« Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège ».
Vendredi 21 juin 2013. Il y a 70 ans eut lieu l’arrestation de Jean Moulin, après qu’il fut trahi, à Caluire, près de Lyon.
Jean Moulin et les responsables de la Résistance arrêtés avec lui furent transférés à la prison de Montluc où ils furent torturés, par Klaus Barbie et les hommes de la Gestapo. C’est là que furent détenus les enfants d’Izieu et plus de 8000 victimes des persécutions nazies, dont beaucoup sont morts en déportation. [Voir sur la Page Facebook de Matignon, l’hommage prononcé par le Premier ministre aujourd’hui].
Son entrée au Panthéon en 1964 immortalise à jamais dans la mémoire collective le symbole intemporel de la Résistance, dont il a su transmettre des traits exemplaires.
L’Orchestre national symphonique de Grèce a joué vendredi son dernier concert, après que les radios et télévisions publiques ont cessé d’émettre. Un moment d’émotion poignant. [Article BFMTV.com]
Hassan Rohani, 64 ans, a été élu samedi président de l’Iran dès le premier tour avec 18,6 millions de voix (50,68%). [Article Libération]
Pour l’avenir, on s’attend à ne pas assister tout de suite à une révolution : Rohani, pourtant « modéré », était le seul mollah (religieux) des six candidats. Et par-dessus tout, ces six candidats avaient été « autorisés » par le Conseil des Gardiens – dont la moitié des membres sont nommés directement par le Guide suprême, en l’occurrence ici Ali Khamenei.
Une infographie très complète visible ici nous apprend que le président, élu par le peuple pour quatre ans, nomme les 21 ministres du gouvernement ; nominations qui peuvent être approuvées ou refusées par les 290 membres du Parlement (appelé Majlis) élus par le peuple pour quatre ans également. Le Parlement vote des lois.
Le peule élit pour huit ans les 86 religieux de l’Assemblée des Experts qui élit / révoque le Guide suprême…
Et l’on parle de Zahra : candidate à ces présidentielles. Comment ? Une femme candidate aux présidentielles iraniennes ? Bon, nous y reviendrons…
En attendant, exit Ahmadinejad : la constitution ne permet pas de prétendre à trois mandats successifs en Iran. Ca, c’est fait ! Mais il y a six candidats. Pour faire simple, tout semble se jouer entre Hassan Rohani, religieux de 64 ans et candidat unique des réformateurs, et trois conservateurs qui ont refusé toute alliance : l’ex-chef de la diplomatie Ali Akbar Velayati, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf et le chef des négociateurs nucléaires Saïd Jalili, ultraconservateur.
Dans un mois jour pour jour débutera, à La Ciotat, la 18ème édition du Festival « Musique en Vacances », organisé par l’association AMEI (Association Méditerranéenne d’Echanges Internationaux).
Dix-huit ans déjà… Le mois de juillet, à La Ciotat, est traditionnellement tourné vers les Arts en général et la musique en particulier. Toutes les musiques. Tous les styles. Tous les genres. Il y en a pour tous les goûts ! Ces dernières années nous avons vu passer tant d’artistes : l’orchestre philharmonique de Kiev, l’orchestre de l’Opéra de Marseille, le groupe de musique traditionnelle japonaise, la journée « guitare » et ses trois concerts : matin, après-midi et soirée ! La nuit du Gospel, le récital d’orgue, le quatuor à cordes, les choeurs, les polyphonies Corses, les chants Bulgares, le duo violoncelle – piano, la musique contemporaine, les récitals de piano, d’harmonica, de harpe, de trompette, les formations de Jazz, et j’en oublie ! Mais ce court aperçu vous aura, je l’espère, donné l’envie d’en savoir plus. Et si, ce mois de juillet, vous passiez par notre belle ville de La Ciotat, il y aura sûrement un spectacle à votre goût !
Précisons qu’une grande partie des concerts sont gratuits, sur réservation. Les tarifs, par ailleurs, sont extrêmement raisonnables.
