Une pensée pour les Grecs à un moment où la douleur est plus forte dans tous les coeurs et toutes les têtes, où la colère explose dans les rues sous le regard de médias ne traduisant pas toujours exactement ce qui se passe.
Car en observant de plus près la situation, on se rend compte de curieuses relations qui ne dépendent pas du simple hasard. Nous voulons parler de trois responsables européens, venus au secours d’une situation catastrophique. Nous pensons à Loukas Papadimos, Mario Draghi et Mario Monti. Qui sont-ils ?
Actuellement, ils sont respectivement Premier ministre de la Grèce, Président de la BCE (Banque Centrale Européenne), et Président du Conseil italien. Oui mais – car il y a un mais – n’oublions pas de préciser que le point commun qui relie ces trois personnage est une formation financière aux Etats-Unis. Papadimos et Draghi sont diplômés du Massachussets Institute of Technology (MIT), et Monti est diplômé quant à lui de l’Université de Yale.
Précisons en outre que Draghi et Monti ont le point commun d’avoir fréquenté la sulfureuse banque Goldman Sachs, la banque plus puissante de Wall Street : le premier en fut vice-président pour l’Europe de 2002 à 2006 (il est actuellement président de la BCE) et le second fut conseiller international en 2005. Il est devenu sénateur à vie de l’Union Européenne et a été imposé par le G20 au poste de Président du Conseil italien…
Papadimos fut gouverneur de la Banque de Grèce entre 1994 et 2002, période durant laquelle la Grèce a obtenu, en 2001, son entrée dans la zone Euro avec des comptes falsifiés par… Goldman Sachs, qui avait racheté les dettes en liquidité de ce pays… Après cela, Papadimos devint vice-président de la Banque Centrale Européenne.
On dirait que Goldman Sachs règne en maître… Cette banque d’investissements créée aux Etats-Unis en 1869 s’est fait connaître récemment du public pour sa fabrication de Produit dérivé financier pendant la Crise des subprimes et la Crise de la dette grecque… Les subprimes vous vous souvenez ? Eh bien ces anciens de Goldman Sachs se retrouvent actuellement aux commandes de l’Europe. Ça laisse rêveur non ?…
Et dire que Papadimos met un peuple à genoux alors que nul ne l’a porté à ce poste démocratiquement !… Il a effectivement été nommé sur pression de l’Union Européenne et du G20…
En somme, cela reviendrait à dire que la mission des anciens de Goldman Sachs serait de faire payer aux peuples les erreurs commises par les banques… Intolérable ! Et c’est actuellement le « couple franco-allemand » Merkel-Sarkozy qui traite cette dramatique dette grecque. Et de quelle manière ! On ne parle que de finances, d’argent, sans tenir compte de la dimension sociale ! La barre est placée tellement haut pour la Grèce, que c’est le peuple grec qui en subit les conséquences. Le décrochage économique se double d’un décrochage social.
La Commission Européenne, soutenue par le Parlement Européen, plusieurs forces politiques européennes dont les Socialistes et les Verts, ainsi que des Centristes et des Libéraux, aurait une alternative crédible. Il s’agirait d’accentuer l’intégration européenne afin de produire des obligations européennes qui permettraient de mutualiser la dette et – en parvenant à sa stabilisation – permettrait des taux d’intérêt plus faibles. Oui, mais, encore une fois, est-il juste de faire payer par un peuple des fautes commises par des banques ?
Et si tout simplement on respectait ce Peuple grec ? Et si cette dette était simplement annulée afin de permettre au pays de se redresser et à son peuple de retrouver une dignité ?
«Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des Etats».
(Extrait du Discours de François Hollande au meeting du Bourget).
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