le Cinquantenaire du Traité de l’Elysée.

    Die Briefmarke wurde von der elsässische Künstler Tomi Ungerer erstellt.
                 Le timbre de commémoration créé par l’artiste alsacien Tomi Ungerer.

    Dieser 22. Januar 1963 wurde die gemeinsame Erklärung der Präsidenten der Französisch Republik und der Bundeskanzler der Bundesrepublik Deutschland statt. Die Zusammenarbeit zwischen den beiden Ländern wurde geplant.

    Ce 22 janvier 1963 eut lieu la déclaration commune du Président de la République française et du Chancelier de la République Fédérale d’Allemagne. La coopération entre les deux pays prenait son envol.

    Sur le site de la Fondation Entente Franco-Allemande figurent ces mots :

    « Die deutsch-französische Zusammenarbeit ist zunächst ein mutiger, weltweit beispielloser Schritt,der eine friedvolle wirtschaftliche und menschliche Kooperation ermöglicht hat. »

    « La coopération franco-allemande est d’abord un acte courageux historique sans exemple dans le monde, qui a conduit à la paix et à la coopération humaine et économique. »

    Eine emblematische Vertreter der deutsch-französischen Beziehungen: Barbara. In seiner Kindheit hatte Barbara sich zu verstecken in Vernichtungslager zu entkommen. Sie wurde im Juli 1964 in Deutschland eingeladen, in ein Theater der Universitätsstadt Göttingen. Barbara ging, wenig begeistert. Und bevor der Empfang gebucht wurde, der Künstler seinen Aufenthalt verlängert und schrieb ein Genuss dieses schöne Lied. Im Jahr 1967 schrieb sie in der deutschen Version von diesem Song.

    Une représentante emblématique de ce lien franco-allemand : Barbara. Celle qui dut se cacher dans son enfance afin d’échapper à l’extermination, fut invitée en juillet 1964 en Allemagne, dans un théâtre de la ville universitaire de Göttingen. Barbara, peu enchantée, s’y rendit. Et devant l’accueil qui fut réservé, l’artiste prolongea son séjour et écrivit sur place d’une traite cette magnifique chanson. En 1967, elle en écrivit la version allemande.

    http://youtu.be/jkwaT2mLrtA

     

    Sehr geehrte deutsche Besucher meines Blogs,
    ich gebe Ihnen meinen aufrichtigsten Freundschaft !

     

     

    Compléments :

    Le Portail de la coopération franco-allemande

    La Fondation Entente Franco-Allemande

    Le déplacement du Président de la République pour le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée

    Les paroles de la chanson de Barbara Göttingen (version bilingue)

     

  • Le Président et la Chancelière

    Depuis hier, la chaîne franco-allemande ARTE célèbre le cinquantenaire du Traité de l’Elysée, à grand renfort de reportages, fictions, directs, plus passionnants les uns que les autres.

    L’un de ces moments a été diffusé en fin d’après-midi, aujourd’hui. Il s’intitulait :

    LE PRÉSIDENT ET LA CHANCELIÈRE FACE AUX JEUNES

    Arte_Emission

    Voilà l’émission telle qu’elle est présentée sur le site d’ARTE :

    A Berlin, ils rencontrent deux cents jeunes venus de France et d’Allemagne pour s’entretenir avec eux des sujets qui mobilisent la jeunesse européenne. Intitulé « Le président et la chancelière face aux jeunes », cet événement est diffusé sur l’antenne d’ARTE et simultanément sur notre site Internet. Les débats, en direct de la Chancellerie, sont animés par les présentatrices d’ARTE Journal, Marie Labory et Nazan Gökdemir. Angela Merkel et François Hollande vont notamment évoquer avec les participants la situation actuelle des jeunes et les perspectives qui s’offrent à eux en Europe, la manière dont les Allemands et les Français se perçoivent et se comprennent mutuellement, l’avenir de l’Europe et le rôle de la culture dans la construction européenne… Cette manifestation est organisée en coopération avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse.

    Le débat fut réellement passionnant. Pour le revoir, vous avez sept jours et c’est à cette adresse que ça se passe :

    http://videos.arte.tv/en/videos/le-president-et-la-chanceliere-face-aux-jeunes–7263932.html

    (France, 2013, 90 mn)

    ARTE

    ARTE

  • Un instant avec Itzhak Perlman

     

    Le thème musical du film « La Liste de Schindler » interprété par celui qui est certainement le plus grand violoniste actuel : Itzhak Perlman. Instant de grâce…

  • « Hatufim », bientôt… Et après ?

    Hatufim_NouvelobsTVNous avions déjà évoqué cette série israélienne aux destinées prestigieuses dans un précédent article. En début de semaine dernière, la chaîne ARTE twittait l’information suivante :

    On vous rappelle au passage la diffusion prochaine sur ARTE d’#Hatufim, la série israélienne qui a inspiré #Homeland… #GoldenGlobes. (@ARTEfr)

    Sur le site web de la chaîne nous pouvons également lire :

    La saison 1 sera diffusée sur ARTE au premier semestre 2013 le jeudi en prime time, en VF et VOSTF.

    Tout porte donc à croire que cette diffusion d’Hatufim est imminente. Pour mémoire, voici quelques informations :

    HATUFIM – Saison 1
    Créée par Gideon Raff
    Avec : Ishai Golan, Yaël Abecassis, Yoram Toledano
    Production : Keshet TV (Israël – 10×45 mn)

    A travers le destin de deux soldats de Tsahal capturés 17 ans auparavant lors d’une mission au Liban, Hatufim raconte le retour au pays de ces prisonniers qui doivent apprendre à se réintégrer dans la société et au sein de leurs familles, et à surmonter les traumatismes de la captivité.

    Par ailleurs, dans le supplément TV – Ciné du Nouvel Observateur de cette semaine pouvons-nous lire le petit article ci-dessus (TELEX), dans lequel nous apprenons que l’auteur Gideon RAFF de « Hatufim » (et non « Hatfum ») a le vent en poupe ! C’est un euphémisme…

    Sources :

    ARTE > http://pro.arte.tv/2012/10/hatufim-la-serie-qui-a-inspire-homeland-prochainement-sur-arte/

    Blog ARTE > http://wp.arte.tv/dimension-series/2012/10/02/homeland-revient-sans-triompher/