Il y a 91 ans, le 10 juin 1922, à Grand Rapids, dans le Michigan, naissait Judy Garland, actrice et chanteuse américaine. De son vrai nom Frances Ethel Gumm, elle décèdera le 22 juin 1969 à Londres ; elle n’avait que 47 ans…
La chanson « Over the Rainbow » immortalisée par Judy Garland fut adoptée par les troupes Américaines. (suite…)
C’est cette chanson qui constituait le générique de fin de la série israélienne Hatufim (littéralement, « Les kidnappés »), série qui donna l’idée aux réalisateurs américains de 24 Heures Chrono de l’adapter et cela donnera la célèbre série Homeland. Nous avons déjà évoqué ce phénomène Hatufim sur ce Blog : ici, ici et également là.
Hasard de la programmation ? Toujours est-il que, le même jour – jeudi 6 juin – étaient diffusés, sur ARTE, les deux derniers épisodes de la Saison 1 d’Hatufim et sur Canal+ les deux premiers épisodes de la Saison 2 d’Homeland. Le site « http://leplus.nouvelobs.com » revient sur cette coïncidence et procède à une étude comparative des plus intéressantes entre les deux séries intitulée : « Homeland sur Canal Plus vs. Hatufim sur Arte : l’élève a-t-il dépassé le maître ? »
La Saison 2 d’Hatufim sur ARTE devrait être diffusée durant l’année 2014.
Ainsi, pour saluer la fin de cette première saison d’Hatufim, voici la chanson dont nous parlions en introduction, interprétée par Dana Berger et Itay Pearl : « Hine bati habaita » (Je suis rentré à la maison) :
« les sanglots longs des violons de l’automne bercent mon coeur d’une langueur monotone… »
– 5 juin, 22H00 : à Londres, le général Eisenhower, commandant en chef des forces alliées, assiste, grave, à l’embarquement des parachutistes au visage noirci. 45 mn auparavant, Radio Londres a alerté la Résistance du lancement de l’opération « Overlord » en diffusant un extrait d’un poème de Verlaine alors chanté par Trenet: « les sanglots longs des violons de l’automne bercent mon coeur d’une langueur monotone… »
– 6 juin 00H05 : la lune est presque pleine quand plus de 5.000 tonnes de bombes sont lâchées par les avions alliés sur les batteries allemandes le long de la côte, du Havre à Cherbourg.
– 00H15 : près d’un millier de planeurs atterrissent pour décharger hommes et matériel. Certains s’empalent sur les pieux que Rommel a fait dresser sur les plages ou s’enlisent dans les marais. Les alliés parviennent toutefois à prendre à Bénouville le contrôle d’un pont stratégique, « Pegasus bridge », près du café Gondrée, première maison libérée de France.
– 00H50 : des parachutistes américains sont largués sur le village de Sainte-Mère-Eglise (Manche), l’un d’eux passera la nuit suspendu au clocher de l’église. Du sud du Cotentin aux rives de l’Orne et du canal de Caen, quelque 23.000 hommes parviennent en moins de six heures à tenir les voies de communication vers les plages du débarquement. (Lire la suite sur nouvelobs.com).
Ces premiers instants du 6 juin 1944 allaient être décisifs. Dix-sept ans plus tard, Daryll Zanuck allait réaliser le célèbre film consacré à cet événement : Le Jour Le Plus Long. Voici un reportage très émouvant où l’on retrouve quelques personnages de ce film emblématique et surtout on y voit un interview du Commandant Philippe Kieffer.
Le Commandant KIEFFER était à la tête d’un célèbre commando dont les hommes arboraient le béret vert. Des Français de retour sur la Terre de France pour la libérer du joug de l’envahisseur. Quel symbole !
Quelques jour auparavant, le 24 avril 1944, le maréchal Rommel – commandant des forces du mur de l’Atlantique – confiait à son aide de camp : « La guerre sera gagnée ou perdue sur ces plages. Les premières vingt-quatre heures de l’invasion seront décisives. Pour les Alliés comme pour nous, ce sera le plus long jour ».
