Photo http://www.opb.org
Des radioamateurs partent au Népal : dans les cas de tremblements de terre importants ou autres catastrophes naturelles – comme la récente éruption du volcan Calbuco au Chili – les communications deviennent très souvent rapidement inopérantes. Les radioamateurs permettent alors de pallier aux défaillances dans ce domaine.
Qu’est-ce qu’un radioamateur ? Cette description synthétique de Wikipédia est parfaite : Les radioamateurs sont des personnes qui pratiquent, sans intérêt pécuniaire, un loisir technique permettant d’expérimenter les techniques de transmission et par conséquences d’établir des liaisons radio avec d’autres radioamateurs du monde entier. Beaucoup d’avancées technologiques sont dues aux radioamateurs, c’est par exemple grâce à eux que les fréquences au-dessus de 30 MHz sont aujourd’hui utilisées. L’activité radioamateur permet d’acquérir ainsi des connaissances techniques dans les domaines de la radio et de l’électronique et de développer des liens d’amitié entre amateurs de différents pays.
Exemple (trouvé après une rapide recherche sur internet) de « Shake » radioamateur (la pièce où sont disposés les différents appareils) ; ici celui du radioamateur suisse Fred, de HB9BHU :
Et là, celui de Timo, OH8XAT (Finlande) :
Il y a quelques années, j’avais une vingtaine d’années, je décidais de devenir radioamateur. Après des cours de préparation à l’examen (législation, technique électronique et radioélectricité, et télégraphie) dans un radio-club aux alentours de Strasbourg – sous l’égide de F6BUF, Francis, si ma mémoire est bonne – l’examen a eu lieu à Nancy, dans les locaux de la DTRE (Direction des Télécommunications des Réseaux Extérieurs). J’en ressortis avec ma licence radioamateur et l’on m’attribua l’indicatif F1LOC (Foxtrot Un Lima Oscar Charlie). Un groupe d’opérateurs de mon quartier d’alors me mirent le pied à l’étrier (je pense notamment au regretté Charles, de F3OM) et j’entrais alors véritablement dans l’univers passionnant de l’émission-réception amateur.
J’étais alors surtout actif sur les bandes 144 et 432 Mhz en phonie (BLU) et via Packet-radio. Je participais aussi régulièrement à des concours (contests) nationaux ou internationaux, au sein du Radio-Club, à l’occasion desquels nous partions pour 24 heures (ou plus) sur un point haut (de mémoire, nous allions souvent sur les hauteurs du Champ du Feu – point culminant du Bas-Rhin) où nous fixions les antennes et – lorsque tout était en place – nous commencions les appels à l’heure H. Nous nous relayions alors régulièrement dans le but de réaliser un maximum de liaisons selon les critères propres à la discipline, dans le temps imparti. Je me souviens encore de l’indicatif du radio-club : FF6KQV – Kilo Québec Victor (à force de l’avoir répété !) :o) :
« CQ, CQ, CQ… Appel contest, appel contest de FF6KQV – Foxtrot Foxtrot Six Kilo Québec Victor – qui passe à l’écoute. QSL ?… »
(Enfin quelque chose dans ce genre-là).
Nous dormions bien sûr sur place : c’était assez spartiate. Et quel froid au petit matin !… Mais quelle expérience d’amitié et de fraternité, qui nous réchauffait rapidement ! Inoubliable. Voici une photo de F4EEJ (radioamateur de Charentes) trouvée sur le net, ressemblant beaucoup à l’installation que nous avions (en moins moderne tout de même) :
Oh, depuis (trop) longtemps, je n’ai plus eu le temps de m’y remettre, mais je sais qu’un jour je reviendrai à l’émission d’amateur.
Le domaine de l’émission amateur est très vaste : télégraphie (code morse), ATV (télévision d’amateurs), SSTV (télévision à balayage lent), Packet-radio (transmission de données numériques), émission via satellites, par reflexion via la lune ou autres météorites, etc. Et nous n’oublions pas, bien entendu, la Sécurité civile : la FNRASEC (Fédération Nationale des RAdioamateurs au service de la SEcurité Civile) regroupe toutes les Associations départementales de radioamateurs oeuvrant pour cette cause, dans le pays. Ce sont ces amateurs qui sont mobilisés pour venir en aide aux victimes de catastrophes diverses. La devise de la FNRASEC : « Une passion : la radio, un idéal : servir ». Voici un avis récent publié dans le cadre des Communications d’urgence radioamateur :
Des organisations similaires dans le monde entier sont mobilisées pour venir en aide aux plus démunis.
Cela valait bien ce petit article à la gloire des radioamateurs en général, dont la devise est : « Si tous les gars du monde pouvaient de donner la main » ; et ce petit hommage rendu en particulier à ces passionnés, femmes (YL) et hommes (OM), qui mettent bénévolement leurs compétences techniques, dans les moyens de transmission radio et radiolocalisation, au service de la sauvegarde d’autrui…
[Vidéo] 27 avril 2015 – Séisme au Népal – Fréquence d’urgence 14.205 MHz : QSO (contact) entre Amir Bazak 4X6TT, Israël et Satish Kharel 9N1AA, Népal (dont la station tourne avec les 25 W d’une batterie solaire) :
[youtube]https://youtu.be/U6cAqHKXzIE[/youtube]
Liens :
Sécurité civile et radioamateurs (FNRASEC)
L’Agence Nationale des Fréquences
L’article original sur le site opb.org
Témoignage de F4EEJ : concours sur « point-haut »
Passer la licence radioamateur
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