Mémorial Jean Moulin

Au cours d’un récent séjour dans la région lyonnaise, nous avons traversé une commune de Caluire. Plus précisément Caluire-et-Cuire. Instantanément me vint à l’esprit l’image de Jean Moulin. Ainsi que celle de son arrestation.

La maison où eut lieu son arrestation. La voici. Celle du docteur DUGOUJON. C’est donc dans ce cabinet médical que le 21 juin 1943 furent arrêtés Jean Moulin et ses compagnons.

La plaque de la Commune de Caluire et Cuire donne idée de la dimension extra-ordinaire de ce héros.

Puis il y eut le monument. J’ai été très impressionné en le découvrant. Il ne s’agit pas d’un moment au sens habituel du terme, mais plutôt d’une oeuvre, qui nous transmet cette notion, laquelle devait ne jamais quitter Jean Moulin : se cacher, se dissimuler, partout, tout le temps.

Sur l’un des côtés sont gravés ces mots de René Char : « Les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri »…

Je ne vous cache pas l’émotion qui m’a gagnée à ce moment-là. Sans doute parce qu’au même instant ont résonné en moi la voix d’André Malraux, lors de son célèbre discours prononcé à l’occasion de l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, le 19 décembre 1964. Vous le trouverez dans cet article. Il se terminait ainsi :

« Écoute aujourd’hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le chant du Malheur. C’est la marche funèbre des cendres que voici. À côté de celles de Carnot avec les soldats de l’an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu’elles reposent avec leur long cortège d’ombres défigurées.

Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé. Ce jour-là, elle était le visage de la France ».

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