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A la Mémoire de nos Libérateurs, de toutes nationalités, de tous âges, de toutes spécialités, arrivés ce 6 juin 1944 sur la Terre de France.
Chaque dimanche, j’essaye de ne pas louper, dans l’émission de Canal+ « Le Supplément », présentée par Maïtena Biraben, ce rendez-vous de quelques minutes de l’immense Stéphane de Groodt qui est pour moi certainement le plus brillant dans l’art de manier les mots. Avec quel brio ! Avec quelle finesse ! Avec quel humour ! Il faut parfois réécouter la chronique pour découvrir de nouvelles prouesses oratoires passées inaperçues, malgré une attention extrême, pesant chaque syllabe, chaque intonation, chaque liaison. Bref : un véritable plaisir pour celles et ceux qui aiment notre langue.
Je pensais avoir tout vu. Mais aujourd’hui, je suis tombé de haut. Oh, bien sûr – comment en aurait-il pu être autrement avec le matraquage médiatique quotidien – j’en avais entendu parler. J’avais entendu parler de cette émission sur une chaîne que je ne connais pas. Elle, c’est Nabila. L’émission : les Anges de la Télé-réalité. Jamais je n’aurais imaginé cela. Et pourtant… Mettez côte à côte l’impératrice de la Télé-réalité et le prince des mots agiles, et appréciez :
Cette émission fait partie de notre culture, de notre vie, de notre patrimoine !
Elle fait partie de l’histoire de la chaîne, cette chaîne publique qui a tant à gagner à ne pas supprimer Taratata ! Pour une fois que je me dis que ma redevance sert à quelque chose ! Pourquoi, à chaque fois qu’il s’agit de réduire les budgets, c’est toujours la culture qui en souffre ? Il y a des soucis d’audience ? Allons donc ! A l’heure où est diffusée l’émission est-ce étonnant ? Et pourquoi ne pas imaginer une fois par mois (pour commencer) un Taratata en « Prime-Time » ? Soyons fous !
Quelqu’un peut me dire s’il existe sur le Service public une autre émission de ce genre qui diffuse des artistes en Live aussi bien que Taratata ? Ne cherchez pas : ce n’est que dans Taratata ! Un bel exemple signé Téléphone :
Monsieur Rémy Pflimlin Président du Groupe France Télévisions, Madame Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture, épargnez Taratata. Soutenez notre émission.
Décidément. Il est simplement impossible que Taratata s’arrête. Vite ! Signez la Pétition !
Et puissions-nous encore entendre, durant des générations, ce fabuleux générique à nul autre pareil :
Lorsqu’il y a plus de six mois, l’un de mes meilleurs amis me téléphona pour me l’annoncer, je n’en crus pas mes oreilles. Il m’annonçait avoir une occasion pour assister à l’opéra de Mozart, la Flûte Enchantée, donné à l’Opéra de Toulon au mois de mai. A ce moment, comme cette nouvelle me paraissait incroyable, comme tout cela me semblait lointain…
Et la vie passant tellement vite, ce jour particulier arriva. Il faut préciser que j’avais toujours rêvé d’assister à cet opéra magnifique sans jamais avoir eu l’occasion de concrétiser ce souhait. Oh, bien sûr, j’avais depuis énormément lu d’ouvrages consacré à cette oeuvre et j’en avais écouté plusieurs versions. Sans parler de ce magnifique film suédois réalisé par Ingmar Bergman sorti en 1975, belle adaptation de cette Flûte Enchantée.
Ce 14 mai 2013, nous nous sommes rendus à Toulon et avons trouvé sans peine l’Opéra qui se situe sur le Boulevard de Strasbourg. Quelle belle bâtisse ! Il est dit à ce propos : L’opéra de Toulon est un bâtiment spécialement conçu pour la représentation des opéras. Il est situé dans la ville de Toulon en France. Cet opéra fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 1988. (Wikipédia)
Le moment d’entrer pour gagner nos place était arrivé. J’observais en attendant, à l’extérieur, ces rangs d’élèves accompagnés par leurs enseignants et je me disais quelle chance avaient ces enfants d’une dizaine d’années ou un peu plus. Oh, peut-être ne percevraient-ils pas, à leur âge, toute la dimension de cette oeuvre ; mais peu importe : un tel événement allait à coup sûr marquer la plupart des esprits durablement. Assurément, quelle chance pour eux !
Très rapidement, nous étions pris en charge. Une charmante personne me guida jusqu’à ma place après avoir vu mon billet. Notre petit groupe était installé. Au premier plan se trouvait la fosse d’orchestre (il y avait bien une trentaine de musiciens !) et droit devant, dans le prolongement, la scène. Immense. Profonde. Impressionnante.
Le silence s’installa…
Une tête surgit soudain, surplombant l’orchestre : le chef était en place. Le silence devint parfait. Quelques regards vers les musiciens, un geste et la magie opéra (de Toulon). Oui. Bon.
Les première mesures sonnèrent, puis l’ouverture se déroula, magnifique. Tamino attaqué par un serpent. Les trois Dames de la Reine de la Nuit arrivent et le sauvent. Nous y étions. Féérie des sons et des costumes, précision des voix et justesse de la mise en scène. Oui : quelle mise en scène ! Magnifique. Sans être envahissante, elle a servi cette oeuvre de la plus belle manière.
Comme à ce moment, par exemple. Lors de l’arrivée de la Reine de la Nuit, au début. La lumière s’atténua sur scène. Un immense voilage gris foncé descendit lentement du plafond, touchant le sol. Un éclairage bas scintilla accompagnant au centre la Reine secondée par ses trois Dames. Sa scène exécutée, elle se dirigea vers la gauche pour sortir de scène ; ses Dames la suivirent mais avaient saisi le bas du grand rideau translucide : celui-ci se détacha en-haut et, en retombant dans toute sa légèreté, accompagna les Dames dans leur sortie, dans un mouvement de fluidité parfaite, avant de disparaître dans leur sillage. Magistral !
Bref : vous l’aurez compris, ce fut un spectacle grandiose. Et selon l’avis de celles et ceux qui avaient déjà vu jouer cette oeuvre – pour certains plusieurs fois – cette mise en scène était particulièrement remarquable. Une véritable réussite ! Et quelle émotion… La preuve : il m’aura fallu une quinzaine de jours avant de pouvoir évoquer cette Flûte Enchantée, cette soirée enchanteresse. Ah, Mozart !…
En guise d’illustration, voici le grandiose Aria « O Isis und Osiris » de Sarastro interprété par Franz-Josef Selig (sous-titres en hongrois).
En cette fin de saison, que de belles surprises dans le Top 14 !
Toulon, que l’on disait outsider face au grand Stade Toulousain, s’en est sorti ; et Castres est venu à bout de la grande équipe de l’ASM.
Bravo, Toulouse, bravo Clermont, pour cette belle saison. Bravo Toulon et bravo Castres qui clôtureront ce championnat. Chapeau bas à tous, sans distinction ! Merci !
Célébrons aujourd’hui le centenaire de la naissance du « Fou chantant », poète, auteur-compositeur-interprète…
Ce soir, le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s´éteint
Ce soir, c´est une chanson d´automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains
Refrain :
Que reste-t-il de nos amours ?
Que reste-t-il de ces beaux jours ?
Une photo, vieille photo de ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux,
Des mois d´avril, des rendez-vous ?
Un souvenir qui me poursuit sans cesse
Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela ?
Dites-le-moi
Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage, le cher visage de mon passé
Les mots, les mots tendres qu´on murmure
Les caresses les plus pures
Les serments au fond des bois
Les fleurs qu´on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolés, pourquoi ?